San Marino 🇸🇲
La nuit Saint-Marinaise s’est bien passée et je vous épargne les détails du copieux petit déjeuner à l’hôtel. Nous sommes en forme pour affronter le dénivelé de la citadelle et de ses tours éparses.
Nous ne l’avons pas précisé hier soir, mais pour se rendre à Saint-Marin, la voiture reste le plus simple. Pour se garer, plusieurs grands parkings se trouvent à proximité du centre historique, inutile de s’aventurer dans les ruelles avec votre véhicule.
Hier nous n’avions rien vu ! Le panorama du Passo delle Streghe (Passage des sorcières) est à couper le souffle. Laure semble particulièrement apprécier le banc, face au soleil, le visage balayé par le vent 😜
À première vue, la république de Saint-Marin ne semble pas très grande, mais ce sont plus de 30 000 âmes qui y résident et 120 000 visiteurs par an. C’est en grande partie de cette activité touristique que vit l’état. Hier, nous vous écrivions que Saint-Marin était la plus vieille république du monde, pour plus d’exactitude, la création de l’état remonte au 4e siècle.
La Rocca — Prima Torre
Un peu plus haut (c’est un euphémisme), nous arrivons au pied de la tour de la Rocca, aussi appelée « Guaita ». Comptez environ 4.00€ pour y entrer, ou alors 6,50€ incluant aussi la tour de Cesta, qui est un incontournable, vous verrez plus bas. La tour de La Rocca figure parmi les emblèmes de Saint-Marin. C’est la forteresse la plus ancienne et la plus grande des trois tours du mont Titano. À son sommet, la vue porte à une soixantaine de kilomètres, c’est tout simplement incroyable. Elle fut édifiée au XIe siècle dans un but purement défensif.
Une fois le mur d’enceinte franchi, nous sommes surpris par la beauté et l’entretien du site, tout est intact. Il est possible d’explorer le chemin de ronde, de visiter la chapelle Di Santa Barbara ainsi qu’un musée retraçant l’histoire géopolitique de l’état.
Pour s’aventurer sur le chemin de ronde, il ne faut pas avoir le vertige, le site étant resté fidèle à son utilisation primaire, les éléments de sécurité habituels n’y sont pas. Cela donne davantage de charme et d’immersion à notre visite. Je me répète, mais une fois de plus la vue est imprenable, on imagine bien que l’ennemi n’avait aucune chance de s’approcher sans se faire repérer.
Le musée n’est pas très grand, mais en vaut le coup d’œil, on peut y découvrir de vieilles cartes topographiques, d’anciennes armes, les geôles dans lesquelles les prisonniers étaient jetés, et bon nombre d’explications sur l’histoire de l’état, son rôle depuis sa création, etc.
Pour profiter sans se presser, prévoyez une heure de visite, ce n’est pas très grand, mais la vue et le musée occuperont une bonne partie de ce temps.
En sortant de la forteresse nous redécouvrons les ruelles étroites par lesquelles nous sommes passés hier soir, l’ambiance est différente, mais nous garde toujours hors du temps, comme si nous étions au Moyen Âge, c’est incroyable.
Palazzo Pubblico della Repubblica di San Marino
Nous sommes Piazza della Libertà, ici où se trouve ce célèbre bâtiment, le Palais de la république construit plus récemment, à la fin du 19e siècle. Il abrite aujourd’hui encore le siège du gouvernement de la ville.
Bon, on a une anecdote à vous raconter. Lors de la préparation du voyage, nous avons découvert qu’il existait un visa touristique à Saint-Marin (d’aucune utilité administrative, mais amusante à avoir dans son passeport). C’est ainsi que nous nous sommes mis à sa poursuite. Les gens semblaient connaître, sans trop connaître pour autant… La première tentative a été de demander au garde présent dans le Palais de la République : Échec. Le garde nous recommande de nous adresser aux personnes se trouvant dans un autre bâtiment jouxtant la place. On y rentre et les mesures covid en vigueur obligent la prise de température frontale et en réalité augmentée [une machine qui rend l’acte plus amusant qu’utile, je pense 😅]. On croise un homme au costume parfaitement taillé qui nous salue, puis en arrivant au premier étage, les cartels visibles sur les portes font référence à des départements ministériels « ministro dell’agricoltura » euuuuuh on est ou là ?! On continue à l’étage supérieur « Ministero dell’Economia e del Commercio » on aperçoit une personne à travers l’embrasure d’une porte à qui nous demandons conseil. Ne sachant pas trop elle part se renseigner à un étage encore au-dessus, puis revient et nous explique en riant un peu, que ce n’est pas ici, mais à l’Office de Tourisme, qui se trouve en contrebas dans la rue ! Ohooo, nous sommes dans les bureaux du « Segreteria Di Stato Industria Artigianato E Commercio ». Bah oui, normal…
Ufficio del Turismo di San Marino – ça doit être ça ! On explique à nouveau notre quête aux deux femmes se tenant devant nous, qui y répondirent favorablement ! Enfin !
Tour Cesta — Seconda Torre
Voici la tour de Cesta, la seconde plus importante après celle de la Rocca et aussi celle culminant le plus haut des trois avec ses 755 mètres d’altitude. Notre billet est valide pour celle-ci également, et vous verrez, son rôle a beau être similaire, son enceinte est assez différente.
On commence par le musée des armes antiques. Un espace en tout point différent et complémentaire au musée de la tour Guaita. Il est composé de quatre grandes salles où sont exposées des armes allant du 15e au 20e siècle. On peut y découvrir toutes sortes d’objets, des cuirasses aux lances de cérémonie, en passant par des blasons et des haches de guerre. Parmi eux, une collection d’armes à feu venant d’Autriche, d’Angleterre et de France.
Suivez le chemin de garde le long des remparts pour accéder aux plates-formes d’observation. Si vous êtes sujet au vertige, ce lieu risque de vous rendre les jambes flageolantes ! Mais les vues depuis les différentes tourelles sont exceptionnelles. Au premier plan, le panorama sur la tour Guaita est immanquable, tout comme celle sur le centre-ville de Saint-Marin et les montagnes alentour. Au loin, on peut apprécier les petits villages voisins et même apercevoir la côte méditerranéenne, qui se démarque tout au fond par une belle bande bleue.
Pour cette tour, prévoyez une grosse heure, le temps d’admirer les collections du musée et les nombreux points de vue depuis les remparts.
Italie 🇮🇹
Retour en terres italiennes ! C’est bizarre de dire ça, mais tout à fait de circonstance. Avant de franchir la frontière, nous avons rempli le réservoir tant qu’il pouvait, le prix à Saint-Marin est significativement plus bas qu’en Italie. Au moment de notre passage, le coût du litre d’essence s’approchait (et dépassait parfois) des 2€ alors qu’ici il se trouve à 1.50€.
Bologne 🇮🇹
Émilie-Romagne
Nouvelle ville et nouvelle région, ici, nous sommes dans la région d’Émilie-Romagne dont Bologne est la capitale. Il y a moins de 2 heures de route qui séparent Saint-Marin de Bologne, et cette fois, par des chaussées plus clémentes que celles de l’étape précédente 😉
B&B Four Rooms
Via Tommaso Salvini, 8e, 40127 Bologna
Pour cette étape, nous avons fait le choix de prendre un appart en dehors du centre-ville. C’est plus simple pour y garer la voiture (c’est une problématique récurrente pour les visites des grandes villes Italienne) et aussi parce que la disponibilité des logements n’était pas au maximum quand nous n’avons réservé 😅 toutefois aucun regret, la chambre que nous avons est charmante et située à seulement 2,5 km de la Piazza Maggiore, alors c’est parfait.
Zambo 1088 Bistrot Pinseria
Via Zamboni, 24d, 40126 Bologna
En remontant la Via Zamboni en direction Piazza di Porta Ravegnana, on croise ce bar qui propose de quoi déjeuner rapidement, parfait pour combler notre petit creux.
Nous en étions vraiment pas loin de la Piazza di Porta Ravegnana. S’y trouvent les fameuses tours de Bologne, un des emblèmes de la ville. Dans un des bâtiments de la place se cache une petite galerie commerçante au joli toit de verre. Un quartier rempli de belles vitrines, alléchantes pour certaines, florissantes pour d’autres. Le Mercato di Mezzo, un marché plutôt réputé se situe qu’à quelques pas de là. Si vous en ressortez Via Clavature, ne manquez pas l’église partageant le même bâtiment.
Santuario di Santa Maria della Vita
Ce sanctuaire du 17e siècle, de style baroque, est reconnu comme étant le plus représentatif de ce mouvement. Son imposant dôme de Bibiena en vaut le coup d’œil.
Basilica di San Petronio
Ahh, enfin ! La Piazza Maggiore. Cette place centrale de la ville est vaste, mais l’église dont le portail nous fait face est absolument gigantesque ! Difficile de s’en rendre compte en photo, toutefois ses dimensions sont hors-norme : 132 mètres de longueur, 60 mètres de largeur, sa voûte culminent à 45 mètres de hauteur et sa façade à 51 m ! Cela fait de cet édifice la 15e plus grande église et la plus grande du style gothique en brique du monde. Oui, quand même. Et à l’intérieur, la clarté de ses nefs ne fait qu’accentuer cette impression. On comprend pourquoi il aura fallu près de 100 ans pour en achever la construction.
Palazzo del Podestà
Ce palais aux arcades ouvertes a été construit vers 1200 pour être le siège du podestat local et des différents fonctionnaires de la commune. Il se situe sur la Piazza Maggiore, juste en face de la Basilique San Petronio.
Palazzo d’Accursio
Toujours sur la Piazza Maggiore, la fontaine de Neptune d’une beauté éblouissante fait face au Palazzo Comunale qui était la résidence d’Accursius, juriste et maître de droit et qui s’est transformé en mairie et en musée.
Mercato delle Erbe
Le Mercato delle Erbe (Marché aux Herbes) est la plus grande halle couverte du centre historique de Bologne. On y peut trouver des fruits et légumes, de la viande, du fromage, de la charcuterie, du vin, du poisson et d’autres gourmandises. Une partie foodcourt y a été aménagée, mais nous n’y sommes pas passés le bon jour (ou à la bonne heure peut-être ?) seuls quelques stands étaient ouverts, mais l’endroit est très agréable, tant visuellement d’olfactivement.
Palazzo d’Accursio
C’est un peu par hasard que nous avons trouvé cette discrète entrée sur un versant du Palazzo Comunale. Bordée par de longues colonnades, l’enceinte du bâtiment se part d’une architecture plus moderne.
Une nouvelle cour intérieure, mais bien qu’elle fasse partie du même bâtiment, elle ne semble pas communiquer avec celle dans laquelle nous nous trouvions il y a 5 minutes. L’entrée est située sous les arcades donnant sur la Piazza Maggiore. C’est l’endroit idéal pour faire une petite pause rafraichissante et « loin » de l’effervescence de la place.
Cattedrale Metropolitana di San Pietro
La cathédrale de Bologne, érigée entre le XVIe et XVIIe siècle, se situe à moins de 200 mètres de la Piazza Maggiore, il suffit de traverser la Via Rizzoli et de continuer Via dell’Indipendenza, sa façade est si imposante qu’il est impossible de la manquer. L’intérieur est moins impressionnant que la Basilique di San Petronio, mais s’apprécie tout autant.
Nous poursuivons en flânant devant les vitrines soignées de la Via dell’Indipendenza puis dans les ruelles, sans points vers lesquel se diriger. Car ces points, que nous définissions durant les mois précédant le séjour, sont déjà tous reliés. Mais parce que nous ne pouvons pas tout prévoir, se laisser guider par la curiosité d’une avenue d’un bâtiment ou tout autre chose que nous apercevons est absolument délicieux. C’est pour cela que nous gardons souvent ce moment pour la fin de journée 😊
That’s Amore Bistrot
Via Altabella, 19, 40125 Bologna
En fouillant sur Maps, nous avons trouvé ce petit restaurant qui semble avoir beaucoup d’avis positifs. À juste titre ! Les plats sont bons et le gérant est charmant comme tout, nous avons échangé avec lui à plusieurs reprises durant le repas, rendant ce moment agréable et amusant.
Café Cocoà
Via Altabella, 14/a, 40100 Bologna
Si vous avez observé l’adresse du restaurant et celle du bar dans lequel nous nous trouvons, vous comprendrez que nous n’avons pas été bien loin 😁 il est tôt, il faut chaud, alors quoi de mieux qu’un petit verre ?
Nous repartons arpenter les rues délicatement éclairées de Bologne. La ville est tout aussi belle de nuit, nous en profitons alors un bon moment.
😴