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  • Collonges-la-Rouge

    Collonges-la-Rouge

    Se rendre à Collonges-la-Rouge depuis Paris

    4H45

    6H20

    499 km

    Collonges-la-Rouge, classé parmi les Plus Beaux Villages de France

    Bonjour ! Nous profitons de l’été indien pour passer quelques jours en Corrèze. Nous explorons les petits villages, en quête de jolis paysages et c’est dans la vallée de la Dordogne que nous trouvons Collonges-la-Rouge. Surnommé le rubis de la région, ce village se classe parmi les Plus Beaux Villages de France. Afin d’en profiter pleinement avant l’affluence, nous partons de bon matin pour découvrir ce magnifique petit village médiéval, surnommé la « cité aux 25 tours ».

    Allons découvrir ce village pittoresque et authentique !

    local_parking

    Afin de préserver l’état du village, les voitures n’y sont pas autorisées. Cependant, ne vous inquiétez pas, le parking gratuit de La Veyrie se trouve à environ 450 mètres, soit à 5 minutes à pied.

    Nous tombons immédiatement sous le charme des maisons en grès rouge. Le village, encore endormi sous un soleil matinal, offre une ambiance presque idyllique. Avec seulement 480 habitants, il est facile de profiter des lieux sans se bousculer, même si la renommée de Collonges-la-Rouge attire chaque année de nombreux visiteurs. Nous apprécions flâner dans les ruelles étroites et sinueuses, découvrant au passage ses bâtiments anciens, maisons à colombages, musées, châteaux et tours fortifiées.

    Castel de Maussac

    Le Castel de Maussac, construit en 1583, est un lieu privé qui allie patrimoine historique et hébergement, avec un gîte accueillant jusqu’à six personnes. Accessible par un portail orné du XVIIe siècle, il se distingue par son architecture singulière en forme de deux « L » et ses imposantes tours carrées coiffées de toits en poivrière. Le dernier propriétaire notable, l’abbé Maussac, fut au service de la famille de Napoléon.

    L’ancienne gare du tramway, située en haut du village sur la D38, a été construite en 1912 pour relier Turenne à Beaulieu-sur-Dordogne. Surnommée « le Tacot, » elle a fonctionné pendant vingt ans, jusqu’en 1932, avant d’être supplantée par les autobus. Restaurée en 1982, elle accueille aujourd’hui le point touristique de la ville (ouvert du printemps à l’automne) et un musée gratuit dédié à l’histoire du tramway. La gare sert également de lieu pour des expositions temporaires et des événements culturels.

    Rue de la Barrière

    La Rue de la Barrière, l’une des principales artères de Collonges-la-Rouge, traverse le cœur historique du village avec son tracé étroit et sinueux. Bordée de pavés en grès rouge et de nombreux dénivelés, elle incarne parfaitement le charme du village. Au fil de la promenade, on découvre des portes sculptées et des fenêtres à meneaux. Parmi les points d’intérêt, se trouvent la fontaine publique datant du XVIe siècle, la Maison de la Sirène, une bâtisse à colombages du XVe siècle, le musée du patrimoine retraçant l’histoire du village, et une boutique artisanale proposant des produits locaux.

    Fontaine publique

    La fontaine publique de Collonges-la-Rouge, alimentée par une source naturelle provenant de la colline surplombant le village, servait autrefois à approvisionner les habitants en eau potable. Son bassin octogonal en pierres est surmonté d’une colonne en pierre de taille et fut restauré à plusieurs reprises au fil des siècles, notamment en 1858 et en 1982. Plus qu’un simple point d’eau, la fontaine était un lieu de rencontre où les villageois venaient puiser l’eau, laver leur linge, et échanger des nouvelles. Elle incarne aujourd’hui l’histoire et la vie traditionnelle de Collonges-la-Rouge.

    Le soleil qui se reflète sur les pierres donne un charme fou au village.

    La Halle Fermière

    Nous continuons notre promenade jusqu’à la Halle Fermière, un espace accueillant qui regroupe un restaurant et une épicerie fine. Cet endroit attire tant les fins gourmets que les amateurs de produits régionaux. L’atmosphère chaleureuse invite à s’attarder pour déguster une cuisine française traditionnelle, valorisant les saveurs authentiques de la Corrèze.

    Dans l’épicerie fine, le choix de produits du terroir est vaste : fromages affinés, charcuteries locales, confitures artisanales, miels parfumés et une belle sélection de vins régionaux. On peut aussi découvrir des articles uniques fabriqués par les artisans locaux, comme des poteries colorées, des bijoux faits main, et des savons naturels. La Halle Fermière incarne l’authenticité tout en offrant une immersion dans l’art de vivre et les savoir-faire de la région.

    Derrière l’épicerie, vous pouvez visiter gratuitement les anciennes machines utilisées pour produire l’huile de noix, une spécialité de la région. Voici les étapes de sa fabrication :

    Première étape : La meule broie lentement les cerneaux, ce qui permet d’obtenir une farine de noix très fine. Cette farine est ensuite mise au four.

    Deuxième étape : La presse. La farine chaude est placée dans des “scourtins” (filtres). La pression exercée par la presse hydraulique extrait le jus de la farine chaude, et l’huile parfumée s’écoule lentement. L’huile est ensuite laissée à décanter avant d’être stockée en bouteille.

    Pour les plus curieux, un petit chemin part sur la gauche en bas de la Rue de la Raze, offrant une vue dégagée sur Collonges. Vous pouvez y accéder avec les coordonnées GPS suivantes : 45.05868643222366, 1.6527691304889547.

    La Halle

    Revenons au cœur historique de Collonges-la-Rouge, où il reste encore de nombreux trésors à découvrir.

    Commençons par la Halle Henri IV, un édifice datant de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle. Construite en grès rose, elle fascine par son architecture et son fournil, impeccablement conservé, qui servait autrefois à la cuisson du pain. À l’origine, cette halle couverte accueillait un marché où commerçants et agriculteurs venaient vendre leurs grains et leur vin. Elle jouait également un rôle central dans la vie sociale du village, servant de point de rassemblement et de lieu d’échanges pour les habitants.

    Place du Lavoir et Place du Prieuré

    Nous arrivons ensuite sur la place du Lavoir, où se trouvait, au XIXᵉ siècle, un lavoir public en pierre de taille.

    Juste à côté, sur la place du Prieuré, se dresse la Croix de la Passion, une grande croix en fer forgé érigée en 1808. Elle est ornée des instruments de la Passion – lance, fouet, clous et couronne d’épines – symbolisant la souffrance du Christ. Cette croix aurait été élevée en action de grâce après la signature du Concordat de 1801, un accord entre le Pape et Napoléon Bonaparte qui rétablit le catholicisme en France. Elle représente un puissant symbole de paix et de réconciliation pour le village.

    Église Saint Pierre de Collonges

    L’église Saint-Pierre, classée monument historique en 1840, est l’un des édifices majeurs du village, illustrant l’architecture romane limousine. Construite en grès rouge local entre les XIᵉ et XIIᵉ siècles, elle se distingue par sa nef unique, son transept et son abside semi-circulaire. Son portail occidental est orné de sculptures bibliques détaillées, tandis que le clocher carré, surmonté d’une flèche en pierre, offre un point de vue remarquable sur le village et ses alentours. À l’intérieur, on peut admirer plusieurs œuvres d’art, dont une Pietà du XVe siècle, qui témoignent du riche patrimoine spirituel du lieu.

    Chapelle des Pénitents Noirs

    À proximité de l’église Saint-Pierre se dresse la Chapelle des Pénitents Noirs, édifiée au XIVᵉ ou XVᵉ siècle et dédiée à Saint-Maximin. Autrefois utilisée par la confrérie des Pénitents Noirs, qui se dévouait aux soins des pauvres et des malades, elle perdit cette fonction à la dissolution de la confrérie à la fin du XVIIIᵉ siècle.

    Sobre et élégante, la chapelle présente une façade simple, une nef unique voûtée d’ogives, et un chœur abrité par une abside semi-circulaire. Le portail, surmonté d’un arc en ogive, mène à un clocher carré coiffé d’une flèche en pierre. À l’intérieur, on trouve quelques œuvres d’art notables, dont un Christ en bois datant du XVIIᵉ siècle, qui ajoute un caractère historique à ce lieu empreint de sérénité.

    Château de Vassinhac

    En retrait des rues principales, nous terminons notre promenade au Château de Vassinhac, édifié au XVᵉ siècle par la famille de Vassinhac et remanié aux XVIᵉ et XVIIᵉ siècles. Ce château médiéval, classé monument historique en 1948, est aujourd’hui une propriété privée qui propose des chambres d’hôtes.

    En été, il est possible de découvrir l’histoire de ce lieu chargé de caractère lors de visites guidées du château et de ses jardins (payantes) proposées en juillet et août.

  • L’Algarve

    L’Algarve

    Bom dia !

    L’Algarve, région la plus méridionale du Portugal, est réputée pour ses superbes plages dorées, ses falaises spectaculaires et son riche patrimoine historique. Entre les villages de pêcheurs pittoresques, tels que Tavira et Olhão, et les stations balnéaires animées comme Albufeira, la région offre un mélange parfait de nature et de culture. Nous vous emmenons à la découverte des vestiges mauresques, des réserves naturelles et de la cuisine méditerranéenne raffinée, le tout en profitant d’une arrière-saison.

    Faro 🇵🇹

    Aéroport international de Faro

    Olá !

    Nous voici arrivés à Faro. Ce matin, notre avion a décollé à 6h30 de Bordeaux, c’était un peu tôt, mais il est 8h30 et nous pouvons dès à présent partir à la découverte de la ville !

    Rejoindre le centre-ville se fait facilement et rapidement grâce aux bus présents à la sortie du terminal.

    Vous le savez peut-être déjà, nous ne partons jamais sans repérer un maximum de points à voir et à découvrir, et nous construisons nos balades en reliant ces points entre eux. Mais pour ce premier tour dans la ville, nous y allons un peu au hasard, le temps de nous réveiller un peu. 😅 Et cette première impression nous réjouit, la ville semble magnifique !

    Cathédrale de Faro sur Largo da Sé

    Nous voici au cœur de la vieille ville, ce quartier est principalement piéton, rendant la balade agréable. En arrivant sur Largo da Sé, on est immédiatement frappé par la silhouette imposante de la Cathédrale de Faro, dont les origines remontent au XIIIe siècle. Construite sur les vestiges d’une ancienne mosquée, elle a subi plusieurs transformations, notamment après le séisme de 1755. Ses portes sont closes lors de notre passage, mais il est possible d’y découvrir une surprenante alliance de styles gothique, renaissance et baroque, où chaque détail raconte un pan de l’histoire locale.

    Cidade Velha – Vieille ville

    En arpentant les ruelles pavées de la Cidade Velha à Faro, on est transporté dans un voyage à travers le temps. Ce quartier, ceinturé par une muraille de forme ovale datant de l’époque romaine (près de 2000 ans), entoure le plus vieux quartier de Faro. C’est au prince Ben Bekr, au IXe siècle, qu’on attribue l’initiative de protéger la colonie par ces remparts. Malgré différents dommages causés au fil des siècles (séismes au XVIe siècle, assauts de corsaires anglais, grand tremblement de terre de 1755, etc.), la muraille a survécu jusqu’à aujourd’hui. Les murs ont été progressivement intégrés dans de nouveaux bâtiments et il ne reste actuellement que quelques éléments défensifs, comme les deux tours qui servaient à protéger l’entrée de l’Arco do Repouso.

    Monumento aos Combatentes do Ultramar sur Largo de São Francisco

    Après avoir passé la porte, la Largo de São Francisco nous fait face. Un peu plus loin, nous y trouvons le Monumento aos Combatentes do Ultramar, dédié aux soldats portugais ayant participé aux guerres coloniales. Ce monument aux lignes sobres et géométriques marque un hommage discret aux vies perdues durant ces conflits.

    A noter que cette place offre un vaste parking gratuit.

    Algarve School of Hospitality and Tourism

    En remontant Largo de São Francisco, nous apercevons cette belle porte, ouverte. Après un bref coup d’œil, nous décidons d’y entrer. Pour commencer, je ne suis pas certain que ce bâtiment se visite… puis l’intérêt en est assez limité. Toutefois, à l’intérieur, on y trouve de jolis couloirs à la lumière filtrée, c’est agréable et il y fait frais ! Il s’agit là d’une école qui forme les futurs professionnels de l’hôtellerie et du tourisme de la région.

    Petit room tour : Notre hôte, venant de nous prévenir de la disponibilité de notre logement, nous décidons d’aller y déposer le surplus de nos sacs à dos avant de reprendre notre balade. Le logement que nous avions réservé est canon : nous partageons une grande maison de ville, avec un autre couple (de Français !), qui dispose de jolis espaces de vie et d’une grande terrasse, super !

    Jardim da Alameda João de Deus

    Nous prenons la direction du Jardim da Alameda João de Deus, l’endroit idéal pour une pause nature. Ce parc ombragé, avec ses sentiers sinueux et ses fontaines, est l’un des plus grands (et des plus beaux) espaces verts de Faro. Nous flânons dans les allées, parmi les arbres centenaires et les parterres de fleurs. C’est un véritable havre de paix en pleine ville, où même les paons semblent se plaire.

    Timing parfait, un petit kiosque à l’intérieur du parc sert des cafés et des Pastéis, alors que le manque de petit-déjeuner commence à se faire sentir.

    Nous avions gardé un tel souvenir des Pastéis de Belém que notre journée ne pouvait pas mieux commencer qu’avec ces petites pâtisseries dans un cadre aussi agréable.

    Maintenant que nous sommes d’attaque, nous nous éloignons un peu du côté de la Rua Dra. Mariana Amélia Machado Santos pour profiter d’un joli point de vue sur la lagune de Ria Formosa. S’y rendre exprès pour le panorama n’en vaudrait pas le détour, mais en y passant, autant en profiter.

    Au-dessus du rond-point se trouve un parking offrant une vue encore plus dégagée.

    Ermida de Santo António do Alto

    Nous doutons un peu du détour que nous avons fait, mais qu’importe, nous avons le temps. Arrivés à l’Ermida de Santo António do Alto, le point le plus à l’est que nous avons à voir, perchée sur une colline, nous avons gravi une sacrée pente pour atteindre cette petite chapelle historique. Nous en profitons pour faire une petite pause à l’ombre. L’intérieur, simple mais charmant, témoigne de la dévotion locale à Saint Antoine. Un lieu chargé de sérénité et d’histoire.

    De retour vers le centre-ville, la vaste esplanade de la Rua de Santo António est d’une luminosité telle que les lunettes de soleil sont d’une grande utilité.

    Tertúlia Algarvia

    Praça Dom Afonso III 15, 8000-167 Faro

    C’est déjà l’heure de la pause déjeuner ! Nous ne découvrons pas la cuisine portugaise, et aussi bien à Lisbonne qu’à Porto, nous nous sommes toujours régalés des plats et spécialités du pays. Laure opte pour un chorizo flambé et pour moi, ce sera du poulpe grillé.

    Bien que nous soyons fin septembre, le soleil est encore très (trop ?) présent. Heureusement, de grandes toiles jalonnent les rues, les préservant de l’étouffante chaleur qui s’accumule habituellement dans les villes. La différence avec d’autres rues, qui n’en sont pas pourvues, se ressent rapidement.

    Au centre de Largo do Dr. Silva Nobre, une stèle rend hommage à ce médecin et chercheur renommé, spécialisé en médecine interne et en cardiologie. Il est connu pour ses travaux sur les maladies cardiovasculaires et ses contributions significatives à la recherche clinique et à l’enseignement médical.

    Igreja Matriz de São Pedro

    Nous arrivons à l’église Saint-Pierre de Faro, un lieu à la fois discret et imposant. Construite au XVIIIe siècle, elle se distingue par son architecture baroque sobre. Malheureusement, ses portes n’étaient pas ouvertes lors de notre passage, mais l’intérieur avait l’air assez intéressant à voir, avec notamment de grands ornements en azulejos.

    Voici quelques heures que nous déambulons dans les rues de la capitale de l’Algarve, et les rues, avec leurs variantes locales, ressemblent beaucoup à celles des autres villes portugaises que nous avons visitées auparavant. C’est assez agréable de voir toutes ces couleurs et ces motifs cohabiter, donnant à l’atmosphère une touche joyeuse et chaleureuse.

    Igreja da Ordem Terceira de Nossa Senhora do Monte do Carmo

    L’église des Carmes de Faro est un peu différente des autres édifices religieux du coin. Bien que sa façade simple et élégante paraisse presque familière, c’est à l’intérieur que demeure la surprise. Une chapelle aux murs tapissés de crânes et de grands os rappelle aux passants que la vie est éphémère, n’est-ce pas étonnant ? À l’entrée se trouve également une inscription pas des moins déroutante : “Arrête-toi et pense au destin qui sera le tien”. Bonne ambiance garantie !

    Doca de Faro

    En suivant le dédale de ruelles, nous arrivons finalement sur les quais du port de plaisance. C’est assez intéressant d’en faire le tour, d’une part pour le grand air et la belle vue d’un côté, mais aussi pour les sculptures disséminées çà et là.

    Il faut traverser la voie ferrée pour accéder à la digue. Bien que le panneau d’avertissement ne soit plus très lisible, il faut rester prudent en traversant, car des trains y circulent !

    Arco da Vila

    Situé à l’entrée des vieux remparts de Faro, l’Arco da Vila est une porte monumentale qui reflète le mélange d’influences architecturales de la région. En la traversant, nous avons l’impression de remonter le temps, avec ses détails de style néoclassique et son intégration dans la muraille d’origine. Au sommet, une statue de Saint Thomas d’Aquin veille sur les visiteurs. Cette porte est une des principales entrées vers la vieille ville de Faro et nous invite à explorer ses ruelles pavées et ses édifices historiques.

    Rua Domingos Guieiro

    Arco do Repouso

    L’Arco do Repouso, sous lequel nous passons, fait partie intégrante des anciennes fortifications médiévales. L’entrée orientale, servant à ceux venant de la terre, se faisait par une porte en coude, nommée Arco do Repouso (parce qu’Afonso III y aurait trouvé du repos). Cette entrée a été renforcée au XIIIe siècle par deux tours albarranes d’origine almohade, destinées à protéger l’une des entrées les plus vulnérables de la ville.

    Son innovation défensive réside dans l’apparition de la notion de contre-attaque passive : quiconque s’approchait du mur d’enceinte ou de la porte se faisait attaquer par derrière. Cette situation était due à l’avancée des tours par rapport à la muraille. Cette porte est associée à la Conquête de Faro par les Chrétiens, commandés par Afonso III, le 29 mars 1249. Une légende raconte que la prise de Faro s’est faite pacifiquement, sans combats sanglants.

    Palácio Belmarço

    Juste derrière le mur d’enceinte se dresse le mystérieux Palácio Belmarço. Construit au XVIIe siècle, ce palais baroque, aux façades ornées de sculptures complexes, cache bien des secrets. On raconte que ses salons ont vibré aux sons de musiques envoûtantes et que ses jardins ont abrité des amours passionnées. Aujourd’hui, le temps semble s’être arrêté dans ce lieu chargé d’histoire, invitant les visiteurs à imaginer les fêtes somptueuses qui s’y sont déroulées.

    Banco de Portugal

    Là aussi, un petit ponton accessible offre une belle vue sur le Parque Natural da Ria Formosa et son front de mer.

    S.R.A.F. – Artists

    Ce bâtiment ne faisait pas partie des lieux que nous avions prévu de visiter, mais une fois de plus, le portail d’accès est ouvert, entrons ! Dans la cour, l’endroit regorge de fresques et de jolis graffitis artistiques. Nous poussons notre exploration jusqu’à l’une des arcades du fond où nous apercevons un escalier. Allons voir ce qui se passe plus haut alors.

    Une multitude d’œuvres d’art contemporain, parfois militantes, sont installées dans les salles des deux étages que nous parcourons avec curiosité. L’endroit est à la fois mystérieux et intéressant.

    Wow ! Nous ne nous y attendions pas ! Au troisième et dernier étage se trouve une immense terrasse surplombant les toits de Faro, incroyable ! Il est possible de grimper en haut de la tour, mais gare au vertige ! D’en haut, la vue est absolument imprenable et, par chance, nous y arrivons au meilleur moment de la journée, pour contempler le soleil doré se coucher dans la lagune, c’est d’une beauté sans nom !

    Restaurante Cinderela

    R. 1º de Dezembro 19, 8000-410 Faro

    Nous avons un peu trop tardé à nous préoccuper du dîner, donc le choix n’est pas très large. Toutefois, nous avons trouvé une petite table en dehors de la vieille ville qui sert des plats simples et généreux (c’est habituel au Portugal, vous me direz). Chose qui s’apprécie grandement, les prix ne sont pas prohibitifs, ce qui nous permet de profiter pleinement sans avoir à trop regarder l’enveloppe.

    Faro by night

    Pour finir cette longue journée, nous nous baladons un peu au hasard dans les rues de la ville. Faro est une toute petite ville qui se fait rapidement et facilement à pied. Nous sommes contents d’avoir prévu un itinéraire dense pour les prochains jours. L’aventure commence demain !

    😴

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  • Sarlat-la-Canéda

    Sarlat-la-Canéda

    Se rendre à Sarlat-la-Canéda depuis Paris

    5H10

    6H55

    525 km

    Sarlat-la-Canéda, perle du Périgord noir, vous invite à un voyage dans le temps. Ses ruelles pavées, ses maisons en pierre dorée et ses monuments médiévaux racontent une histoire riche et fascinante. Une ambiance authentique et conviviale se dégage de ses rues, invitant les visiteurs à s’imprégner de son charme. Bien plus qu’une simple ville, Sarlat-la-Canéda est un écrin de beauté et de tradition, un lieu où le temps semble s’être arrêté.

    Maison de la Boétie

    Pour débuter notre promenade ensoleillée, arrêtons-nous place du Peyrou. Oublions les Incas et les llamas 😉, ici nous sommes plongés dans le cœur de la Renaissance française ! La Maison de la Boétie, un véritable joyau architectural datant du XVIe siècle, se dresse fièrement devant nous.

    Construite entre 1520 et 1525 par Antoine de La Boétie, lieutenant criminel à Sarlat, la maison porte fièrement le nom de son constructeur. Cependant, c’est son fils Étienne, né au sein même de ces murs le 1er novembre 1530, qui lui conféra une véritable notoriété. Figure majeure du paysage politique et littéraire, Étienne de la Boétie est connu pour ses écrits politiques et philosophiques ainsi que pour son amitié avec Michel de Montaigne. Par ailleurs, il fut l’un des fondateurs de la démocratie moderne. Ce sont ces liens qui ont contribué à la renommée de la famille La Boétie et à l’importance historique de cette maison.

    Aujourd’hui, cet ancien hôtel particulier, dont les façades arborent le style élégant de la Renaissance italienne, est en passe de retrouver sa splendeur passée grâce à la généreuse contribution de la Mission Patrimoine de Stéphane Bern. Les travaux de rénovation, qui devraient être terminés pour l’été 2025, redonneront vie à ce lieu chargé d’histoire.

    Place de la Liberté

    La Place de la Liberté est le cœur battant de Sarlat-la-Canéda. Anciennement nommée place Royale, elle a été rebaptisée Place de la Liberté lors de la Révolution française, symbole d’un nouvel ordre.

    Entourée par l’hôtel de ville, l’ancienne église Sainte-Marie et de terrasses ombragées c’est l’endroit idéal pour savourer un café en admirant le ballet incessant des passants et profiter de l’ambiance conviviale.

    Ancienne Église Sainte-Marie – Marché couvert

    Située au cœur de Sarlat, l’église Sainte-Marie dépasse le cadre d’un simple édifice religieux. Elle incarne une histoire riche et tumultueuse, marquée par des conflits, une détermination sans faille et une reconversion audacieuse.

    En 1365, face à l’état dégradé de leur église paroissiale, les habitants de Sarlat prennent la décision de la reconstruire en plus grand. Sous la houlette de l’architecte Jacques Caviale, les travaux débutent en 1368. Cependant, le contexte politique instable de l’époque, dominé par la Guerre de Cent Ans, complique la situation. Les affrontements entre Français et Anglais, ponctués de sièges et de changements d’allégeance, perturbent régulièrement l’avancée des travaux. Malgré ces obstacles, la construction progresse lentement. Le chœur et une partie de la nef sont achevés en 1431, mais ce n’est qu’en 1479 que l’architecte Pierre Esclanche reprend les rênes du projet, finalisant la façade, le clocher et la première travée. L’église est finalement consacrée en 1507. Le destin de l’église Sainte-Marie prend un tournant radical lors de la Révolution française. Désaffectée en 1794, elle est vendue morceau par morceau. Son chœur est démonté pour récupérer les pierres, tandis que sa nef est réutilisée à diverses fins : boulangerie, magasin de bois et charbon, puis bureau de poste.

    En 2001, l’architecte Jean Nouvel redonne vie à ce monument historique en le transformant en un marché couvert moderne et lumineux. Respectueux du passé, il parvient à préserver l’essence de l’église tout en lui offrant une nouvelle fonction. Un ascenseur installé dans le clocher permet désormais d’admirer une vue panoramique sur la ville depuis son sommet.

    Le Badaud de Sarlat

    Depuis des années, le badaud captive par son air mystérieux et amusant. Ce discret passant de bronze, intégré au pavage, invite à la contemplation et à la curiosité, incarnant l’esprit d’observation des habitants de Sarlat et encourageant les visiteurs à prendre le temps de découvrir les détails cachés de la ville. Beaucoup s’amusent à le chercher et à le photographier, certains lui jetant même des pièces de monnaie, comme pour l’aider à trouver ce qui le fascine tant. Le Badaud, un personnage discret et attachant, est devenu un symbole du charme discret de Sarlat et est l’œuvre de Jean-Pierre Vrignaud.

    Manoir de Gisson

    Bienvenue au Manoir de Gisson, un trésor historique situé juste derrière le Badaud, sur la place des Oies. Classé monument historique, ce manoir unique vous plonge dans l’univers de la bourgeoisie sarladaise du XVIIe siècle. Composé de deux bâtiments distincts reliés par une tour escalier hexagonale, ses origines remontent au XIIIe siècle. Son architecture est typique de l’époque : des fenêtres à meneaux, ses toits de lauze et sa baie à colonnettes.

    La visite s’articule autour des appartements du consul, où la famille de Gisson a vécu. Des pièces richement décorées dévoilent la vie quotidienne de personnages influents, tels que notaires royaux et consuls. Puis s’ensuivent les salons d’apparat, le mobilier d’époque, les cheminées et la grande terrasse surplombant la place.

    Ensuite, direction les caves voûtées, où se trouve un fascinant cabinet de curiosités. Très en vogue à la Renaissance, ces cabinets exposaient des objets rares rapportés d’expéditions lointaines, témoignant de l’imaginaire et de la curiosité de l’époque.

    Fontaine Sainte-Marie

    Rue des consuls, en contre-bas du manoir que nous venons de visiter, se cache la Fontaine Sainte-Marie. Avec son bassin en pierre sculpté et sa statue de la Vierge Marie, elle était autrefois une source d’eau potable pour les habitants de Sarlat, et la légende raconte même que son eau avait des vertus miraculeuses, attirant de nombreux pèlerins.

    Sarlat se découvre vraiment en flânant, en se laissant porter par l’envie de se perdre dans ses ruelles étroites et pittoresques. Ce qui est vraiment captivant, c’est cette harmonie architecturale qui règne dans la ville : les maisons en pierre dorée, les toits de lauze et les façades médiévales créent un ensemble cohérent et enchanteur. Pourtant, à chaque coin de rue, une nouvelle surprise vous attend. Que ce soit une petite place ombragée, une adorable boutique ou une alléchante odeur de café, chaque détour révèle un caractère unique et une atmosphère qui lui est propre. C’est cette combinaison de singularité qui fait de Sarlat un lieu si spécial à explorer.

    Lanterne des morts

    La Lanterne des Morts, située juste derrière la Cathédrale Saint-Sacerdos, est un monument énigmatique et fascinant. Construite aux XIIe siècle, cette chapelle sépulcrale a traversé les siècles en laissant planer le mystère sur sa véritable fonction.

    D’apparence simple, elle se présente comme une tour circulaire à deux niveaux. Le niveau inférieur, accessible par un portail sous arc brisé, est couvert d’une voûte complexe ornée de nervures et de motifs sculptés. Trois fenêtres éclairent l’intérieur, laissant filtrer une lumière douce et mystérieuse. L’étage supérieur, quant à lui, est fermé par une chambre tronconique percée de quatre baies étroites.

    Au fil des siècles, la Lanterne des Morts a été surnommée « Tour des Maures » puis « Tour Saint-Bernard », alimentant les légendes et nourrissant l’imagination populaire. Certains historiens y voient une lanterne destinée à guider les âmes des défunts, tandis que d’autres pensent qu’il s’agissait d’un lieu de sépulture ou d’une chapelle.

    Aujourd’hui classée monument historique, la Lanterne des Morts est un témoignage poignant du passé et de l’architecture médiévale. Sa forme unique, son mystère persistant et sa situation au cœur du cimetière Saint-Benoît en font un lieu chargé d’histoire et de spiritualité, invitant à la contemplation et à l’émerveillement.

    By night

    Pour clore la journée, rien de tel qu’une promenade dans les rues à la tombée de la nuit. Même si le soleil s’est couché, les bâtiments conservent une lueur dorée, créant une atmosphère magique. À cette heure-ci, la ville se fait plus tranquille, offrant une ambiance intimiste qui permet de redécouvrir Sarlat sous un autre angle. Cette destination qui allie histoire, gastronomie et nature nous a réellement enchantée, c’est la destination idéale pour un week-end dépaysant et ressourçant !

    Les bonnes adresses

    L’Assiette Sarladaise

    4 Rue du Présidial, 24200 Sarlat-la-Canéda

    Des spécialités locales, rien que des spécialités locales ! En plus de pouvoir profiter d’une terrasse des plus agréables, le service était chaleureux et les plats délicieux !

  • Le Menoux

    Le Menoux

    Se rendre au Menoux depuis Paris

    2H55

    2H35

    301 km

    Église Notre-Dame du Menoux

    L’église Notre-Dame du Menoux : un écrin coloré pour l’œuvre d’un artiste hors norme

    Nichée au sud de l’Indre, la commune paisible du Menoux abrite un trésor inattendu : l’église Notre-Dame. À première vue, cette construction néogothique du XIXème siècle semble banale. Mais franchissez son seuil et préparez-vous à être envoûté !

    C’est dans les années 1970 que le peintre bolivien Jorge Carrasco, inspiré par l’espace sacré, décide d’investir l’église de son art unique. Pendant huit ans, il transforme méticuleusement chaque centimètre carré des murs et voûtes en une fresque monumentale de 450m².

    Entrer dans cette église, c’est vivre une expérience sensorielle unique. Les couleurs vives, les formes sinueuses et rondes, les symboles amérindiens se mêlent pour créer une cosmogonie fascinante qui raconte la création de l’homme et de l’univers.

    Carrasco, reconnu internationalement pour son talent (on le compare parfois à Picasso ou Matisse), a laissé derrière lui un héritage artistique exceptionnel. Son œuvre, visible toute l’année dans l’église du Menoux, invite à la contemplation et à une véritable immersion dans un univers onirique et vibrant.

    L’Atelier Carrasco, situé juste en contrebas de l’église, permet de découvrir plus en profondeur l’univers créatif de l’artiste.

    Une visite incontournable pour les amateurs d’art et ceux qui souhaitent découvrir une facette étonnante du patrimoine français.


    Atelier Carrasco

    L’Atelier de Carrasco au Menoux offre une immersion complète dans l’univers créatif de cet artiste bolivien reconnu internationalement. Installé dans le village dans les années 1970, Carrasco a laissé une empreinte indélébile en transformant l’église paroissiale en un véritable chef-d’œuvre d’art sacré. Ses fresques colorées couvrant 450 m² narrent la création de l’univers selon une vision personnelle mêlant influences amérindiennes et spiritualité.

    Au-delà de cet ensemble monumental, l’atelier témoigne de la polyvalence artistique de Carrasco. Sculptures, peintures et dessins exposés révèlent la maîtrise de différentes techniques. Il est ainsi possible de saisir les rouages du processus créatif de l’artiste en observant ses esquisses, ses outils de travail et ses œuvres inachevées. L’atelier se transforme ainsi en un espace où l’on comprend non seulement l’œuvre finale, mais aussi le cheminement qui y a mené.

    Grâce à des photographies personnelles, des objets souvenirs et des témoignages recueillis auprès de ses proches, l’atelier brosse un portrait intime de Carrasco, homme engagé et passionné par son art. La gestion de l’espace est assurée par l’association « Les Amis de Carrasco », qui œuvre pour la préservation du patrimoine artistique laissé par l’artiste. La visite s’adresse à tous ceux qui souhaitent découvrir l’œuvre d’un artiste hors du commun et comprendre les multiples facettes de sa création.

  • Gujan-Mestras

    Gujan-Mestras

    Se rendre à Gujan-Mestras depuis Paris

    5H40

    4H20

    595 km

    Gujan-Mestras, la capitale de l’ostréiculture

    Nous vous emmenons découvrir Gujan-Mestras, un petit coin nature et authentique du Bassin d’Arcachon. Il ne faut toutefois pas s’y méprendre, cette ville portuaire s’étend sur 54 km² et accueil pas moins de 22 000 habitants. Située seulement à 15 kilomètres de la ville d’Arcachon, elle profite de toutes les commodités souhaitées. Avec des marées toutes les six heures, c’est une véritable mer intérieure ! L’eau s’engouffre et se retire dans les « passes », ces chenaux de navigations que connaissent bien les marins. Gujan-Mestras et ses sept ports sont devenus la capitale de l’ostréiculture du bassin, une activité économique majeure avec 120 entreprises, sur les 300 que compte le Bassin.

    Jetée du port de Larros

    Le sentier du littoral parcourt les 7 ports que contient Gujan-Mestras, une balade qui peut se faire facilement à pied ou à vélo. Nous découvrons celui de Larros en premier, et l’esplanade des Ostréiculteurs en est un bon point de départ. Nous longeons le port sur 520 mètres pour arriver au bout de la jetée, où se trouve un superbe point de vue sur la côte. Les cabanes de pêcheurs qui jalonnent les rues sont toutes différentes, certaines sont colorées, d’autres arborent des motifs de poissons, d’huîtres ou des coccinelles, ça vaut le coup d’œil.

    Les ports de Gujan-Mestras

    Nous parcourons une partie des ruelles du port de Larros, agréablement surpris par ce qui nous entoure. Le temps semble s’y être arrêté, c’est très dépaysant. Nous déambulons un peu au hasard, sous cette chaleur harassante du mois de juillet. On aperçoit régulièrement des coccinelles, l’emblème porte-bonheur de la ville, représenté sur plusieurs bâtiments, savez-vous pourquoi ?

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    Mairie

    Gujan-Mestras ne se résume pas qu’à ses ports, la ville possède un joli patrimoine, de nombreuses activités nautiques, des sentiers de randonnées, des pistes cyclables…

    Il est possible d’y venir en TER depuis Bordeaux en un peu moins de 45 minutes, ou en voiture. Le parking de la gare est gratuit et offre suffisamment d’emplacements.

    Coucher du soleil

    En fonction de la saison, vous pourrez déguster des moules marinières, des huîtres ou du poisson frais dans les nombreux restaurants en admirant le coucher de soleil. C’est un moment particulièrement agréable.

    Les bonnes adresses

    La Marine — Restaurant Bistro

    91 Rue du Port de Larros
    33470 Gujan-Mestras

    Situé dans le port de Larros, les plats sont bien préparés, l’endroit est charmant et le service convivial. Idéal pour passer un bon moment.

    La Maison de l’Huître

    Rue du Port de Larros
    33470 Gujan-Mestras

    Musée en bord d’océan retraçant l’histoire et la culture de mollusques marins à travers des expos et objets.

  • Anvers

    Anvers

    Hallo !

    Nous partons un weekend dans la capitale du diamant, à manger des frites et profiter du superbe patrimoine dont regorge la ville. Un régal pour les yeux et pour les papilles !

    A mon papa, en souvenir d’un superbe weekend.

    Hello! Ce weekend je pars avec mon père à la découverte de la ville d’Anvers, faire le plein de frites et de bières. 😁 C’est une ville magnifique, à l’histoire riche et fascinante. Il y a tellement de choses à voir et à faire qu’il est difficile de savoir par où commencer.

    C’est après 3 h 30 de route que nous posons les valises à l’hôtel Prizeotel. C’est un établissement agréable, mais c’est son emplacement qui nous a décidés. À mi-chemin entre le centre-ville historique et le port d’Anvers, c’est un excellent point de départ pour découvrir la ville à pieds tout en pouvant laisser la voiture à proximité.

    Béguinage d’Anvers
    Begijnhof

    On commence notre balade par le Béguinage d’Anvers. C’est un ensemble de maisons et de jardins moyenâgeux, fondé au XIIIe siècle par un groupe de femmes célibataires qui souhaitaient vivre une vie religieuse sans faire vœu. Cette communauté autonome, disposait de ses propres règles et ses propres institutions ou les béguines se consacraient à la prière, à la charité et au travail manuel. L’endroit atteint son apogée au cours du XVIIe et comptait pas moins de 1 000 béguines, faisant d’elle une des plus importantes communauté d’Europe. Bien que le Béguinage a progressivement été dépeuplé durant les XVIIIe et XIXe siècles, puis partiellement endommagé lors de la Seconde Guerre mondiale, il reste aujourd’hui un coin calme et agréable, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Opéra flamand

    Opera Antwerpen

    Un peu plus loin nous arrivons devant cette imposante façade néo-baroque entourée de bâtiments modernes. L’opéra royal flamand d’Anvers, devenu l’Opéra Flamand par la suite, a été construit en 1907 par l’architecte Joseph Van Campen. Aujourd’hui encore, une grande variété d’opéras, de ballets et de concerts y sont représentés. Bien qu’il joue un rôle central pour la formation des jeunes artistes, l’opéra a accueilli de nombreux artistes de renom au cours de son histoire, dont Maria Callas, Luciano Pavarotti et Plácido Domingo. Il a également été le lieu de premières mondiales importantes, comme Lulu d’Alban Berg en 1937.

    À deux pas de l’opéra, au croisement de Leysstraat (qui devient Meir), De Keyserlei (qui en est la continuité) et Frankrijklei, on se retrouve au centre d’une multitude de jolis bâtiments à l’architecture caractéristique, dont la gare et son immense portail.

    Meir

    On passe par Leysstraat ou les magasins commencent à se faire nombreux. Dans sa continuité, le Meir est la rue commerçante d’Anvers la plus réputée. C’est aussi la seconde plus importante du pays ! L’envie n’est pas au shopping, toutefois le cadre est très agréable, les enseignes s’y trouvant occupent d’anciens bâtiments donnant un charme certain à l’allée.

    En s’enfonçant un peu dans la rue, on découvre qu’il est possible d’entrer dans la cour d’un palais. Ce n’est pas n’importe lequel puisqu’il a été autrefois la propriété d’importants dirigeants tels que Napoléon Bonaparte, Guillaume 1er des Pays-Bas et la famille royale belge. Son histoire est riche et plutôt bien documentée. Il d’abord commandé en 1745 par Johan Alexander Van Susteren, un marchand fortuné, il a été conçu par l’architecte Jan-Peter Van Baurscheit II dans le style rococo. Puis le palais a été vendu à Napoléon Bonaparte en 1811 c’est ce dernier qui le fit rénover et meubler dans le style Empire. Guillaume Ier, roi des Pays-Bas l’a racheté après la défaite de Napoléon et s’en servit comme résidence pour sa famille et ses invités. En 1830, après que la Belgique soit devenue indépendante des Pays-Bas, l’édifice était occasionnellement utilisé par la famille royale belge et était en grande partie vide. Puis en 1969, le palais a été vendu au gouvernement belge qui s’est chargé de sa restauration et l’a ouvert au public. Le palais accueille désormais une grande variété d’évènements, notamment des concerts, des expositions et des conférences.

    Rubenshuis

    En passant devant l’ancienne demeure et atelier de Peter Paul Rubens, on peut apercevoir cette jolie façade édifiée en 1610. Il y vécut avec son épouse Isabella Brant jusqu’à sa mort en 1640. Aujourd’hui transformé en musée, il abrite une importante collection d’œuvres de Rubens, considéré comme l’un des plus grands peintres baroques d’Europe, ainsi que d’autres artistes du même mouvement. Toutefois, la bâtisse est actuellement en travaux et ne rouvrira qu’en 2027, pour les festivités du 450e anniversaire de Rubens.

    Mitraillette

    L’heure du déjeuner (ou du dîner en Belge) est l’occasion de partager une bonne mitraillette. Ce plat typique du pays au drôle de nom, est des plus réconfortant : dans une demi-baguette ouverte on retrouve de la viande chaude (parfois froide), des frites (en quantité généreuse) et une des nombreuses sauces. Une fois tout ça terminé, vous aurez assez de force pour… faire la sieste ! Mais ce n’est pas le programme, alors en route.

    Graanmarkt

    Non loin de l’effervescence de Meir se trouve cette charmante petite place, bordée de bistrots très fréquentés. Au centre, la statue de Victor Driessens rend hommage à un homme qui a beaucoup contribué à la vie culturelle d’Anvers. Cet acteur belge, né le 6 mai 1820 et mort le 4 avril 1885 à Anvers est considéré comme l’un des pères du théâtre flamand. Driessens a commencé sa carrière en 1845 au Théâtre Royal d’Anvers. Il a rapidement acquis une grande popularité auprès du public flamand, grâce à son talent de comédien et à son sens de l’humour. Il a joué dans de nombreux rôles, notamment dans des pièces de Molière, Shakespeare et Schiller. En 1860, il a fondé le Théâtre National flamand et l’a dirigé jusqu’à sa mort, expliquant la présence de sa statue ici même.

    Théâtre Bourla

    Bourlaschouwburg

    Il est davantage reconnaissable de ce côté. Le Théâtre, construit en 1834 par l’architecte Pierre Bruno Bourla, est le plus ancien théâtre d’opéra de Belgique. Avec une capacité de 1006 places, il a accueilli (et accueille toujours) de nombreuses productions.

    Lange Gasthuisstraat

    Jardin Botanique d’Anvers

    Plantentuin (Den Botaniek)

    Nous sommes mi-avril, il manque encore quelques feuilles aux arbres, mais les branches sont bourgeonnantes. Au Jardin Botanique d’Anvers, on retrouve une collection de plus de 10 000 espèces de plantes, dont des variétés tropicales, ou médicinales ainsi que des plantes menacées d’extinction. Et on peut facilement les identifier grâce à la présence de panonceaux à proximité. Cet écrin de verdure a été fondé en 1825 par la Société Royale d’Horticulture d’Anvers faisant de lui l’un des plus anciens jardins botaniques de Belgique.

    Place Leopoldplaats

    Dans le prolongement de la rue Leopoldstraat, dans laquelle se trouve le Jardin Botanique, nous retrouvons la place éponyme. Ici aussi se dressent de superbes bâtiments historiques dont l’architecture vaut le coup d’œil, dont le palais de la Banque Nationale. La place est également connue pour sa statue de Léopold Ier, le premier roi des Belges.

    Parc de la Ville
    Stadspark

    On traverse le boulevard Britselei, qui est l’axe sur lequel se trouve l’Opéra Flamand que nous avons vu plus tôt, pour faire un petit crochet par le Parc de la Ville.
    La saison n’est pas idéale pour apprécier ce vaste parc à sa juste valeur, mais cela ne nous empêche pas pour autant de découvrir ce qui s’y cache. 😊

    En chemin pour rejoindre notre prochain point, une demeure de style Art nouveau, nous empruntons la rue Justitiestraat, une parallèle beaucoup plus calme de Britselei. Dans cette petite il est impossible de passer à côté du Tribunal de Justice sans le remarquer, son architecture forte tranche avec les maisons de ville l’entourant.

    Het Bootje (le petit bateau)

    On traverse de nouveau le grand boulevard, qui se nomme maintenant Amerikalei pour rejoindre Schildersstraat, rue dans laquelle se trouve la magnifique maison Het Bootje. Bâtie par l’architecte Frans Smet-Verhas pour le constructeur naval Petrus Franciscus Roeis en 1901 dans un style typiquement Art nouveau, elle n’est pas sans rappeler les belles villas de Nancy. Puis Roeis dévoile « Les cinq continents » un ensemble de quatre bâtiments connexes, aussi commandés à Frans Smet-Verhas et demande également la modification des plans originaux afin d’incorporer une proue de bateau dans l’angle de l’immeuble, une allusion pas trop subtile à son commerce. Cet ensemble est riche en symbolisme, sa loggia possède cinq fenêtres, chacune représentant un des cinq continents, tandis qu’une petite terrasse entourée d’un balcon en fer pourvu des coups de foudre évoquant les tempêtes en mer.

    Peu de temps après sa construction, le bâtiment a été nommé officieusement « Hiet Bootje » (« Le petit bateau ») par les habitants d’Anvers.

    Musée Royal des Beaux-Arts d’Anvers

    Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen

    Nous n’avons pas loin à aller pour trouver le Musée royal des beaux-arts d’Anvers puisqu’il se situe aussi sur Schildersstraat. Fondé en 1810 , il est connu pour abriter une importante collection de peintures, sculptures, dessins, estampes, photographies et objets d’art décoratif. Parmi ses 20 000 œuvres d’art, on retrouve notamment des Rubens, Van Dyck, Bruegel l’Ancien, Bruegel le Jeune, Jordaens, Memling, Van Eyck et bien d’autres !

    Monument et statue de Lambermont
    Monument en Standbeeld Lambermont

    On emprunte la rue Leopold de Wael qui passe devant le Musée des Beaux-Arts jusqu’à la place Lambermont. La fontaine se trouvant en son centre est un monument de 1912 honorant la mémoire du baron Léopold de Lambermont, un diplomate belge qui a joué un rôle important dans la création du traité de Londres de 1864 et qui a libéré le cours inférieur de l’Escaut des droits de péage, participant ainsi au développement économique de la ville.

    Waterpoort

    Anvers est une ville portuaire et cela se ressent particulièrement dans son patrimoine. À 150 mètres de Lambermontplaats, nous arrivons au pied de la Porte d’Eau. Plus connu sous le nom de Waterpoort, ce bel arc a été façonné par Hubert Van den Eynde et Hans Van Mildert sur ordre du roi Philippe IV d’Espagne en 1624. La porte est constituée de deux tours reliées par un pont. Elle est décorée de sculptures représentant les armoiries de la ville d’Anvers et du roi Philippe IV. Elle était autrefois utilisée pour contrôler le trafic fluvial sur l’Escaut, elle fonctionnait comme un passage vers la rivière depuis l’enceinte fortifiée qui protégeait la ville d’Anvers. Les bateaux pouvaient accéder au Vlasmarkt par ce passage.

    De Gerlachekaai

    Un peu plus bas la vue sur l’Escaut offre un grand bol d’air frais et légèrement iodé, surprenant puisque nous sommes à presque 100 kilomètres de la Mer du Nord.

    Statue de Peter De Grote

    Nous voici rendus sur Kloosterstraat, où se trouve une belle statue de Peter De Grote sur une petite place arborée. Pierre Ier, plus connu sous le nom de Pierre le Grand (ou Peter De Grote en néerlandais), né le 30 mai 1672 à Moscou et mort le 28 janvier 1725 à Saint-Pétersbourg, devient tsar de Russie en 1682 et reçoit le titre d’empereur de toutes les Russies en 1721. En politique extérieure, Pierre se lance dans la longue Grande Guerre du Nord durant laquelle il est opposé à l’Empire suédois de Charles XII. Pierre se fait alors proclamer « grand », « père de la patrie » et « imperator ». Pierre joua ainsi un important rôle dans la construction d’un État russe moderne en déplaçant sa capitale de Moscou à Saint-Pétersbourg, ville qu’il fonda en 1703.