Auteur/autrice : Pierre

  • Brive-la-Gaillarde

    Brive-la-Gaillarde

    Se rendre à Brive-la-Gaillarde depuis Paris

    4H35

    4H40

    480 km

    Bienvenu à Brive-la-Gaillarde ! Nous sommes ici au cœur de la Corrèze, dans une charmante ville qui allie tradition et modernité. Connue pour son patrimoine historique, elle offre un cadre de vie agréable avec ses rues pavées, ses maisons en pierre et ses places animées. Brive est l’une des deux sous préfecture de Corrèze, une ville dynamique à découvrir sans plus attendre. C’est aussi un point de départ idéal pour explorer les paysages pittoresques de la région, entre vallées verdoyantes et villages typiques.

    Château d’eau de Brive

    Nous commençons notre visite de la ville par le Château d’eau de Brive, un édifice emblématique qui se visite gratuitement pendant les horaires d’ouverture de l’Office du Tourisme.

    Mais est-ce un château d’eau ou un phare ?

    Le « Phare » de Brive, malgré son apparence, n’a jamais guidé de navires. En réalité, il s’agit d’un ancien château d’eau construit en 1834 pour approvisionner la ville en eau. Conçu par l’architecte M. Limousin, il allie utilité et symbolisme, inspiré par l’histoire préhistorique de la région, autrefois recouverte par la mer. Ce bâtiment imposant servait aussi de lieu de rassemblement pour les notables et de signal pour le marché de gros.

    Aujourd’hui, inscrit aux Monuments historiques, le « Phare » est un incontournable de Brive. Situé dans un jardin méditerranéen, il abrite l’office de tourisme. Il offre une vue panoramique sur la ville depuis sa tour accessible aux visiteurs. Le bâtiment, qui mesure 22,50 m de hauteur et possède 98 marches pour accéder au sommet, est ouvert gratuitement pendant les horaires d’ouverture de l’office de tourisme. Une visite idéale lors de votre passage, notamment un samedi, pour profiter de l’ambiance du marché briviste !

    Passage du Sanglier

    A l’angle du Boulevard Général Koenig et de la Rue Toulzac, il y a plus d’un siècle, les sangliers faisaient déjà parler d’eux à Brive, en Corrèze. En 1921, un sanglier, poursuivi par des chasseurs, s’est aventuré en ville et a défoncé la vitrine d’une chemiserie, un incident qui est resté dans les mémoires. Deux plaques marquent aujourd’hui le passage de l’animal, et la boutique s’est appelée « Au sanglier » par la suite. Une histoire que les guides locaux aiment raconter lors des visites de la ville.

    Plus tard, dans les années 1930, un autre sanglier se rendait à des banquets au restaurant La Truffe noire, où il circulait entre les tables avant de finir à la rôtisserie. Aujourd’hui, son blason orne encore le restaurant, rappelant cette époque insolite où le sanglier était un invité d’honneur.

    Nous visitons Brives durant une fin de journée ensoleillée du mois de septembre, offrant une agréable et chaleureuse lumière dorée sur la ville. Son centre historique est majoritairement piéton, cela rend la visite et les flâneries très agréables.

    Place du 15 Août 1944

    Quand on l’attaque, la Gaillarde contre-attaque ! C’est à ce moment que le nom de « gaillarde » a été remis au goût du jour. Quelques siècles plus tôt, le roi d’Angleterre qualifiait déjà Brive ainsi. La raison ? Brive était ceinturée de remparts et pouvait donc se défendre toute seule.

    Quelques siècles plus tard, durant la Seconde Guerre mondiale, Brive fut la première ville de France à se libérer par ses propres moyens.

    Grand hôtel de Bordeaux

    Cette ancienne auberge a accueilli de nombreuses têtes couronnées : le pape Pie VII en 1814, le roi d’Espagne Ferdinand VII, la duchesse d’Angoulême et son mari le duc… Fondé au XIXe siècle, cet endroit témoigne de l’élégance et du raffinement de l’époque. Avec son architecture classique et ses intérieurs somptueux, il offre un cadre luxueux et accueillant pour les voyageurs.

    Cinéma Rex

    Le Cinéma Rex de Brive-la-Gaillarde est un lieu culturel emblématique, construit en 1932. Il propose une programmation variée avec des films nouveaux et classiques, ainsi que des événements culturels et des festivals. C’est un endroit incontournable pour les amateurs de cinéma et les passionnés de culture.

    Avec une architecture de luxe des Années folles, le Rex est le premier cinéma parlant de l’histoire de la ville. Le cinéma est un loisir premier des Français en cette période. L’architecte C. Villeras assume le style Art déco et le grand bâtiment « à quai » en 1958. Sous nom, le « Rex », s’inscrit dans la ligne des grands cinémas parisiens comme le « Grand Rex » ouvert à Paris en 1932. Une modernité bienvenue pour les Brivistes qui fréquentent assidûment le nouvel établissement accessible par une allée paysagère et illuminée aujourd’hui disparue. Depuis 2016, le cinéma est un service public municipal et la salle enrichit sa programmation avec des actions d’éducation à l’image et sensibilise la jeune génération aux regards singuliers du 7ème Art.

    Rue de la République

    Un clin d’œil à la préhistoire en plein centre-ville : Cette fresque gigantesque transporte les passants au cœur de la vallée de la Vézère, célèbre pour ses nombreuses grottes ornées. C’est une façon originale et ludique de (re)découvrir notre histoire.
    Une œuvre collaborative : Réalisée par les artistes Sismik et Azot, cette fresque est le fruit d’un travail minutieux et d’une véritable passion pour l’art préhistorique.
    Un hommage à la grotte de Lascaux : L’une des particularités de cette fresque est qu’elle s’inspire directement d’une photographie prise à l’entrée de la grotte de Lascaux. C’est un clin d’œil évident à cette découverte archéologique majeure.
    Une fresque qui suscite la curiosité : En plus d’être esthétiquement réussie, cette fresque a pour vocation de susciter la curiosité des passants et de les inciter à en apprendre davantage sur la préhistoire.

    Fontaine Bourzat (Saint-Martin)

    Au cœur de Brive, la fontaine Bourzat se distingue comme un hommage à Pierre-Siméon Bourzat, figure marquante du XIXe siècle et défenseur des idéaux républicains. Cet édifice néoclassique, surmonté d’un buste réaliste de Bourzat, reflète la détermination et les combats de cet homme politique pour la liberté et l’égalité.

    Bourzat, en raison de la boue, comme c’était son habitude, portait des sabots. Qui prendreait Bourzat pour un paysan se tromperait : c’est un bénédictin Bourzat. Imagination méridionale, intelligence vive, fine lettrée, ornée dans sa tête de l’Encyclopédie et des sabots à ses pieds : pourquoi pas ? Il est esxprit et peuple.

    Victor Hugo

    Autour du buste, des inscriptions gravées relatent les moments clés de sa vie, ancrant cet espace dans l’histoire de la République française. Bien plus qu’un simple élément du paysage urbain, la fontaine Bourzat est un lieu de mémoire, rappelant les luttes et les aspirations des générations passées.

    Collégiale Saint-Martin de Brive-la-Gaillarde

    La collégiale Saint-Martin de Brive est un édifice religieux emblématique construit au XIIe siècle à Brive-la-Gaillarde, place Charles-de-Gaulle, dans le Limousin. Elle est classée au titre des monuments historiques en 1862 et offre un cadre spirituel et historique unique. La collégiale Saint-Martin est un lieu de culte important pour la communauté locale et un site incontournable pour les amateurs d’art et d’histoire. Elle a été construite au haut Moyen Âge, sur une petite butte, à l’emplacement du tombeau de saint Martin l’Espagnol2, martyrisé et mort à Brive. Le premier édifice est mentionné par Grégoire de Tours. Les fouilles ont permis de trouver des vestiges de la chapelle primitive et une crypte archéologique avec des éléments de nécropole mérovingienne. La collégiale a été agrandie au XIe siècle et gérée par un collège de chanoines qui ont adopté la règle de saint Augustin. Les statuts et les biens du prieuré sont confirmés par le pape Eugène III, puis par le pape Innocent III et en 1231 par le pape Grégoire IX. Cependant, les chanoines ont abandonné la vie commune en 1574 et ont assuré le service divin jusqu’à la deuxième moitié du XVIIIe siècle. Le cloître a été détruit en 1764 et les bâtiments conventuels acquis par la ville et détruits en 1835. L’église est devenue église paroissiale et a été classée monument historique en 1862.

    Place Charles de Gaulle

    La Place Charles de Gaulle de Brive-la-Gaillarde est entourée de bâtiments historiques et de commerces, elle offre un cadre animé et convivial. On y retrouve régulièrement des événements culturels, des marchés et des manifestations, contribuant ainsi à la vie dynamique et culturelle de Brive-la-Gaillarde.

    Archives municipales

    La maison Cavaignac est un bâtiment classé monument historique depuis 1927. L’édifice a été construit au XIVe siècle et a été utilisé comme couvent de Clarisses, puis comme lieu d’enseignement pour les séminaires et le musée municipal. L’ancien parloir a été démoli en 1897 et l’escalier du XVIIe siècle a été détruit lors de la transformation de l’appartement en 1983-1984. Le bâtiment actuel est le résultat de plusieurs phases de construction et de modification au fil des siècles.

    Conservatoire de Brive

    Le Conservatoire de Brive-la-Gaillarde est une institution culturelle et éducative située Rue Dr Massenat. Fondé pour promouvoir l’enseignement des arts, il offre une large gamme de cours en musique, danse et théâtre. Le conservatoire accueille des élèves de tous âges et de tous niveaux, leur permettant de développer leurs talents artistiques dans un cadre professionnel et stimulant. Il organise également des concerts, des spectacles et des événements culturels, contribuant ainsi à la vie artistique et culturelle dynamique de Brive-la-Gaillarde.

    Musée Labenche

    Le musée Labenche, également appelé musée d’art et d’histoire de Brive-la-Gaillarde, est un musée situé dans l’hôtel Labenche, classé monument historique depuis 1886, il a été acheté par la ville en 1906. Le musée a été fondé en 1879 et a ouvert ses portes en 1883 dans l’ancien couvent des Clarisses. Et c’est en 1978 qu’il a été décidé de transférer le musée à l’hôtel Labenche après une restauration du bâtiment. Le musée abrite une collection pluridisciplinaire avec des collections archéologiques, beaux-arts, numismatiques et ethnographiques. Il possède également une collection unique en France de dix pièces de tapisserie réalisées par la manufacture royale de Mortlake.

    Palais de Justice

    Construit au XIXe siècle, ce bâtiment imposant est un exemple remarquable de l’architecture néoclassique. Le Palais de Justice abrite les principales institutions judiciaires de la ville, telles que le tribunal de grande instance et le tribunal de commerce.

    Square Germain Auboiroux et Square Charles Boudy

    Étonnant ces arbres n’est-ce pas ? Ils ont retrouvés une seconde vie grâce à trois grimpeurs élagueurs municipaux qui ont sculpté leurs troncs. Ne te fait-il pas penser à une main venue de l’espace ?

    Place du Civoire

    Sur le chemin du parking, nous passons pas cette jolie et adorable petite place. La place du Civoire et des Patriotes Martyrs, l’une des plus anciennes de Brive, est un lieu chargé d’histoire. Elle rend hommage au rôle historique de la ville qui, pour rappel, est la première de France à s’être libérée par ses propres moyens de l’occupant nazi pendant la Seconde Guerre mondiale.

    En 2005, cette place a été réhabilitée pour retrouver son charme d’antan. Jadis transformée en parking, elle a été débarrassée des voitures pour redonner vie à son caractère historique. Une fontaine a été réinstallée, rappelant l’époque où les animaux des foires, qui se tenaient à proximité de l’église, venaient y boire. Ce retour aux sources redonne à la place son authenticité et son atmosphère conviviale.

    Le site a également été embelli de chênes verts et d’un sol en granit local, un clin d’œil à la richesse naturelle de la Corrèze. Des marches, conçues comme des gradins, offrent une ouverture accueillante sur la rue Toulzac et invitent à la flânerie ou à un moment de détente. Aujourd’hui, cette place incarne un équilibre parfait entre mémoire historique et modernité conviviale, en plein cœur de la ville.

  • Corrèze (19)

    Bienvenue en Corrèze

    Brive-la-Gaillarde

    Se rendre à Brive-la-Gaillarde depuis Paris 4H35 4H40 480 km Bienvenu à Brive-la-Gaillarde ! Nous sommes ici au cœur de la Corrèze, dans une charmante ville

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    Collonges-la-Rouge

    Collonges-la-Rouge est un village de la Corrèze, classé parmi les Plus Beaux Villages de France. Connu pour ses maisons en grès rouge et ses 25 tours, il offre un exemple remarquable d’architecture médiévale et Renaissance. Les visiteurs peuvent admirer ses ruelles pavées et ses monuments historiques.

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  • Collonges-la-Rouge

    Collonges-la-Rouge

    Se rendre à Collonges-la-Rouge depuis Paris

    4H45

    6H20

    499 km

    Collonges-la-Rouge, classé parmi les Plus Beaux Villages de France

    Bonjour ! Nous profitons de l’été indien pour passer quelques jours en Corrèze. Nous explorons les petits villages, en quête de jolis paysages et c’est dans la vallée de la Dordogne que nous trouvons Collonges-la-Rouge. Surnommé le rubis de la région, ce village se classe parmi les Plus Beaux Villages de France. Afin d’en profiter pleinement avant l’affluence, nous partons de bon matin pour découvrir ce magnifique petit village médiéval, surnommé la « cité aux 25 tours ».

    Allons découvrir ce village pittoresque et authentique !

    local_parking

    Afin de préserver l’état du village, les voitures n’y sont pas autorisées. Cependant, ne vous inquiétez pas, le parking gratuit de La Veyrie se trouve à environ 450 mètres, soit à 5 minutes à pied.

    Nous tombons immédiatement sous le charme des maisons en grès rouge. Le village, encore endormi sous un soleil matinal, offre une ambiance presque idyllique. Avec seulement 480 habitants, il est facile de profiter des lieux sans se bousculer, même si la renommée de Collonges-la-Rouge attire chaque année de nombreux visiteurs. Nous apprécions flâner dans les ruelles étroites et sinueuses, découvrant au passage ses bâtiments anciens, maisons à colombages, musées, châteaux et tours fortifiées.

    Castel de Maussac

    Le Castel de Maussac, construit en 1583, est un lieu privé qui allie patrimoine historique et hébergement, avec un gîte accueillant jusqu’à six personnes. Accessible par un portail orné du XVIIe siècle, il se distingue par son architecture singulière en forme de deux « L » et ses imposantes tours carrées coiffées de toits en poivrière. Le dernier propriétaire notable, l’abbé Maussac, fut au service de la famille de Napoléon.

    L’ancienne gare du tramway, située en haut du village sur la D38, a été construite en 1912 pour relier Turenne à Beaulieu-sur-Dordogne. Surnommée « le Tacot, » elle a fonctionné pendant vingt ans, jusqu’en 1932, avant d’être supplantée par les autobus. Restaurée en 1982, elle accueille aujourd’hui le point touristique de la ville (ouvert du printemps à l’automne) et un musée gratuit dédié à l’histoire du tramway. La gare sert également de lieu pour des expositions temporaires et des événements culturels.

    Rue de la Barrière

    La Rue de la Barrière, l’une des principales artères de Collonges-la-Rouge, traverse le cœur historique du village avec son tracé étroit et sinueux. Bordée de pavés en grès rouge et de nombreux dénivelés, elle incarne parfaitement le charme du village. Au fil de la promenade, on découvre des portes sculptées et des fenêtres à meneaux. Parmi les points d’intérêt, se trouvent la fontaine publique datant du XVIe siècle, la Maison de la Sirène, une bâtisse à colombages du XVe siècle, le musée du patrimoine retraçant l’histoire du village, et une boutique artisanale proposant des produits locaux.

    Fontaine publique

    La fontaine publique de Collonges-la-Rouge, alimentée par une source naturelle provenant de la colline surplombant le village, servait autrefois à approvisionner les habitants en eau potable. Son bassin octogonal en pierres est surmonté d’une colonne en pierre de taille et fut restauré à plusieurs reprises au fil des siècles, notamment en 1858 et en 1982. Plus qu’un simple point d’eau, la fontaine était un lieu de rencontre où les villageois venaient puiser l’eau, laver leur linge, et échanger des nouvelles. Elle incarne aujourd’hui l’histoire et la vie traditionnelle de Collonges-la-Rouge.

    Le soleil qui se reflète sur les pierres donne un charme fou au village.

    La Halle Fermière

    Nous continuons notre promenade jusqu’à la Halle Fermière, un espace accueillant qui regroupe un restaurant et une épicerie fine. Cet endroit attire tant les fins gourmets que les amateurs de produits régionaux. L’atmosphère chaleureuse invite à s’attarder pour déguster une cuisine française traditionnelle, valorisant les saveurs authentiques de la Corrèze.

    Dans l’épicerie fine, le choix de produits du terroir est vaste : fromages affinés, charcuteries locales, confitures artisanales, miels parfumés et une belle sélection de vins régionaux. On peut aussi découvrir des articles uniques fabriqués par les artisans locaux, comme des poteries colorées, des bijoux faits main, et des savons naturels. La Halle Fermière incarne l’authenticité tout en offrant une immersion dans l’art de vivre et les savoir-faire de la région.

    Derrière l’épicerie, vous pouvez visiter gratuitement les anciennes machines utilisées pour produire l’huile de noix, une spécialité de la région. Voici les étapes de sa fabrication :

    Première étape : La meule broie lentement les cerneaux, ce qui permet d’obtenir une farine de noix très fine. Cette farine est ensuite mise au four.

    Deuxième étape : La presse. La farine chaude est placée dans des “scourtins” (filtres). La pression exercée par la presse hydraulique extrait le jus de la farine chaude, et l’huile parfumée s’écoule lentement. L’huile est ensuite laissée à décanter avant d’être stockée en bouteille.

    Pour les plus curieux, un petit chemin part sur la gauche en bas de la Rue de la Raze, offrant une vue dégagée sur Collonges. Vous pouvez y accéder avec les coordonnées GPS suivantes : 45.05868643222366, 1.6527691304889547.

    La Halle

    Revenons au cœur historique de Collonges-la-Rouge, où il reste encore de nombreux trésors à découvrir.

    Commençons par la Halle Henri IV, un édifice datant de la fin du XVIe ou du début du XVIIe siècle. Construite en grès rose, elle fascine par son architecture et son fournil, impeccablement conservé, qui servait autrefois à la cuisson du pain. À l’origine, cette halle couverte accueillait un marché où commerçants et agriculteurs venaient vendre leurs grains et leur vin. Elle jouait également un rôle central dans la vie sociale du village, servant de point de rassemblement et de lieu d’échanges pour les habitants.

    Place du Lavoir et Place du Prieuré

    Nous arrivons ensuite sur la place du Lavoir, où se trouvait, au XIXᵉ siècle, un lavoir public en pierre de taille.

    Juste à côté, sur la place du Prieuré, se dresse la Croix de la Passion, une grande croix en fer forgé érigée en 1808. Elle est ornée des instruments de la Passion – lance, fouet, clous et couronne d’épines – symbolisant la souffrance du Christ. Cette croix aurait été élevée en action de grâce après la signature du Concordat de 1801, un accord entre le Pape et Napoléon Bonaparte qui rétablit le catholicisme en France. Elle représente un puissant symbole de paix et de réconciliation pour le village.

    Église Saint Pierre de Collonges

    L’église Saint-Pierre, classée monument historique en 1840, est l’un des édifices majeurs du village, illustrant l’architecture romane limousine. Construite en grès rouge local entre les XIᵉ et XIIᵉ siècles, elle se distingue par sa nef unique, son transept et son abside semi-circulaire. Son portail occidental est orné de sculptures bibliques détaillées, tandis que le clocher carré, surmonté d’une flèche en pierre, offre un point de vue remarquable sur le village et ses alentours. À l’intérieur, on peut admirer plusieurs œuvres d’art, dont une Pietà du XVe siècle, qui témoignent du riche patrimoine spirituel du lieu.

    Chapelle des Pénitents Noirs

    À proximité de l’église Saint-Pierre se dresse la Chapelle des Pénitents Noirs, édifiée au XIVᵉ ou XVᵉ siècle et dédiée à Saint-Maximin. Autrefois utilisée par la confrérie des Pénitents Noirs, qui se dévouait aux soins des pauvres et des malades, elle perdit cette fonction à la dissolution de la confrérie à la fin du XVIIIᵉ siècle.

    Sobre et élégante, la chapelle présente une façade simple, une nef unique voûtée d’ogives, et un chœur abrité par une abside semi-circulaire. Le portail, surmonté d’un arc en ogive, mène à un clocher carré coiffé d’une flèche en pierre. À l’intérieur, on trouve quelques œuvres d’art notables, dont un Christ en bois datant du XVIIᵉ siècle, qui ajoute un caractère historique à ce lieu empreint de sérénité.

    Château de Vassinhac

    En retrait des rues principales, nous terminons notre promenade au Château de Vassinhac, édifié au XVᵉ siècle par la famille de Vassinhac et remanié aux XVIᵉ et XVIIᵉ siècles. Ce château médiéval, classé monument historique en 1948, est aujourd’hui une propriété privée qui propose des chambres d’hôtes.

    En été, il est possible de découvrir l’histoire de ce lieu chargé de caractère lors de visites guidées du château et de ses jardins (payantes) proposées en juillet et août.

  • Domme

    Domme

    Se rendre à Domme depuis Paris

    5H20

    5H50

    544 km

    Perchée sur une falaise surplombant la Dordogne, Domme est un véritable joyau médiéval en Nouvelle-Aquitaine. Classée parmi les Plus Beaux Villages de France, cette bastide du XIIIe siècle séduit par ses ruelles pavées, ses remparts bien conservés et ses portes fortifiées comme la porte des Tours. Son panorama époustouflant sur la vallée en fait une destination prisée des amateurs de paysages pittoresques. Ne manquez pas les grottes aménagées sous la place centrale, offrant un voyage fascinant dans le passé géologique et historique de la région.

    La Porte des Tours

    La Porte des Tours de Domme est une entrée emblématique de la bastide médiévale de Domme, située dans le département de la Dordogne, en France. Cette porte fortifiée, flanquée de deux tours imposantes, témoigne de l’importance stratégique de la ville au Moyen Âge. Construite au XIIIe siècle, elle offre une vue imprenable sur la vallée de la Dordogne et les environs. Les visiteurs peuvent explorer les remparts et découvrir l’histoire riche de cette cité médiévale, classée parmi les Plus Beaux Villages de France.

    Maison d’Eugène Leroy

    Cette maison-musée rend hommage à l’artiste peintre Eugène Leroy, une figure importante de l’art contemporain. Les visiteurs peuvent y découvrir une collection exceptionnelle de ses œuvres, ainsi que des expositions temporaires mettant en lumière son travail et son influence. La maison offre également un aperçu de la vie et de l’environnement de l’artiste, permettant de mieux comprendre son processus créatif et son héritage artistique.

    Grand Rue

    Ancien Hôtel de Ville

    L’Hôtel de Ville de Domme, situé rue des Consuls, est un bâtiment important dans l’histoire de la bastide. Fondée en 1281, il reflète l’architecture traditionnelle de la région et témoigne du riche passé de cette cité fortifiée, qui a joué un rôle stratégique durant la guerre de Cent Ans.

    Le nom de la rue dans laquelle se trouve ce bâtiment n’est pas un hasard. Autrefois appelé Hôtel des Consuls, il était le siège du gouverneur élu par le roi et une demi-douzaine de consuls élus par la population dommoise. La ville jouissait alors de plusieurs privilèges, le premier d’entre eux était le droit de vote, le second celui de rendre justice.

    On peut observer des petits tonneaux sur le blason de la ville, qui font penser à une spécialité locale, mais il s’agit en réalité de pièces de monnaie : l’obsidionale. Il s’agit du troisième privilège de la Bastide de Domme, celui de battre monnaie. Le roi utilisait cette monnaie pour payer les ouvriers qui construisaient la bastide et ces derniers étaient alors obligés de rester vivre dans la ville, la monnaie n’étant valable qu’en son sein.

    Place de la Halle

    Voici la place de la Halle, située dans la partie haute de la ville, autrefois réservée aux nobles, tandis que la seconde place de la Bastide, la place de la Rode était réservée aux paysans. Cette place accueille une halle couverte, typique des marchés médiévaux, où se tiennent encore aujourd’hui des marchés locaux. Entourée de maisons à colombages et de bâtiments en pierre, la place offre un cadre pittoresque et authentique.

    Église catholique Notre-Dame-de-l’Assomption

    Perchée sur un promontoire rocheux dominant la vallée de la Dordogne, la cité médiévale de Domme abrite un trésor architectural : l’église Notre-Dame de l’Assomption. Témoin silencieux d’une histoire mouvementée, ce monument religieux du XVIIe siècle témoigne de la résilience des habitants face aux épreuves.

    Construite avec les pierres de son aïeule détruite pendant les guerres de Religion, l’église actuelle est une véritable renaissance. C’est en effet le capitaine huguenot Geoffroy de Vivans qui rase l’édifice original en 1589 lors de la prise de Domme.

    Mais lorsque le culte catholique est rétabli en 1622, les habitants décident de reconstruire leur lieu de culte sur le même emplacement. Ils confièrent cette tâche à un maître-maçon de Monpazier qui leur offrit une église simple et élégante, dotée d’une nef unique et d’un clocher-mur caractéristique.

    L’église Notre-Dame de l’Assomption est plus qu’un simple lieu de culte, elle est un symbole de la foi tenace des habitants de Domme. Elle est également un exemple poignant de la reconstruction après les conflits, rappelant que même après la destruction, la beauté et la spiritualité peuvent renaître.

    Aujourd’hui, l’église, entourée d’un cimetière déplacé au XVIIIe siècle à l’extrémité de la ville, invite à la contemplation et offre aux visiteurs un moment de recueillement dans le calme apaisant de ce lieu chargé d’histoire.

    Le Belvédère et promenade de la barre

    La vue panoramique sur la vallée de la Dordogne et ses paysages environnants est imprenable ! On peut y admirer les méandres du fleuve, les châteaux et les villages pittoresques qui parsèment la région. Ce belvédère est un lieu incontournable pour ceux qui souhaitent découvrir la beauté naturelle et le riche patrimoine de la Dordogne.

    La Promenade de la Barre s’inscrit dans le prolongement du belvédère et offre une vue panoramique et continue avec différents angles de vue sur la vallée de la Dordogne.

    Le Moulin De Domme

    Perché sur les hauteurs dominant la vallée de la Dordogne, le Moulin du Roy de Domme est bien plus qu’un simple vestige du passé. C’est un véritable voyage dans le temps qui vous attend !

    Transformé en habitation au XIXe siècle par l’intellectuel et engagé Paul Reclus, ce moulin à vent offre un aperçu fascinant de la vie rurale d’antan. Explorez ses mécanismes ingénieux : meules, engrenages et voiles, témoins silencieux d’une époque révolue.

    En suivant le chemin des Meulières, laissez-vous guider jusqu’aux carrières où étaient extraites les pierres utilisées pour moudre le grain. Comprenez ainsi toute la chaîne de production du blé, de la culture à la farine.

    La Porte Del Bos

    La Porte Del Bos est une des entrées historique de la bastide de Domme. Sa proximité avec le bois lui à donnée son nom Porte Del Bos ou « porte du bois » en français et évoque un passé chargé d’histoire et de légendes.

    Érigée au XIIIe siècle lors de la construction de la bastide, elle faisait partie du système défensif de la ville avec ses murs épais et renforcés par des contreforts. L’ouverture de la porte, surmontée d’un arc en plein cintre, est relativement étroite, ce qui permettait de la défendre plus facilement en cas d’attaque.

    Place de la Rode

    La Place de la Rode, comme la Place des Halles, était autrefois un des principaux lieux de marchés et de foires à Domme. Contrairement à sa voisine, elle accueillait davantage les paysans et les habitants modestes de la bastide.

    L’un des privilèges de cette bastide était le droit de battre sa propre monnaie, appelée obsidionale. À Domme, ces pièces frappées sur du cuir, étaient fabriquées dans la maison du batteur de monnaie, située sur cette place. Construite en 1282, cette maison est l’une des plus anciennes de la bastide, témoignant de l’histoire médiévale de la cité.

    Lavoir

    Le lavoir de Domme, datant du XIXe siècle, se trouve en contre-bas du Puits de Domme (n’y voyez aucun jeu de mot).

  • Les indispensables en voyage

    Les indispensables en voyage

    Hello !

    Vous l’avez compris, avec Laure nous voyageons depuis plusieurs années, ce qui nous a permis d’acquérir de nouveaux réflexes et astuces pour vivre pleinement nos balades. Voici le matériel et les applications qui nous suivent à coup sûr.

    photo_camera

    Le matériel

    Notre matériel photo a une part importante dans nos balades, tant par plaisir de capter des instants inoubliables, que de les partager sous forme de carnets ou avec nos proches.

    Nikon D7200

    C’est mon appareil à tout faire, il me suis partout depuis février 2018. Je l’adore parce qu’il est simple, fait de jolies photos et qu’il résiste aux conditions les plus extrêmes. Le 18-105 f/3.5-5.6 est aussi compact que polyvalent, ce qui permet parfois d’avoir des sujets au loin que Pierre n’a pas 😉

    Nikon Z7

    C’est ce petit boitier hybride qui parcourt le monde avec moi depuis 2019. Il est léger et compact, ce qui me permet de le mettre dans un petit sac à dos pour partir léger. Bien qu’équipé de différents objectifs, c’est le 24-70 f/4 S que j’utilise la plupart du temps.

    Manfrotto série 290

    Bien que les appareils photo soient de plus en plus performants, notamment en termes de stabilisation, le trépied reste un incontournable. Que ce soit de nuit ou de jour. Toutefois, il représente aussi un encombrement et un poids non négligeable. Celui avec lequel nous voyageons depuis des années est un MK293A3, mesure 44 cm une fois repliés et ne pèse que 1,9 kg.

    GoPro Hero 5 Black

    Parfait pour aller là où l’appareil photo ne va pas ! Nous avons beaucoup utilisé la GoPro pour réaliser des time-lapse de trajets, ou pour l’emmener se baigner avec nous. La qualité des fichiers n’est pas comparable à celle d’un appareil photo, mais dans de nombreux cas, elle nous permet d’immortaliser de jolis moments.

    Polaroid 635 CL Supercolor

    Le Pola bien sûr ! Il m’a été donné par mon grand-père, qui, avant moi, immortalisait des moments importants. Il nous suit dans plein de pays, chaud, froid, humide, poussiéreux, il est à toute épreuve et ne rechigne jamais ! L’idée est de faire une photo par jour avec lorsque nous sommes en balade. Une photo qui résumerait notre journée. À retrouver ici

    Disque dur WD My Passport Wireless Pro

    En lieu et place d’un videur de cartes. Pourquoi ? Les raisons sont nombreuses. Sa capacité de 3 To nous permet de sauvegarder nos photos au cours d’un voyage et surtout de vider nos cartes mémoires. Comment ? Super simple ! On insert la carte SD (ou microSD avec adaptateur) ou la carte dans le lecteur de cartes en USB, on appuie sur le bouton et on attend que les lumières bleues arrêtent de clignoter. Et pour finir, son accès WiFi nous permet de regarder les photos sur le téléphone, tablette, PC…

    SanDisk Extreme Portable SSD

    Ce SSD de 512 Go c’est notre petit préféré. Il est tout petit, résiste aux chocs, à l’eau, aux poussières et en plus, ses vitesses de transfert sont ultra rapide. On s’en sert donc principalement pour travailler dessus, préparer un carnet ou un projet, l’éditer depuis un autre ordinateur, l’emmener avec nous pour partager avec les proches… Un vrai couteau suisse !

    Un téléphone et une batterie de secours 

    Mieux vaut prévenir que guérir non ? Il peut arriver tellement de choses à notre portable durant une balade ! Un de nos anciens smartphones nous accompagne toujours, chargé, au fond du sac. Dessus s’y trouve les cartes Google maps hors connexion de notre voyage, les réservations des vols, hôtels, train, une copie de nos pièces d’identité au format numérique et de quoi communiquer via wifi. La batterie de secours s’avère, elle, indispensable lorsqu’il n’y a pas de quoi charger le téléphone la nuit (dans les yourtes de Tunisie, dans le bus de Pologne…).

    Les papiers importants

    • Passeport – Carte nationale d’identité
    • Carte Européenne d’Assurance Maladie (CEAM)
    • Permis de conduire
    • Photocopie des originaux
    • Billets d’avion
    • Réservations hôtels – logements – activités
    • Réservation voiture de location
    • Le programme du voyage (Syno doc)
    apps

    Les applications

    Le digital est au cœur de nos balades, des plus petites, aux plus longues. Il existe une multitude de sites et applications pour planifier, vivre et partager un voyage, voici notre sélection.

    Synology Document

    Simple et efficace, l’éditeur de texte de Synology nous permet de créer ou consulter nos documents d’organisation sur PC ou téléphones. Le petit plus, on peut y travailler à plusieurs simultanément et en toute sécurité puisque tout est hébergé sur notre serveur local.

    • Disponible sur Android, iOS, Windows, MacOS, ChromeOS

    Synology Spreadsheet

    Toujours dans la suite Synology Office, Spreadsheet est indispensable pour créer les tableaux des dépenses, ou d’organisation. Bien pratique pour s’y retrouver.

    • Disponible sur Android, iOS, Windows, MacOS, ChromeOS

    Google Maps

    Plus besoin de le présenter ! Nous nous servons de Google Maps, en amont, afin de repérer les points d’intérêts, les distances d’un pont à l’autre, etc. Puis, sur place, de programmer les itinéraires et s’orienter.

    • Disponible sur Android, iOS, Windows, MacOS,

    OpenStreetMap

    Une alternative à Google Maps, qui, à de nombreuses reprises fournit des cartes plus détaillées, idéales lors que l’on cherche un point précis ou un petit chemin lors d’une balade.

    • Disponible sur Windows, MacOS, smartphone (depuis un navigateur)

    Booking

    C’est grâce à cette application que nous dormons au chaud le soir. Booking c’est notre appli n°1 en ce qui concerne le logement lors d’une balade. Il y a de l’offre, c’est secure et le programme Genius permet d’avoir quelques avantages.

    • Disponible sur Android, iOS, Windows, MacOS

    Airbnb

    Airbnb fait également partie des apps incontournables lorsque nous sommes à la recherche d’un logement. Même si nous préférons la flexibilité horaire des hôtels, dans certaines régions, ce choix n’est pas forcément possible.

    • Disponible sur Android, iOS, Windows, MacOS, ChromeOS

    Expédia

    C’est pour son moteur de recherche de vols que nous apprécions Expédia. L’app permet de rechercher des vols en aller simple, en aller-retour ou en multi-destination et ça, c’est vraiment top ! D’autant que le programme de fidélité permet de cumuler des points et ainsi d’obtenir des remises.

    • Disponible sur Android, iOS, Windows, MacOS, ChromeOS

    Skyscanner

    C’est une solide alternative à Expédia. On peut y rechercher des vols, des hôtels, ou des voitures de location. Nous y jetons toujours un œil avant de réserver. Le moteur de recherche est bien conçu et flexible, ce qui est particulièrement pratique.

    • Disponible sur Android, iOS, Windows, MacOS, ChromeOS

    Rome2Rio

    Quand nous sommes devant notre page blanche a se demander comment relier les différentes destinations, Rome2Rio nous est d’une aide précieuse. Il n’y a qu’a renseigner les destinations souhaitées et les différents itinéraires y sont calculés et triés par durée, prix, moyens de transport, un must have !

    • Disponible sur Android, iOS, Windows, MacOS, ChromeOS

    Citymapper

    En plus de l’utiliser pour nos transports quotidiens, elle nous a déjà été salvatrice à l’étranger. La majorité des grandes villes d’Europe, des Etats-Unis et d’ailleurs y sont disponibles. Trouver un bus la nuit à Copenhague y est possible.

    • Disponible sur Android, iOS, Windows, MacOS, ChromeOS

    Omio

    C’est un peu l’alternative à Expédia, mais orientée train et bus. Elle est pratique pour booker des trajets à l’étranger sans avoir à utiliser les sites (parfois pas ou mal traduit) des compagnies locales.

    • Disponible sur Android, iOS, Windows, MacOS, ChromeOS

    Smappen

    Dans la catégorie pratique, Smappen permet de visualiser dans sa version gratuite, une carte permettant de mesurer des rayons de X kilomètres, ou quels sont les endroits accessibles à 1H30 de voiture de son point de départ. Un super outil pour calculer les étapes d’un road trip.

    • Disponible sur Windows, MacOS, smartphone (depuis un navigateur)

    XE

    Aussi connue qu’incontournable, XE est la référence en termes de conversion de devises. L’application permet d’accéder rapidement à la calculatrice de conversion, idéal pour calculer le prix des courses.

    • Disponible sur Android, iOS, Windows, MacOS, ChromeOS

    MyPostcard

    C’est la plus appréciée de la famille et des amis. Envoyer une petite carte postale de voyage, avec nos photos de chaque destination ou des moments forts que nous venons de vivre, ça à son petit effet. Et la réception est garantie.

    • Disponible sur Android, iOS, Windows, MacOS, ChromeOS

  • L’Algarve

    L’Algarve

    Bom dia !

    L’Algarve, région la plus méridionale du Portugal, est réputée pour ses superbes plages dorées, ses falaises spectaculaires et son riche patrimoine historique. Entre les villages de pêcheurs pittoresques, tels que Tavira et Olhão, et les stations balnéaires animées comme Albufeira, la région offre un mélange parfait de nature et de culture. Nous vous emmenons à la découverte des vestiges mauresques, des réserves naturelles et de la cuisine méditerranéenne raffinée, le tout en profitant d’une arrière-saison.

    Faro 🇵🇹

    Aéroport international de Faro

    Olá !

    Nous voici arrivés à Faro. Ce matin, notre avion a décollé à 6h30 de Bordeaux, c’était un peu tôt, mais il est 8h30 et nous pouvons dès à présent partir à la découverte de la ville !

    Rejoindre le centre-ville se fait facilement et rapidement grâce aux bus présents à la sortie du terminal.

    Vous le savez peut-être déjà, nous ne partons jamais sans repérer un maximum de points à voir et à découvrir, et nous construisons nos balades en reliant ces points entre eux. Mais pour ce premier tour dans la ville, nous y allons un peu au hasard, le temps de nous réveiller un peu. 😅 Et cette première impression nous réjouit, la ville semble magnifique !

    Cathédrale de Faro sur Largo da Sé

    Nous voici au cœur de la vieille ville, ce quartier est principalement piéton, rendant la balade agréable. En arrivant sur Largo da Sé, on est immédiatement frappé par la silhouette imposante de la Cathédrale de Faro, dont les origines remontent au XIIIe siècle. Construite sur les vestiges d’une ancienne mosquée, elle a subi plusieurs transformations, notamment après le séisme de 1755. Ses portes sont closes lors de notre passage, mais il est possible d’y découvrir une surprenante alliance de styles gothique, renaissance et baroque, où chaque détail raconte un pan de l’histoire locale.

    Cidade Velha – Vieille ville

    En arpentant les ruelles pavées de la Cidade Velha à Faro, on est transporté dans un voyage à travers le temps. Ce quartier, ceinturé par une muraille de forme ovale datant de l’époque romaine (près de 2000 ans), entoure le plus vieux quartier de Faro. C’est au prince Ben Bekr, au IXe siècle, qu’on attribue l’initiative de protéger la colonie par ces remparts. Malgré différents dommages causés au fil des siècles (séismes au XVIe siècle, assauts de corsaires anglais, grand tremblement de terre de 1755, etc.), la muraille a survécu jusqu’à aujourd’hui. Les murs ont été progressivement intégrés dans de nouveaux bâtiments et il ne reste actuellement que quelques éléments défensifs, comme les deux tours qui servaient à protéger l’entrée de l’Arco do Repouso.

    Monumento aos Combatentes do Ultramar sur Largo de São Francisco

    Après avoir passé la porte, la Largo de São Francisco nous fait face. Un peu plus loin, nous y trouvons le Monumento aos Combatentes do Ultramar, dédié aux soldats portugais ayant participé aux guerres coloniales. Ce monument aux lignes sobres et géométriques marque un hommage discret aux vies perdues durant ces conflits.

    A noter que cette place offre un vaste parking gratuit.

    Algarve School of Hospitality and Tourism

    En remontant Largo de São Francisco, nous apercevons cette belle porte, ouverte. Après un bref coup d’œil, nous décidons d’y entrer. Pour commencer, je ne suis pas certain que ce bâtiment se visite… puis l’intérêt en est assez limité. Toutefois, à l’intérieur, on y trouve de jolis couloirs à la lumière filtrée, c’est agréable et il y fait frais ! Il s’agit là d’une école qui forme les futurs professionnels de l’hôtellerie et du tourisme de la région.

    Petit room tour : Notre hôte, venant de nous prévenir de la disponibilité de notre logement, nous décidons d’aller y déposer le surplus de nos sacs à dos avant de reprendre notre balade. Le logement que nous avions réservé est canon : nous partageons une grande maison de ville, avec un autre couple (de Français !), qui dispose de jolis espaces de vie et d’une grande terrasse, super !

    Jardim da Alameda João de Deus

    Nous prenons la direction du Jardim da Alameda João de Deus, l’endroit idéal pour une pause nature. Ce parc ombragé, avec ses sentiers sinueux et ses fontaines, est l’un des plus grands (et des plus beaux) espaces verts de Faro. Nous flânons dans les allées, parmi les arbres centenaires et les parterres de fleurs. C’est un véritable havre de paix en pleine ville, où même les paons semblent se plaire.

    Timing parfait, un petit kiosque à l’intérieur du parc sert des cafés et des Pastéis, alors que le manque de petit-déjeuner commence à se faire sentir.

    Nous avions gardé un tel souvenir des Pastéis de Belém que notre journée ne pouvait pas mieux commencer qu’avec ces petites pâtisseries dans un cadre aussi agréable.

    Maintenant que nous sommes d’attaque, nous nous éloignons un peu du côté de la Rua Dra. Mariana Amélia Machado Santos pour profiter d’un joli point de vue sur la lagune de Ria Formosa. S’y rendre exprès pour le panorama n’en vaudrait pas le détour, mais en y passant, autant en profiter.

    Au-dessus du rond-point se trouve un parking offrant une vue encore plus dégagée.

    Ermida de Santo António do Alto

    Nous doutons un peu du détour que nous avons fait, mais qu’importe, nous avons le temps. Arrivés à l’Ermida de Santo António do Alto, le point le plus à l’est que nous avons à voir, perchée sur une colline, nous avons gravi une sacrée pente pour atteindre cette petite chapelle historique. Nous en profitons pour faire une petite pause à l’ombre. L’intérieur, simple mais charmant, témoigne de la dévotion locale à Saint Antoine. Un lieu chargé de sérénité et d’histoire.

    De retour vers le centre-ville, la vaste esplanade de la Rua de Santo António est d’une luminosité telle que les lunettes de soleil sont d’une grande utilité.

    Tertúlia Algarvia

    Praça Dom Afonso III 15, 8000-167 Faro

    C’est déjà l’heure de la pause déjeuner ! Nous ne découvrons pas la cuisine portugaise, et aussi bien à Lisbonne qu’à Porto, nous nous sommes toujours régalés des plats et spécialités du pays. Laure opte pour un chorizo flambé et pour moi, ce sera du poulpe grillé.

    Bien que nous soyons fin septembre, le soleil est encore très (trop ?) présent. Heureusement, de grandes toiles jalonnent les rues, les préservant de l’étouffante chaleur qui s’accumule habituellement dans les villes. La différence avec d’autres rues, qui n’en sont pas pourvues, se ressent rapidement.

    Au centre de Largo do Dr. Silva Nobre, une stèle rend hommage à ce médecin et chercheur renommé, spécialisé en médecine interne et en cardiologie. Il est connu pour ses travaux sur les maladies cardiovasculaires et ses contributions significatives à la recherche clinique et à l’enseignement médical.

    Igreja Matriz de São Pedro

    Nous arrivons à l’église Saint-Pierre de Faro, un lieu à la fois discret et imposant. Construite au XVIIIe siècle, elle se distingue par son architecture baroque sobre. Malheureusement, ses portes n’étaient pas ouvertes lors de notre passage, mais l’intérieur avait l’air assez intéressant à voir, avec notamment de grands ornements en azulejos.

    Voici quelques heures que nous déambulons dans les rues de la capitale de l’Algarve, et les rues, avec leurs variantes locales, ressemblent beaucoup à celles des autres villes portugaises que nous avons visitées auparavant. C’est assez agréable de voir toutes ces couleurs et ces motifs cohabiter, donnant à l’atmosphère une touche joyeuse et chaleureuse.

    Igreja da Ordem Terceira de Nossa Senhora do Monte do Carmo

    L’église des Carmes de Faro est un peu différente des autres édifices religieux du coin. Bien que sa façade simple et élégante paraisse presque familière, c’est à l’intérieur que demeure la surprise. Une chapelle aux murs tapissés de crânes et de grands os rappelle aux passants que la vie est éphémère, n’est-ce pas étonnant ? À l’entrée se trouve également une inscription pas des moins déroutante : “Arrête-toi et pense au destin qui sera le tien”. Bonne ambiance garantie !

    Doca de Faro

    En suivant le dédale de ruelles, nous arrivons finalement sur les quais du port de plaisance. C’est assez intéressant d’en faire le tour, d’une part pour le grand air et la belle vue d’un côté, mais aussi pour les sculptures disséminées çà et là.

    Il faut traverser la voie ferrée pour accéder à la digue. Bien que le panneau d’avertissement ne soit plus très lisible, il faut rester prudent en traversant, car des trains y circulent !

    Arco da Vila

    Situé à l’entrée des vieux remparts de Faro, l’Arco da Vila est une porte monumentale qui reflète le mélange d’influences architecturales de la région. En la traversant, nous avons l’impression de remonter le temps, avec ses détails de style néoclassique et son intégration dans la muraille d’origine. Au sommet, une statue de Saint Thomas d’Aquin veille sur les visiteurs. Cette porte est une des principales entrées vers la vieille ville de Faro et nous invite à explorer ses ruelles pavées et ses édifices historiques.

    Rua Domingos Guieiro

    Arco do Repouso

    L’Arco do Repouso, sous lequel nous passons, fait partie intégrante des anciennes fortifications médiévales. L’entrée orientale, servant à ceux venant de la terre, se faisait par une porte en coude, nommée Arco do Repouso (parce qu’Afonso III y aurait trouvé du repos). Cette entrée a été renforcée au XIIIe siècle par deux tours albarranes d’origine almohade, destinées à protéger l’une des entrées les plus vulnérables de la ville.

    Son innovation défensive réside dans l’apparition de la notion de contre-attaque passive : quiconque s’approchait du mur d’enceinte ou de la porte se faisait attaquer par derrière. Cette situation était due à l’avancée des tours par rapport à la muraille. Cette porte est associée à la Conquête de Faro par les Chrétiens, commandés par Afonso III, le 29 mars 1249. Une légende raconte que la prise de Faro s’est faite pacifiquement, sans combats sanglants.

    Palácio Belmarço

    Juste derrière le mur d’enceinte se dresse le mystérieux Palácio Belmarço. Construit au XVIIe siècle, ce palais baroque, aux façades ornées de sculptures complexes, cache bien des secrets. On raconte que ses salons ont vibré aux sons de musiques envoûtantes et que ses jardins ont abrité des amours passionnées. Aujourd’hui, le temps semble s’être arrêté dans ce lieu chargé d’histoire, invitant les visiteurs à imaginer les fêtes somptueuses qui s’y sont déroulées.

    Banco de Portugal

    Là aussi, un petit ponton accessible offre une belle vue sur le Parque Natural da Ria Formosa et son front de mer.

    S.R.A.F. – Artists

    Ce bâtiment ne faisait pas partie des lieux que nous avions prévu de visiter, mais une fois de plus, le portail d’accès est ouvert, entrons ! Dans la cour, l’endroit regorge de fresques et de jolis graffitis artistiques. Nous poussons notre exploration jusqu’à l’une des arcades du fond où nous apercevons un escalier. Allons voir ce qui se passe plus haut alors.

    Une multitude d’œuvres d’art contemporain, parfois militantes, sont installées dans les salles des deux étages que nous parcourons avec curiosité. L’endroit est à la fois mystérieux et intéressant.

    Wow ! Nous ne nous y attendions pas ! Au troisième et dernier étage se trouve une immense terrasse surplombant les toits de Faro, incroyable ! Il est possible de grimper en haut de la tour, mais gare au vertige ! D’en haut, la vue est absolument imprenable et, par chance, nous y arrivons au meilleur moment de la journée, pour contempler le soleil doré se coucher dans la lagune, c’est d’une beauté sans nom !

    Restaurante Cinderela

    R. 1º de Dezembro 19, 8000-410 Faro

    Nous avons un peu trop tardé à nous préoccuper du dîner, donc le choix n’est pas très large. Toutefois, nous avons trouvé une petite table en dehors de la vieille ville qui sert des plats simples et généreux (c’est habituel au Portugal, vous me direz). Chose qui s’apprécie grandement, les prix ne sont pas prohibitifs, ce qui nous permet de profiter pleinement sans avoir à trop regarder l’enveloppe.

    Faro by night

    Pour finir cette longue journée, nous nous baladons un peu au hasard dans les rues de la ville. Faro est une toute petite ville qui se fait rapidement et facilement à pied. Nous sommes contents d’avoir prévu un itinéraire dense pour les prochains jours. L’aventure commence demain !

    😴

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  • Exposition Ramses II

    Exposition Ramses II

    Ramsès et l’or des Pharaons

    À l’occasion de la première européenne de l’exposition internationale Ramsès et l’or des Pharaons, 181 trésors de l’égypte antique seront rassemblés à Paris à la Grande Halle de la Villette du 7 avril au 10 septembre 2023.

    Ce n’est un secret pour personne, la riche histoire de l’Égypte regorge de souverains remarquables. Un nom en particulier a traversé les siècles comme nul autre… celui de Ramsès le Grand qui a donné son nom au légendaire Ramsès-Sésostris auquel on prêtait des conquêtes s’étendant jusqu’en Chine. De plus, c’est son nom qui permit à Champollion de découvrir la clef du déchiffrement des hiéroglyphes, il y a exactement 200 ans.

    Guerrier à la reconquête des terres perdues de l’empire égyptien, négociateur du plus célèbre traité de paix de l’Antiquité, célèbre bâtisseur de l’Égypte pharaonique, ses représentations sont innombrables. Il a laissé à la postérité des colosses exceptionnels et a donné son nom à la ville royale de Piramsès déplacée longtemps après sa mort sur le site de Tanis. Il était alors déjà un symbole de grandeur à l’aune duquel tous ses successeurs se sont mesurés et la légende du grand pharaon n’a fait que croître au fil des siècles.

    À la fin du Nouvel Empire, la tombe de Ramsès fut pillée par des voleurs et le monde a cru que sa momie et ses trésors étaient perdus à jamais. Une histoire particulière lie ce Pharaon aux Français et Françaises depuis 1976 et l’exposition « Ramsès II le Grand » qui fut présentée au Grand Palais et qui accueillit plusieurs centaines de milliers de visiteurs. L’exposition Ramsès et l’or des Pharaons promet une nouvelle rencontre remarquable avec le public.

    Ramsès le Grand

    Vers 1280 av. J.-C., à la mort de son père, Séthi 1er, Ramsès Il, vers l’âge de 25 ans, devient le troisième pharaon de la 19e dynastie. Ce formidable guerrier, pacificateur, entrepreneur prodigieux, maître dans l’art de l’autoproclamation, mari d’au moins huit femmes et père de plus de 100 enfants, régnera ensuite sur l’Égypte durant près de 67 ans.

    Vénéré comme un dieu tout au long de sa vie, Ramsès a donné naissance à un nouvel âge d’or de paix et de prospérité. Au fil du temps, sa légende s’est propagée et le nom de Ramsès le Grand est devenu synonyme de la puissance et de la gloire de l’Égypte ancienne.

    Partie supérieure d’un obélisque dédié à Ramsès II*

    Passé maître dans l’art de l’autoproclamation, Ramsès a gravé son cartouche partout, affirmant ainsi sa propriété sur les bâtiments et les statues ; peu importe qu’il en fût ou non l’édificateur. Son nom figure sur un plus grand nombre de bâtiments et de monuments que celui de tout autre pharaon.

    *Ramsès a usurpé la dédicace de cet obélisque.

    Granit rouge, pyramidion moderne plaqué or
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien

    Les cartouches du roi

    Un cartouche est une figure de forme ovale dans laquelle est écrit le nom du pharaon.

    Carreaux de faïence siliceuse

    Les prisonniers ennemis dépeints sur ces carreaux représentent les menaces extérieures pour l’Égypte. Dès le début de son règne, Ramsès repousse les invasions nubiennes au sud, les attaques des forces libyennes à l’ouest, les assauts des Hittites en Syrie, et met fin au pillage des pirates chardanes sur le littoral méditerranéen.

    Les prisonniers étrangers dépeints sur les carreaux de faïence multicolore mettent en lumière la domination du roi sur ses ennemis ainsi que la puissance régionale de l’Égypte

    1. Carreaux illustrant un prisonnier asiatique (Hittite?) 
    Faïence siliceuse, Nouvel Empire 20e dynastie
    Musée égyptien
    2. Carreau illustrant un prisonnier nubien
    Faïence siliceuse, Nouvel Empire 20e dynastie
    Musée égyptien
    3. Carreaux illustrant un prisonnier asiatique
    Faïence siliceuse, Nouvel Empire 20e dynastie
    Musée égyptien
    4. Carreaux illustrant un prisonnier libyen
    Faïence siliceuse, Nouvel Empire 20e dynastie
    Musée égyptien

    Carquois en bois peint imitant une peau d’animal

    Les Égyptiens adoptent et perfectionnent l’arc composite d’Asie occidentale, fait de bois, d’ivoire et de corne, donnant ainsi à leurs flèches une puissance de frappe mortelle.

    Se tenant en équilibre debout sur les chars ou en formation, les plus fins archers écrasent les ennemies de l’Égypte sous des pluies de flèches. À l’époque de Ramsès, l’arc et les flèches sont le principal armement de l’armée égyptienne, et les chars ultrarapides, ses plus mortelles machines de guerre.

    Partie d'un arc
    Bois, écorce, ivoire 
    Nouvel Empire 20e dynastie
    Musée égyptien

    D’une importance capitale pour établir la supériorité militaire de l’Égypte de la 18e dynastie, les chars en sont venus à symboliser l’autorité du pharaon.

    Quatre disques gravés de motifs floraux et des cartouches de Toutankhamon (Haut gauche)
    Feuille d'or
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien
    Éléments décoratifs d'un char royal (Bas gauche)
    Feuille d'or
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien
    Feuille d'or gravée (centre)
    Feuille d'or
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien
    Quatre disques gravés de fleurs (Haut droit)
    Feuille d'or
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien
    Appliques gravées de guirlande de fleurs (Bas droit)
    Feuille d'or
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien

    Ostracon illustrant Ramsès IV sur un char et Mors de cheval

    Au 17e siècle av. J.-C., les Hyksôs, présentés comme des envahisseurs venus du nord-est, auraient introduit en Égypte les chars tirés par des chevaux.

    Pierre calcaire, encre
    Nouvel Empire, 20e dynastie
    Musée égyptien
    
    Bronze
    Nouvel Empire, 18e dynastie
    Musée égyptien

    Ostraca

    Les artistes de Deir el-Médineh, écrivaient, dessinaient, griffonnaient, des croquis à l’encre sur des ostraca (tessons de poterie ou éclats de calcaire). Ces « cahiers de notes » en pierre et les listes, les plans de constructions, les écritures comptables, les lettres, les tableaux – même une grève des travailleurs y est consignée – donnent un aperçu de leur vie au quotidien.

    Uniques fragments qui subsistent d’un ensemble d’ornements dorés d’un cheval et d’un char sur lequel figurent les noms de Toutankhamon et de son successeur, Ay.

    Prisonniers étrangers agenouillés devant le cartouche du roi Ay (Haut gauche)
    Feuille d'or
    Nouvel Empire, 18e dynastie
    Musée égyptien
    Prisonniers nubiens et asiatique ligotés (Bas gauche)
    Feuille d'or
    Nouvel Empire, 18e dynastie
    Musée égyptien
    Bande gravée de palmette (centre)
    Feuille d'or
    Nouvel Empire, 18e dynastie
    Musée égyptien
    Fragment de feuille d'or représentant Ay sur son char (Haut droit)
    Feuille d'or
    Nouvel Empire, 18e dynastie
    Musée égyptien
    Bande gravée de palmettes, possible vestige de rênes. En dessous, Toutankhamon, en compagnie de sa reine et du haut fonctionnaire Ay, exécute un prisonnier. (Bas droit)
    Feuille d'or
    Nouvel Empire, 18e dynastie
    Musée égyptien

    Maât

    Le pharaon est le fils de Rê, le Dieu Soleil, et l’incarnation terrestre du dieu Horus. Il agit comme médiateur entre les dieux et les peuples de Terre. Le pharaon assume la responsabilité divine de faire respecter le concept de Maât, l’ordre universel, et de vivre selon ses principes.

    Seuls le roi et ses grands prêtres — ou représentants agréés sont admis dans les sanctuaires pour faire des offrandes aux dieux. Durant les fêtes, les prêtres accompagnent les dieux hors des autels sacrés pour qu’ils puissent participer aux rituels et aux processions, ou voyager le long des rives du Nil, la seule voie reliant villes et villages d’Égypte.

    Aiguière heset pour offrandes 
    liquides, dédiée par Âhmosis
    Or
    Nouvel Empire, 18e dynastie
    Musée égyptien
    Calices à offrandes
    Argent
    Période tardive
    Musée égyptien
    Vase en argent estampé
    Argent
    Période Ptolémaïque
    Musée égyptien

    Statue de Ramsès II en sphinx faisant offrande d’une vasque à tète de bélier

    La puissance absolue et la dévotion religieuse de Ramsès sont matérialisées par ce sphinx mi-homme mi-lion. L’image des lions, symboles de puissance physique tant hier qu’aujourd’hui, étaient étroitement liés à la royauté. Ici, Ramsès offre une vasque d’eau sacrée à Amon-Ré, roi des dieux. Ce sphinx assurait la garde dans le grand temple d’Amon-Rê à Karnak,

    Pierre calcaire
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien

    Comme dirigeant, soldat, et père de millions de sujets, le pharaon a le devoir de bâtir des temples dédiés aux dieux. Lui seul — ou des prêtres qui le représentent — a le pouvoir de communiquer directement avec les dieux.

    Ramsès offre un « rébus », un groupe de figurines qui, lorsqu’elles sont lues à haute voix, forment un énoncé. Les statuettes, représentant Amon, Rê-Horakhty et un enfant, se lisent ainsi : « Ramsès aimé d’Amon ».

    Statue de Ramsès II agenouillé faisant
    offrande d'un rébus de son nom
    Schiste
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée national d'Alexandrie
    Relief orné de cartouches des dieux
    Anubis, Isis et Osiris, et de Ramsès II
    Pierre calcaire, or, pigments
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien 
    Stèle illustrant des prêtres transportant
    la barque de Ramsès II déifié dans une
    procession religieuse
    Pierre calcaire
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien
    Statue de Ramsès II se prosternant
    Schiste
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien

    Statue de Khâemouaset tenant une image de Ptah

    Khâemouaset, fils de Ramsès et de sa seconde femme, Isis-Néfétet, prince héritier et grand prêtre de Ptah, présentant le reliquaire du dieu. S’il avait survécu à Ramsès, Khâemouaset serait devenu pharaon. Célébré pour sa sagesse et pour avoir restauré les pyramides et les temples de l’Ancien Empire, Khâemouaset est encore vénéré longtemps après sa mort.

    Quartzite
    Nouvel dynastie
    Musée égyptien

    Statue cube du vizir Paser tenant des emblèmes des dieux de Thèbes

    La fonction de vizir, que le grand-père et le pére de Ramsès avaient autrefois assurée, est en quelque sorte l’équivalent de chef du gouvernement. À Thèbes, le vizir Paser supervise les affaires pour le compte de Ramsès, à la suite du déménagement du grand conseil au nord de Pi-Ramsés, dans le delta du Nil. Plus tard, Ramsès le nomme grand prêtre d’Amon, le représentant religieux occupant le plus haut rang après le pharaon.

    Granodiorite
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien

    Pleins feux sur les dieux

    Sur les murs intérieurs, des scènes savamment sculptées dépeignent les victoires militaires de Ramsès, dont le récit détaillé de la bataille de Qadech, la mieux connue de toutes les batailles de l’Antiquité pharaonique.

    Dans le sanctuaire le plus intime, Ramsès est assis aux côtés de Rê, d’Amon et de Ptah, trois des plus importantes divinités égyptiennes. Le 22 février et le 22 octobre de chaque année, les faisceaux lumineux du soleil pénètrent jusqu’au cœur du sanctuaire, illuminant les quatre statues, démontrant ainsi d’étonnantes prouesses d’ingénierie, une profonde connaissance de l’astronomie et la maîtrise du monde naturel de Ramsès.

    Stature croissante

    Les façades, flanquées de statues colossales en position assise, les grandes entrées reposant sur des piliers, les vestibules et les autels internes dédiés aux dieux sont des
    caractéristiques communes à tous les temples d’Égypte, à l’instar des sols, qui sont inclinés, en s’élevant de l’avant vers le fond, et des plafonds dont la hauteur décroît de manière graduelle. Ainsi, lorsque le pharaon marche vers le fond du temple, sa stature semble grandir, faisant de lui l’égal des dieux.

    La façade du temple

    Chaque matin, la lumière de l’aube anime la façade du grand temple orienté vers le levant. Les rayons illuminent les quatre statues colossales de Ramsès et les sculptures plus petites de Néfertari, d’Isisnofret, sa seconde grande épouse et de leurs enfants, avant de baigner de lumière l’intérieur du temple.

    Deux colosses de Ramsès flanquent un colosse de Néfertari des deux côtés de l’entrée du petit temple et seuls ses enfants s’y trouvent sous forme de statuettes. Elle porte la couronne d’Hator avec ses cornes, le disque solaire et les longues plumes.

    Crampon en granit noir

    Ce crampon de granit noir provenant de l’un des temples de Séthi I était calé dans une cuvette sculptée à la jonction de deux blocs de pierre. Le nom de Séthi gravé dans la pierre démontre que ce temple lui était consacré et imprègne le joint d’une protection magique.

    Crampon en granit noir
    Granit
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien
    Colonne type et embrasure
    de porte d'entrée d'un temple
    Pierre calcaire, encre
    Période inconnue
    Musée égyptien
    Ostracon avec dessin
    d'architecture
    Pierre calcaire, encre
    Ancien Empire, 4e dynastie
    Musée égyptien
    Colonne type dotée d'un
    chapiteau en forme de lotus
    Pierre calcaire
    De la période tardive à la période ptolémaïque
    Musée égyptien

    Partie supérieure de la statue de Ramsès II tenant le sceptre héqa

    Le jeune Ramsès

    Cette statue iconique de Ramsès, un portrait officiel, présente une image idéalisée du jeune pharaon. Il est représenté avec un visage jeune et rond, des yeux allongés et une bouche arborant un léger sourire. Il porte le diadème royal paré d’un uræus représentant la déesse protectrice Ouadjet, et tient le sceptre héqa, symbole de sa puissance royale.

    Pi-Ramsès

    Ramsès fonde une nouvelle capitale, Pi-Ramsès, dans le marécageux delta du Nil oriental, à proximité du littoral méditerranéen, patrie ancestrale de son grand-père, Ramsès I. Les temples bâtis pour vénérer les dieux, sont faits de pierre pour durer toute l’éternité, contrairement aux palais — aussi vastes que luxueux — faits de briques d’argile crue qui sont remplacées après quelques générations. Les palais comportent des salles du trône, des halls de réception, des chambres particulières, des cours spacieuses, des bassins et des jardins paysagés. Reines et princesses occupent les opulents bâtiments ou leur propre palais.

    Artefacts provenant des tombeaux royaux de Dahchour

    Des artefacts provenant des tombeaux royaux de Dahchour donnent un aperçu de la vie des femmes du palais. Appartenant à des princesses du Moyen Empire ayant vécu 500 ans avant Ramsès, ils sont très semblables à ceux qui appartiendront à sa mère, à ses épouses et à ses filles.

    Pot en obsidienne avec bandelettes
    en or et couvercle
    Or, obsidienne
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien
    Amulette à cylindre de la princesse
    Merit
    Or
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien
    Pot en obsidienne décoré d'or
    Or, obsidienne
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien
    Pot à khôl en cornaline avec couvercle
    Cornaline
    Mpyen Empire, 12' dynastie
    Musée égyptien
    Pot à khôl en albâtre
    Albâtre
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien
    Pot à khôl en lapls-lazuli
    avec couvercle
    Lapis-lazuli
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien
    Miroir de la princesse Sathathoriounet
    Argent, or, obsidienne, lapis-lazuli
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien

    Parures

    Hommes et femmes font usage de maquillage et d’onguents parfumés. Ils se parent de colliers, bracelets, bagues et boucles d’oreille, ajoutés à leur tenue. De plus, les bijoux offrent une protection contre les forces chaotiques qui menacent l’ordre au sein de l’empire.

    Bague scarabée ornée du cartouche de la reine Taousret
    Or, lapis-lazuli
    Nouvel Empire 19e dynastie
    Musée égyptien
    Boucle d'oreille en or arborant le cartouche de la reine  Taousret
    Or, matériau vitreux
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien
    Anneau portant le nom de couronnement de Ramsès II
    Or
    Nouvel Empire 19e dynastie
    Musée égyptien
    Bracelet arborant un cartouche de Thoutmôsis, des uræus et des têtes de vaches représentant Hathor
    Or
    Moyen Empirer 12 dynastie
    Musée égyptien
    Boucles d'oreille en or ornées de dauphins héraldiques et de pendants en forme de cœur
    Or, perles, verre
    Période gréco-romaine
    Musée égyptien
    Boucles d'oreille en or avec uræus et cartouche de Ramsès XI
    Or
    Nouvel Empire, 20e dynastie
    Musée égyptien
    Large collier en or avec perles de cornaline en forme de fleurs de pavot
    Or, cornaline
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien

    À Pi-Ramsès, un carreau du palais de Ramsès porte l’image d’une perche du Nil nageant. Un autre, provenant du temple funéraire d’un roi d’une période plus récente, situé à Thèbes, montre un oiseau rekhyt (vanneau huppé) symbolisant les sujets du pharaon. Des carreaux dépeignant des prisonniers ont possiblement pavé les sols du palais de Ramsès, lui permettant ainsi d’écraser ses ennemis de ses pieds.

    Carreau illustrant un prisonnier asiatique
    Faïence siliceuse
    Nouvel Empire, 20e dynastie
    Musée égyptien
    Carreau provenant d'une frise
    illustrant des oiseaux Rekhyt
    Faïence siliceuse
    Nouvel Empire, 20e dynastie
    Musée égyptien
    Carreau provenant d'une frise
    illustrant des oiseaux Rekhyt
    Faïence siliceuse, verre
    Nouvel Empire, 20e dynastie
    Musée égyptien
    Carreau illustrant une perche du
    Nil et une fleur de lotus
    Faïence siliceuse, pigments, glaçure
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien
    Carreau illustrant un
    prisonnier asiatique
    Faïence siliceuse
    Nouvel Empire, 20e dynastie
    Musée égyptien

    Pi-Ramsès

    Pi-Ramsès est une cité prospère où abondent palais, temples et bâtiments publics

    Touya

    Ramsès vénère sa mère, Touya, qui se tient à ses côtés sur la façade du temple d’Abou Simbel, Un temple lui est consacré au Ramesseum, et Ramsès lui fait construire un impressionnant tombeau dans la Vallée des Reines. Cette statue du Moyen Empire, réalisée 500 ans plus tôt, a été resculptée et renommée en l’honneur de Touya.

    Statue de la reine Tuya
    Granodiorite
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien
    Resculptée à partir d'une figure d'une reine du Moyen Empire

    Moule à bouclier de style hittite

    L’Empire hittite, en Anatolie (en Turquie actuelle), rivalise avec l’Égypte pour contrôler le littoral du nord de la Syrie aux alentours de l’époque de Toutânkhamon. À l’avènement de la 19e dynastie, l’Égypte considère que la progression de l’Empire hittite représente une menace de plus en plus grande pour sa sécurité.

    Les travailleurs égyptiens utilisaient ce moule en pierre calcaire pour fabriquer ces boucliers. Suivant les modèles conçus par les Hittites, les boucliers étaient renforcés par des bandes de bronze qui étaient modelées et fixées sur leurs rebords.

    Pierre calcaire
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien

    Le bloc central représente Ramsès, hache à la main, s’apprêtant à terrasser trois des ennemis de l’Égypte : un Syrien, un Nubien et un Lybien. Le contraste entre la taille de Ramsès et celle des prisonniers met l’accent sur son statut de pharaon ainsi que sur sa puissance et sa domination sur les prisonniers étrangers, Sur deux autres blocs se trouve le général lwrkhy, commandant de l’armée, originaire d’une famille syrienne, ayant servi sous les ordres du père de Ramsès, Séthi l, avant d’être promu par Ramsès.

    Bloc de pierre calcaire peint 
    provenant du tombeau du Général
    de l'armée Iwrkhy
    Pierre calcaire, pigments
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Saqqarah
    Ramsès Il massacrant
    ses ennemis
    Pierre calcaire, pigments
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien
    Bloc de pierre calcaire peint provenant
    du tombeau du Général de l'armée
    Iwrkhy ; la scène montre le général
    traversant un canal infesté de crocodiles
    Pierre calcaire, pigments
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien

    La bataille de Qadesh

    Racontée et figurée de manière répétée par Ramsès suwles murs des temples
    d’Abou Simbel, Louxor, de Karnak et ainsi que sur ceux du Ramesseum.

    Ostracon avec le dessin d’un roi faisant une offrande

    Ces ostraca montrent un artiste exerçant ses aptitudes pour le dessin avant de s’attaquer au portrait d’un roi ainsi qu’à un plateau de jeu pour le senet. Ce jeu populaire symbolise le passage du défunt dans le Royaume des Morts.

    Pierre calcaire, encre
    Nouvel Empire, 20e dynastie
    Musée égyptien

    Ostracon sur lequel figure un Jeu de Senet

    Pierre calcaire, encre
    Nouvel Empire, 19e-20e dynasties
    Musée égyptien

    Ostracon sur lequel figure une hyène attaquant un lion

    Dans une critique subversive du pharaon, une hyène attaque un lion. Les hiéroglyphes indiquent qu’il s’agit d’une image du roi. Aussi, un scribe royal s’agenouille devant une table d’offrandes, levant ses bras pour louer la déesse Anouqet dépeinte sous les traits d’une gazelle émergeant des montagnes.

    Pierre calcaire, encre
    Nouvel Empire, dynastie inconnue
    Musée égyptien

    Ostracon illustrant le scribe Hay vénérant la déesse Anouqet représentée par une gazelle

    Pierre calcaire, encre
    Nouvel Empire, 19e-20e dynasties
    Musée égyptien

    Linceul peint de Sennefer

    Cette étoffe mortuaire peinte a été trouvée sur le linceul du cercueil interne de Sennefer. On le voit assis devant une table d’offrandes. Les colonnes de hiéroglyphes au-dessus de la table signifient : « L’Osiris, le serviteur de la Place de Vérité, Sennefer, »

    Lin, pigments, plâtre
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien

    Les bâtisseurs du tombeau

    Les pharaons du Nouvel Empire sont inhumés dans la Vallée des Rois, sur la rive du Nil opposée à celle de la ville de Thèbes. Les artistes et les artisans les plus chevronnés, les « serviteurs de la Place de Vérité », vivent à proximité dans leur village, la fondation royale de Deir el-Médineh. La construction du tombeau d’un roi commence dès que ce dernier est couronné et les artistes
    travaillent jusqu’à sa mort.
    Les bâtisseurs du tombeau du roi décorent les murs et les plafonds en y peignant des scènes finement détaillées, des ciels d’un bleu-noir profond paré d’étoiles et d’incantations extraites des livres funéraires égyptiens. Après son décès, le roi est inhumé avec tout ce dont il a besoin pour vivre dans l’au-delà comme un dieu.

    Cercueil externe de Sennedjem

    Les dieux du Royaume des Morts, des formules magiques extraites des textes funéraires égyptiens et des vignettes — incantations et illustrations aux pouvoirs magiques — décorent le cercueil externe de Sennedjem dans des couleurs vives. Cet artiste d’exception a travaillé sur les tombeaux de Ramsès et de son père, Séthi. Il n’a pas peint son propre cercueil, mais il a confié cette tâche à ses collègues les plus talentueux. Placé sur des glissières, le cercueil en bois est tracté sur le sable jusqu’au tombeau de l’artiste. Les vignettes montrent la momie de Sennedjem, le défunt agenouillé en prière, lui et sa femme jouant au senet, ainsi que le couple incarné par des oiseaux-ba.

    Bois, pigments, plâtre
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien

    Des peintures exquises du tombeau de Sennedjem racontent le périple de l’artiste dans le Royaume des Morts.

    À l’intérieur de l’un des plus spectaculaires tombeaux des peintures montrent Néfertari en compagnie des dieux du Royaume des Morts.

    La vallée des Rois

    Durant plus de 500 ans, la Vallée des Rois est le site de sépulture des pharaons du Nouvel Empire. Son emplacement dans le désert éloigné est intentionnel. Située à un peu plus de huit kilomètres de la cité sacrée de Thèbes, la Vallée des Rois se trouve sur la rive opposée du Nil. Ses architectes croyaient sans doute que les tombeaux profonds et le caractère isolé des lieux offraient une protection contre les pilleurs et les voleurs.

    Vase aux cartouches de Ramsès II

    Ce vase de grandes dimensions, inscrit aux cartouches de Ramsès, a été découvert près du tombeau de son fils et successeur, Mérenptah. Il a autrefois contenu des huiles ayant possiblement servi à l’inhumation et à la momification de Mérenptah.

    Albâtre
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien

    Les momies d’animaux

    La plupart des dieux égyptiens sont alors associés à un animal en particulier ou prennent la forme d’un animal. Les gens honorent les dieux et invoquent leur aide au moyen de rituels ou de prières impliquant les espèces animales correspondantes. Élevés afin d’être vendus comme offrandes animales, les animaux sont sacrifiés, momifiés, puis inhumés dans des catacombes situées près des temples.

    Exposées pour la toute première fois, ces momies de chats, de lionceaux, de mangoustes, de crocodiles et de scarabées sont de récentes découvertes provenant de Saqqara, nécropole de l’ancienne cité de Memphis et un centre réservé à ce genre de sépulture. Chez les archéologues, des spéculations veulent que d’autres travaux de fouilles soient susceptibles de dévoiler plus de 15 millions de momies animales.

    Cercueil en bois pour 
    un crocodile momifié
    Bois
    Période tardive, période ptolémaïque
    Musée Sharm El Sheikh, Saqqarah
    Sarcophages en pierre calcaire 
    pour deux scarabées momifiés
    Pierre calcaire
    Période tardive, période ptolémaïque
    Musée Sharm El Sheikh, Saqqarah
    
    Statue d'une mangouste
    Bois
    Période tardive, période ptolémaïque
    Musée Sharm El Sheikh, Saqqarah
    Statue d'un ibis
    Bois
    Période tardive, période ptolémaïque
    Musée national de la civilisation égyptienne
    
    Cercueil pour la momie d'un chat
    Bois
    Période tardive, période ptolémaïque
    Musée Sharm El Sheikh, Saqqarah
    
    Ostracon décoré d'un dessin 
    de sphinx ailé féminin
    Pierre calcaire
    Période inconnue
    Musée égyptien
    Ostracon illustrant un chat
    rassemblant des oies
    Pierre calcaire
    Nouvel Empire, 19-20e dynastie
    Musée égyptien
    
    Sphinx d'un roi,
    possiblement Akhenaton
    Quartz
    Nouvel Empire, 18e dynastie ou avant
    Musée égyptien
    
    Statues d'une déesse à tète de cobra
    Bois
    Période tardive, période ptolémaïque
    Musée Sharm El Sheikh, Saqqarah

    Collier pectoral de Psousennès I

    Or, verre, cornaline,feldspath, jaspe vert
    Troisième Période intermédiaire
    21e dynastie, Musée égyptien

    Statue d’un scarabée

    Bois, résine
    Période tardive, période ptolémaïque
    Musée Sharm El Sheikh, Saqqarah

    Scarabée du cœur d’Oundjebaoundjed

    Or, feldspath
    Troisième Période intermédiaire
    21e dynastie

    Un plat montre des jeunes filles poursuivant des canards à la nage parmi les poissons et les fleurs de lotus. Un autre bol comporte une rosette centrale incrustée de verre.- La combinaison de papyrus et de lotus au centre de l’objet fait penser à l’unification de la Haute Égypte et de la Basse Égypte.

    Plat en argent gravé de fleurs
    de lotus dans l'eau
    Argent, or
    Troisième Période intermédiaire, 21e dynastie
    Musée égyptien
    Bol en or avec lobes en relief
    et rosette centrale incrustée
    Or, verre
    Troisième Période intermédiaire, 21e dynastie
    Musée égyptien
    Plat en or et en argent 
    décoré de nageurs
    Argent, or, verre
    Troisième Période intermédiaire, 21e dynastie
    Musée égyptien
    Bol à rebord recourbé avec
    lobes en relief
    Argent
    Période ptlémaïque
    Musée égyptien

    Ceinture de hanches de la princesse Sithathor décorée de coquilles de cauris et perles en forme de graines d’acacia

    Les quatre rangs de signes hiéroglyphiques du collier d’épaules de la princesse Khnumit — fait d’or, de lapis-lazuli et de pierres semi-précieuses — lui souhaitent prospérité, puissance et longue vie.

    Or, lapis-lazuli, feldspath, cornaline
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien

    Large collier à têtes de faucon de la princesse Khnoumit avec perles hiéroglyphiques

    Or, cornaline, lapis-lazuli, turquoise, amazonite
    Moyen Empire, 12 dynastie
    Musée égyptien

    Collier de la princesse Khnoumit gami de pendeloques en coquillage et de deux étoiles en or granulé

    Or, turquoise
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien

    Chaîne dorée de la princesse Khnoumit garnie de douze pendeloques en coquillage

    Or
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien

    Les trésors secrets

    Les tombeaux des reines de l’Ancien Empire sont construits à proximité des pyramides de leurs époux. Les reines et les princesses du Moyen Empire sont inhumées dans des chambres individuelles construites au sein du complexe funéraire du roi.

    La découverte de cercueils dissimulés dans des niches secrètes sur plusieurs sites du Moyen Empire révèle d’étonnantes surprises : des mines de bijoux féminins ont échappé à l’attention des voleurs.

    Ces jeunes femmes, filles de Djéhoutyhotep, avec leur silhouette longiligne et leur coiffure élégante, portent des robes ajustées très près du corps, et agrémentent leur tenue par des bandeaux, de lourdes parures pectorales et de larges bracelets pour poignets et pour chevilles, à la mode au Moyen Empire.

    Les bijoux sont aussi symboliques que magnifiques. Le motif de fleur de lotus, qui rappelle les marais du Nil, représente aussi la renaissance éternelle.

    Parure pectorale de la princesse Sithathor arborant le cartouche de Sésostris II

    Or, cornaline, lapis-lazuli, feldspath, grenat
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien

    Parure pectorale de la princesse Sathathoriounet arborant le cartouche d’Amenemhat III

    Or, cornaline, lapis-lazuli
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien

    Bracelet de cheville avec breloques en forme de griffes et fermoir à nœud

    Or, lapis-lazuli, cornaline, turquoise
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien

    Collier avec pendentif de la princesse Sithathor

    Or, lapis-lazuli cornaline, turquoise
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien

    La perruque d’une dame royale est surmontée d’un diadème. Les bandes et les rosettes en or suspendues sur le diadème de la princesse Sathathoriounet sont une version luxueuse des rubans et des fleurs que les femmes de classes inférieures disposaient en torsade dans leurs cheveux.

    Dague de la princesse Ita
    Or, bronze, lapis-lazuli, cornaline, feldspath
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien
    Diadème de ta princesse
    Sathathoriounet
    Or, lapis-lazuli, cornaline, faïence
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien
    Pendentif en forme de coquille de bivalve
    de la princesse Sathathoriounet
    Or
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien
    Pendentif faucon en cornaline de la
    princesse Ita
    Cornaline
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien
    Diadème de la princesse Sathathoriounet
    Or, lapis-lazuli, cornaline, faïence
    Moyen Empire, 12e dynastie 
    Musée égyptien

    Collier de la princesse Sithathormerit

    Des amulettes et des bijoux de protection servant à tenir le mal à l’écart — leur position étant déterminée par les textes magiques — sont insérés entre les différentes épaisseurs de bandages enveloppant les momies.

    Or, cornaline, lapis-lazuli, feldspath
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien

    Les ceintures de hanches font leur apparition au Moyen Empire. Portées sur les hanches, elles conservent leur popularité pendant toute la durée du Moyen Empire. Les têtes de léopards adossées de ce superbe modèle appartenant à la princesse Merit lui servaient d’amulettes de protection.

    Ceinture de hanches de la princesse Merit ornée d’un double rang de têtes de léopard

    Pour atteindre le paradis, un pharaon doit d’abord naviguer parmi les dangers du Royaume des Morts. Seule magie — nécessitant des incantations, du matériel et des symboles — a le pouvoir de maîtriser les forces maléfiques qui y sont tapies.

    Or, améthyste
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien

    Collier à têtes de faucon et contrepoids de la princesse Néferouptah

    Or, cornaline, feldspath
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien

    La parure pectorale de la princesse Merit contient le cartouche de son père, Sésostris III. Sur les deux côtés, le roi — montré sous les traits d’un sphinx à tête de faucon piétine des prisonniers étrangers.

    Parure pectorale de la princesse
    Merit arborant le nom de Sésostris III
    Or, cornaline, turquoise, lapis-lazui, améthyste
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien
    Pendentif en forme de coquille
    de la princesse Merit
    Or, cornaline, amazonite, lapis-lazuli
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien
    Bracelet avec symboles
    hiéroglyphique de l'éternité
    Or, cornaline, turquoise, lapis-lazuli
    Nouvel Empire, 12e dynastie
    Saqqarah
    Bracelet avec symbole
    hiéroglyphique de la joie
    Or, cornaline, amazonite, lapis-lazuli
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien
    Bracelet avec symbole
    hiéroglyphique de l'éternité
    Pierre calcaire, pigments
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien

    Masque en bois plaqué or provenant du cercueil d’Aménémopé

    Or, bois, bronze, cornaline, lapis-lazuli
    Troisième période intermédiaire, 21e dynastie
    Musée égyptien

    Uræus provenant d’une couronne royale de Sésostris II

    Or, cornaline, lapis-lazuli, turquoise
    Moyen Empire, 12e dynastie
    Musée égyptien

    Masque funéraire en or d’Oundjebaouendjed

    Indispensable dans la vie comme dans la mort, le général Oundjebaouendjed est enseveli dans le complexe funéraire de Psousennès afin de continuer de le servir pour l’éternité.

    Or, albâtre, verre
    Troisième période intermédiaire, 21e dynastie
    Musée égyptien

    Amulette d’Isis sur la coiffe de Hathor

    Or
    Troisième période intermédiaire, 21e dynastie
    Musée égyptien

    À l’instar de Ramsès, Psousennès I a une longue vie; il est possiblement âgé de 80 ans au moment de sa mort. Bien que l’Égypte sur laquelle Psousennès règne est divisée et relativement faible, son tombeau regorge de trésors, mais ceux-ci sont de seconde main. En effet, Psousennès I et sa famille doivent piller des tombeaux du Nouvel Empire pour garnir leurs propres sépultures.

    Collier d'épaules de Psousennès I
    Or, lapis-lazuli, cornaline, feldspath
    Troisième Période intermédiaire, 21e dynastie
    Musée égyptien
    Amulette en or de Psousennès I décoré d'un 
    vautour et d'un cobra représentant Isis et Nephthys
    Or
    Troisième Période intermédiaire, 21e dynastie
    Musée égyptien
    Collier pectoral de Psousennès I
    Or, jaspe, verre
    Troisième Période intermédiaire, 21e dynastie
    Musée égyptien
    Bracelet en or massif de Psousennès I
    Or
    Troisième Période intermédiaire, 21e dynastie
    Musée égyptien
    Plat en or dédié à Psousennès I
    Or
    Troisième Période intermédiaire, 21e dynastie
    Musée égyptien

    Cercueil de Chéchonq II avec canopes en forme de cercueils miniatures

    Après l’assassinat d’Osiris, la sœur-épouse de ce dernier, Isis, rassemble les parties éparpillées de son corps et les enveloppe dans des bandelettes de lin, lui permettant ainsi de renaître. Dans la mort, tous les pharaons deviennent Osiris. En momifiant leur corps, les embaumeurs et les prêtres assurent leur transition entre mortalité et immortalité.

    Pour prolonger la préservation du corps, les embaumeurs retirent les organes internes du défunt et les momifient séparément. Il sont souvent conservés dans un jeu de quatre canopes. Les magnifiques sarcophages miniatures en argent de forme humaine de Chéchonq II sont d’une inhabituelle splendeur.

    Couvercle du cercueil à tête de
    faucon de Chéchonq II
    Argent
    Troisième Période intermédiaire, 22e dynastie
    Musée égyptien
    Canopes en argent en forme de
    cercueils miniatures de Chéchonq II
    Argent
    Troisième Période intermédiaire, 22e dynastie
    Musée égyptien

    Chéchonq II

    Chéchonq II est un roi de la 22e dynastie. Bien qu’il ait régné 100 ans après Psousennès l, il est inhumé dans le complexe funéraire de ce dernier. Sa momie est inhabituellement enchâssée dans deux cercueils à tête de faucon, représentation probable du dieu funéraire Sokar.

    Le cercueil interne est fait de cartonnage — un mélange composé d’étoffe et de plâtre — recouvert de feuille d’or. Le cercueil externe est en argent, tout comme le sont les quatre cercueils miniatures contenant les organes internes de Chéchonq.

    Cercueil intérieur à tête de faucon de Chéchonq II — caisson et couvercle reconstruits en cartonnage
    Carton, plâtre, or
    Troisième Période intermédiaire, 22e dynastie
    Musée égyptien

    La momie de Chéchonq II est ornée d’un masque funéraire, d’amulettes, d’une ceinture, de bijoux et de doigtiers et de doigtiers d’orteils en or, transformant ainsi le roi en un être de lumière rayonnant. Beaucoup d’autres amulettes — toutes empreintes d’un sens et de pouvoirs magiques conférant l’immortalité — sont disposées sur la momie et entre les épaisseurs de bandelettes qui l’enveloppent. Certaines appartiennent à des rois d’époque plus anciennes tandis que d’autres proviennent de terres lointaines.

    Le ka du roi — sa force vitale — réside dans sa momie. Son ba son âme revient chaque soir sous les traits d’un oiseau pour fusionner avec le ka. A l’instar du dieu Osiris, le pharaon renaît chaque jour.

    Masque en or de Chéchonq II
    Or
    Troisième Période intermédiaire, 22e dynastie
    Musée égyptien
    Collier pectoral de Chéchonq II
    montrant Isis et Nephthys glorifiant
    un scarabée de cœur ailé
    Or, pierre, verre, faïence, pigments, colle
    Troisième Période intermédiaire, 22e dynastie
    Musée égyptien
    Ceinturon et devanteau de Chéchonq II
    Électrum, colle, or
    Troisième Période intermédiaire, 22e dynastie
    Musée égyptien
    Pectoral de Chéchonq I représentant
    une barque solaire
    Or, lapis-lazuli, cornaline, feldspath, verre
    Troisième Période intermédiaire, 22e dynastie
    Musée égyptien
    Bracelet de Chéchonq II avec œil d'Horus
    Or, lapis-lazuli, cornaline, faïence
    Troisième Période intermédiaire, 22e dynastie
    Musée égyptien
    Amulette représentant un oiseau et
    un disque solaire
    Électrum
    Troisième Période intermédiaire, 22e dynastie
    Musée égyptien
    Bracelet de Chéchonq II paré d'un
    sceau cylindrique mésopotamien
    Or, lapis-lazuli
    Troisième Période intermédiaire, 22e dynastie*
    Musée égyptien
    *Ce sceau appartient au règne de Sargon d'Akkad
    (vers 2300 av. J.-C.), quelque 1500 ans avant
    l'époque de Chéchonq Il.
    Plaque d'incision de momification en
    or d'Osorkon II avec œil d'Horus
    Or
    Troisième Période intermédiaire, 22e dynastie
    Musée égyptien
    Ceinturon et « sporran » de Chéchonq II
    Électrum, colle, or
    Troisième Période intermédiaire, 22e dynastie
    Musée égyptien
    Doigtiers en or
    Or
    Troisième Période intermédiaire, 22e dynastie
    Musée égyptien
    Doigtiers en or pour orteils
    Or
    Troisième Période intermédiaire, 22e dynastie
    Musée égyptien
    Sandales funéraires en or de Chéchonq II
    Or
    Troisième Période intermédiaire, 22e dynastie
    Musée égyptien

    Couvercle du sarcophage de Mérenptah réutilisé pour celui de Psousennès I

    Psousennès I est enseveli à Tanis sous l’énorme couvercle en granit du sarcophage du fils et successeur de Ramsès, Mérenptah. En retirant le couvercle du sarcophage de Mérenptah dans son tombeau de la Vallée des Rois, puis en expédiant celui-ci à Tanis, Psousennès évite d’avoir à fabriquer son propre tombeau et se lie pour l’éternité à l’illustre famille de Ramsès le Grand.

    Sur la face interne du couvercle du sarcophage, une gravure spectaculaire dépeint Nout, déesse du ciel, se tenant face au défunt, les bras tendus dans une pose protectrice,

    Granit
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien

    Ces vases d’albâtre, qui portent le nom de Mérenptah, proviennent de la Vallée des Rois et font partie des découvertes d’Howard Carter. l’homme qui a aussi découvert le tombeau de Toutankhamon.

    Vase avec anse en forme de tête d'Antilope
    Albâtre calcite
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien
    Amphore avec cartouches de Mérenptah
    Albâtre calcite, pigments
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien

    Partie supérieure d’une statue en granodiorite de Mérenptah

    Bien que le roi Mérenptah ait atteint fa cinquantaine lorsqu’il succède à Ramsès, ce buste le présente comme un jeune homme beau et dynamique.

    Granodiorite, pigment
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Musée égyptien

    Bracelet du grand prêtre d’Amon, Pinedjem II

    Or, cornaline, lapis-lazuli, feldspath
    Troisième Période intermédiaire, 21e dynastie
    Musée égyptien
    

    Un tombeau royal

    Bien que la cachette ait sauvée la momie de Ramsès, son tombeau est pillé durant l’Antiquité, entièrement vidé de son contenu par les voleurs. Aussi, des inondations soudaines causées par de fortes pluies endommagent les murs, les plafonds et les sols du tombeau.

    Des reproductions murales du tombeau du père de Ramsès, Séti I, donnent un aperçu de la splendeur d’un tombeau pharaonique.

    Le sarcophage de Ramsès II

    Ce magnifique sarcophage en cèdre sculpté logeait jadis la dépouille de Ramsès. Les hiéroglyphes du couvercle représentent son cartouche et racontent l’histoire de son périple du tombeau à la cachette.

    Partie supérieure du colosse de Ramsès

    Pierre calcaire
    Nouvel Empire, 19e dynastie
    Muséo Sharm El Sheikh
  • Sarlat-la-Canéda

    Sarlat-la-Canéda

    Se rendre à Sarlat-la-Canéda depuis Paris

    5H10

    6H55

    525 km

    Sarlat-la-Canéda, perle du Périgord noir, vous invite à un voyage dans le temps. Ses ruelles pavées, ses maisons en pierre dorée et ses monuments médiévaux racontent une histoire riche et fascinante. Une ambiance authentique et conviviale se dégage de ses rues, invitant les visiteurs à s’imprégner de son charme. Bien plus qu’une simple ville, Sarlat-la-Canéda est un écrin de beauté et de tradition, un lieu où le temps semble s’être arrêté.

    Maison de la Boétie

    Pour débuter notre promenade ensoleillée, arrêtons-nous place du Peyrou. Oublions les Incas et les llamas 😉, ici nous sommes plongés dans le cœur de la Renaissance française ! La Maison de la Boétie, un véritable joyau architectural datant du XVIe siècle, se dresse fièrement devant nous.

    Construite entre 1520 et 1525 par Antoine de La Boétie, lieutenant criminel à Sarlat, la maison porte fièrement le nom de son constructeur. Cependant, c’est son fils Étienne, né au sein même de ces murs le 1er novembre 1530, qui lui conféra une véritable notoriété. Figure majeure du paysage politique et littéraire, Étienne de la Boétie est connu pour ses écrits politiques et philosophiques ainsi que pour son amitié avec Michel de Montaigne. Par ailleurs, il fut l’un des fondateurs de la démocratie moderne. Ce sont ces liens qui ont contribué à la renommée de la famille La Boétie et à l’importance historique de cette maison.

    Aujourd’hui, cet ancien hôtel particulier, dont les façades arborent le style élégant de la Renaissance italienne, est en passe de retrouver sa splendeur passée grâce à la généreuse contribution de la Mission Patrimoine de Stéphane Bern. Les travaux de rénovation, qui devraient être terminés pour l’été 2025, redonneront vie à ce lieu chargé d’histoire.

    Place de la Liberté

    La Place de la Liberté est le cœur battant de Sarlat-la-Canéda. Anciennement nommée place Royale, elle a été rebaptisée Place de la Liberté lors de la Révolution française, symbole d’un nouvel ordre.

    Entourée par l’hôtel de ville, l’ancienne église Sainte-Marie et de terrasses ombragées c’est l’endroit idéal pour savourer un café en admirant le ballet incessant des passants et profiter de l’ambiance conviviale.

    Ancienne Église Sainte-Marie – Marché couvert

    Située au cœur de Sarlat, l’église Sainte-Marie dépasse le cadre d’un simple édifice religieux. Elle incarne une histoire riche et tumultueuse, marquée par des conflits, une détermination sans faille et une reconversion audacieuse.

    En 1365, face à l’état dégradé de leur église paroissiale, les habitants de Sarlat prennent la décision de la reconstruire en plus grand. Sous la houlette de l’architecte Jacques Caviale, les travaux débutent en 1368. Cependant, le contexte politique instable de l’époque, dominé par la Guerre de Cent Ans, complique la situation. Les affrontements entre Français et Anglais, ponctués de sièges et de changements d’allégeance, perturbent régulièrement l’avancée des travaux. Malgré ces obstacles, la construction progresse lentement. Le chœur et une partie de la nef sont achevés en 1431, mais ce n’est qu’en 1479 que l’architecte Pierre Esclanche reprend les rênes du projet, finalisant la façade, le clocher et la première travée. L’église est finalement consacrée en 1507. Le destin de l’église Sainte-Marie prend un tournant radical lors de la Révolution française. Désaffectée en 1794, elle est vendue morceau par morceau. Son chœur est démonté pour récupérer les pierres, tandis que sa nef est réutilisée à diverses fins : boulangerie, magasin de bois et charbon, puis bureau de poste.

    En 2001, l’architecte Jean Nouvel redonne vie à ce monument historique en le transformant en un marché couvert moderne et lumineux. Respectueux du passé, il parvient à préserver l’essence de l’église tout en lui offrant une nouvelle fonction. Un ascenseur installé dans le clocher permet désormais d’admirer une vue panoramique sur la ville depuis son sommet.

    Le Badaud de Sarlat

    Depuis des années, le badaud captive par son air mystérieux et amusant. Ce discret passant de bronze, intégré au pavage, invite à la contemplation et à la curiosité, incarnant l’esprit d’observation des habitants de Sarlat et encourageant les visiteurs à prendre le temps de découvrir les détails cachés de la ville. Beaucoup s’amusent à le chercher et à le photographier, certains lui jetant même des pièces de monnaie, comme pour l’aider à trouver ce qui le fascine tant. Le Badaud, un personnage discret et attachant, est devenu un symbole du charme discret de Sarlat et est l’œuvre de Jean-Pierre Vrignaud.

    Manoir de Gisson

    Bienvenue au Manoir de Gisson, un trésor historique situé juste derrière le Badaud, sur la place des Oies. Classé monument historique, ce manoir unique vous plonge dans l’univers de la bourgeoisie sarladaise du XVIIe siècle. Composé de deux bâtiments distincts reliés par une tour escalier hexagonale, ses origines remontent au XIIIe siècle. Son architecture est typique de l’époque : des fenêtres à meneaux, ses toits de lauze et sa baie à colonnettes.

    La visite s’articule autour des appartements du consul, où la famille de Gisson a vécu. Des pièces richement décorées dévoilent la vie quotidienne de personnages influents, tels que notaires royaux et consuls. Puis s’ensuivent les salons d’apparat, le mobilier d’époque, les cheminées et la grande terrasse surplombant la place.

    Ensuite, direction les caves voûtées, où se trouve un fascinant cabinet de curiosités. Très en vogue à la Renaissance, ces cabinets exposaient des objets rares rapportés d’expéditions lointaines, témoignant de l’imaginaire et de la curiosité de l’époque.

    Fontaine Sainte-Marie

    Rue des consuls, en contre-bas du manoir que nous venons de visiter, se cache la Fontaine Sainte-Marie. Avec son bassin en pierre sculpté et sa statue de la Vierge Marie, elle était autrefois une source d’eau potable pour les habitants de Sarlat, et la légende raconte même que son eau avait des vertus miraculeuses, attirant de nombreux pèlerins.

    Sarlat se découvre vraiment en flânant, en se laissant porter par l’envie de se perdre dans ses ruelles étroites et pittoresques. Ce qui est vraiment captivant, c’est cette harmonie architecturale qui règne dans la ville : les maisons en pierre dorée, les toits de lauze et les façades médiévales créent un ensemble cohérent et enchanteur. Pourtant, à chaque coin de rue, une nouvelle surprise vous attend. Que ce soit une petite place ombragée, une adorable boutique ou une alléchante odeur de café, chaque détour révèle un caractère unique et une atmosphère qui lui est propre. C’est cette combinaison de singularité qui fait de Sarlat un lieu si spécial à explorer.

    Lanterne des morts

    La Lanterne des Morts, située juste derrière la Cathédrale Saint-Sacerdos, est un monument énigmatique et fascinant. Construite aux XIIe siècle, cette chapelle sépulcrale a traversé les siècles en laissant planer le mystère sur sa véritable fonction.

    D’apparence simple, elle se présente comme une tour circulaire à deux niveaux. Le niveau inférieur, accessible par un portail sous arc brisé, est couvert d’une voûte complexe ornée de nervures et de motifs sculptés. Trois fenêtres éclairent l’intérieur, laissant filtrer une lumière douce et mystérieuse. L’étage supérieur, quant à lui, est fermé par une chambre tronconique percée de quatre baies étroites.

    Au fil des siècles, la Lanterne des Morts a été surnommée « Tour des Maures » puis « Tour Saint-Bernard », alimentant les légendes et nourrissant l’imagination populaire. Certains historiens y voient une lanterne destinée à guider les âmes des défunts, tandis que d’autres pensent qu’il s’agissait d’un lieu de sépulture ou d’une chapelle.

    Aujourd’hui classée monument historique, la Lanterne des Morts est un témoignage poignant du passé et de l’architecture médiévale. Sa forme unique, son mystère persistant et sa situation au cœur du cimetière Saint-Benoît en font un lieu chargé d’histoire et de spiritualité, invitant à la contemplation et à l’émerveillement.

    By night

    Pour clore la journée, rien de tel qu’une promenade dans les rues à la tombée de la nuit. Même si le soleil s’est couché, les bâtiments conservent une lueur dorée, créant une atmosphère magique. À cette heure-ci, la ville se fait plus tranquille, offrant une ambiance intimiste qui permet de redécouvrir Sarlat sous un autre angle. Cette destination qui allie histoire, gastronomie et nature nous a réellement enchantée, c’est la destination idéale pour un week-end dépaysant et ressourçant !

    Les bonnes adresses

    L’Assiette Sarladaise

    4 Rue du Présidial, 24200 Sarlat-la-Canéda

    Des spécialités locales, rien que des spécialités locales ! En plus de pouvoir profiter d’une terrasse des plus agréables, le service était chaleureux et les plats délicieux !

  • Le Menoux

    Le Menoux

    Se rendre au Menoux depuis Paris

    2H55

    2H35

    301 km

    Église Notre-Dame du Menoux

    L’église Notre-Dame du Menoux : un écrin coloré pour l’œuvre d’un artiste hors norme

    Nichée au sud de l’Indre, la commune paisible du Menoux abrite un trésor inattendu : l’église Notre-Dame. À première vue, cette construction néogothique du XIXème siècle semble banale. Mais franchissez son seuil et préparez-vous à être envoûté !

    C’est dans les années 1970 que le peintre bolivien Jorge Carrasco, inspiré par l’espace sacré, décide d’investir l’église de son art unique. Pendant huit ans, il transforme méticuleusement chaque centimètre carré des murs et voûtes en une fresque monumentale de 450m².

    Entrer dans cette église, c’est vivre une expérience sensorielle unique. Les couleurs vives, les formes sinueuses et rondes, les symboles amérindiens se mêlent pour créer une cosmogonie fascinante qui raconte la création de l’homme et de l’univers.

    Carrasco, reconnu internationalement pour son talent (on le compare parfois à Picasso ou Matisse), a laissé derrière lui un héritage artistique exceptionnel. Son œuvre, visible toute l’année dans l’église du Menoux, invite à la contemplation et à une véritable immersion dans un univers onirique et vibrant.

    L’Atelier Carrasco, situé juste en contrebas de l’église, permet de découvrir plus en profondeur l’univers créatif de l’artiste.

    Une visite incontournable pour les amateurs d’art et ceux qui souhaitent découvrir une facette étonnante du patrimoine français.


    Atelier Carrasco

    L’Atelier de Carrasco au Menoux offre une immersion complète dans l’univers créatif de cet artiste bolivien reconnu internationalement. Installé dans le village dans les années 1970, Carrasco a laissé une empreinte indélébile en transformant l’église paroissiale en un véritable chef-d’œuvre d’art sacré. Ses fresques colorées couvrant 450 m² narrent la création de l’univers selon une vision personnelle mêlant influences amérindiennes et spiritualité.

    Au-delà de cet ensemble monumental, l’atelier témoigne de la polyvalence artistique de Carrasco. Sculptures, peintures et dessins exposés révèlent la maîtrise de différentes techniques. Il est ainsi possible de saisir les rouages du processus créatif de l’artiste en observant ses esquisses, ses outils de travail et ses œuvres inachevées. L’atelier se transforme ainsi en un espace où l’on comprend non seulement l’œuvre finale, mais aussi le cheminement qui y a mené.

    Grâce à des photographies personnelles, des objets souvenirs et des témoignages recueillis auprès de ses proches, l’atelier brosse un portrait intime de Carrasco, homme engagé et passionné par son art. La gestion de l’espace est assurée par l’association « Les Amis de Carrasco », qui œuvre pour la préservation du patrimoine artistique laissé par l’artiste. La visite s’adresse à tous ceux qui souhaitent découvrir l’œuvre d’un artiste hors du commun et comprendre les multiples facettes de sa création.

  • Anvers

    Anvers

    Hallo !

    Nous partons un weekend dans la capitale du diamant, à manger des frites et profiter du superbe patrimoine dont regorge la ville. Un régal pour les yeux et pour les papilles !

    A mon papa, en souvenir d’un superbe weekend.

    Hello! Ce weekend je pars avec mon père à la découverte de la ville d’Anvers, faire le plein de frites et de bières. 😁 C’est une ville magnifique, à l’histoire riche et fascinante. Il y a tellement de choses à voir et à faire qu’il est difficile de savoir par où commencer.

    C’est après 3 h 30 de route que nous posons les valises à l’hôtel Prizeotel. C’est un établissement agréable, mais c’est son emplacement qui nous a décidés. À mi-chemin entre le centre-ville historique et le port d’Anvers, c’est un excellent point de départ pour découvrir la ville à pieds tout en pouvant laisser la voiture à proximité.

    Béguinage d’Anvers
    Begijnhof

    On commence notre balade par le Béguinage d’Anvers. C’est un ensemble de maisons et de jardins moyenâgeux, fondé au XIIIe siècle par un groupe de femmes célibataires qui souhaitaient vivre une vie religieuse sans faire vœu. Cette communauté autonome, disposait de ses propres règles et ses propres institutions ou les béguines se consacraient à la prière, à la charité et au travail manuel. L’endroit atteint son apogée au cours du XVIIe et comptait pas moins de 1 000 béguines, faisant d’elle une des plus importantes communauté d’Europe. Bien que le Béguinage a progressivement été dépeuplé durant les XVIIIe et XIXe siècles, puis partiellement endommagé lors de la Seconde Guerre mondiale, il reste aujourd’hui un coin calme et agréable, classé au patrimoine mondial de l’UNESCO.

    Opéra flamand

    Opera Antwerpen

    Un peu plus loin nous arrivons devant cette imposante façade néo-baroque entourée de bâtiments modernes. L’opéra royal flamand d’Anvers, devenu l’Opéra Flamand par la suite, a été construit en 1907 par l’architecte Joseph Van Campen. Aujourd’hui encore, une grande variété d’opéras, de ballets et de concerts y sont représentés. Bien qu’il joue un rôle central pour la formation des jeunes artistes, l’opéra a accueilli de nombreux artistes de renom au cours de son histoire, dont Maria Callas, Luciano Pavarotti et Plácido Domingo. Il a également été le lieu de premières mondiales importantes, comme Lulu d’Alban Berg en 1937.

    À deux pas de l’opéra, au croisement de Leysstraat (qui devient Meir), De Keyserlei (qui en est la continuité) et Frankrijklei, on se retrouve au centre d’une multitude de jolis bâtiments à l’architecture caractéristique, dont la gare et son immense portail.

    Meir

    On passe par Leysstraat ou les magasins commencent à se faire nombreux. Dans sa continuité, le Meir est la rue commerçante d’Anvers la plus réputée. C’est aussi la seconde plus importante du pays ! L’envie n’est pas au shopping, toutefois le cadre est très agréable, les enseignes s’y trouvant occupent d’anciens bâtiments donnant un charme certain à l’allée.

    En s’enfonçant un peu dans la rue, on découvre qu’il est possible d’entrer dans la cour d’un palais. Ce n’est pas n’importe lequel puisqu’il a été autrefois la propriété d’importants dirigeants tels que Napoléon Bonaparte, Guillaume 1er des Pays-Bas et la famille royale belge. Son histoire est riche et plutôt bien documentée. Il d’abord commandé en 1745 par Johan Alexander Van Susteren, un marchand fortuné, il a été conçu par l’architecte Jan-Peter Van Baurscheit II dans le style rococo. Puis le palais a été vendu à Napoléon Bonaparte en 1811 c’est ce dernier qui le fit rénover et meubler dans le style Empire. Guillaume Ier, roi des Pays-Bas l’a racheté après la défaite de Napoléon et s’en servit comme résidence pour sa famille et ses invités. En 1830, après que la Belgique soit devenue indépendante des Pays-Bas, l’édifice était occasionnellement utilisé par la famille royale belge et était en grande partie vide. Puis en 1969, le palais a été vendu au gouvernement belge qui s’est chargé de sa restauration et l’a ouvert au public. Le palais accueille désormais une grande variété d’évènements, notamment des concerts, des expositions et des conférences.

    Rubenshuis

    En passant devant l’ancienne demeure et atelier de Peter Paul Rubens, on peut apercevoir cette jolie façade édifiée en 1610. Il y vécut avec son épouse Isabella Brant jusqu’à sa mort en 1640. Aujourd’hui transformé en musée, il abrite une importante collection d’œuvres de Rubens, considéré comme l’un des plus grands peintres baroques d’Europe, ainsi que d’autres artistes du même mouvement. Toutefois, la bâtisse est actuellement en travaux et ne rouvrira qu’en 2027, pour les festivités du 450e anniversaire de Rubens.

    Mitraillette

    L’heure du déjeuner (ou du dîner en Belge) est l’occasion de partager une bonne mitraillette. Ce plat typique du pays au drôle de nom, est des plus réconfortant : dans une demi-baguette ouverte on retrouve de la viande chaude (parfois froide), des frites (en quantité généreuse) et une des nombreuses sauces. Une fois tout ça terminé, vous aurez assez de force pour… faire la sieste ! Mais ce n’est pas le programme, alors en route.

    Graanmarkt

    Non loin de l’effervescence de Meir se trouve cette charmante petite place, bordée de bistrots très fréquentés. Au centre, la statue de Victor Driessens rend hommage à un homme qui a beaucoup contribué à la vie culturelle d’Anvers. Cet acteur belge, né le 6 mai 1820 et mort le 4 avril 1885 à Anvers est considéré comme l’un des pères du théâtre flamand. Driessens a commencé sa carrière en 1845 au Théâtre Royal d’Anvers. Il a rapidement acquis une grande popularité auprès du public flamand, grâce à son talent de comédien et à son sens de l’humour. Il a joué dans de nombreux rôles, notamment dans des pièces de Molière, Shakespeare et Schiller. En 1860, il a fondé le Théâtre National flamand et l’a dirigé jusqu’à sa mort, expliquant la présence de sa statue ici même.

    Théâtre Bourla

    Bourlaschouwburg

    Il est davantage reconnaissable de ce côté. Le Théâtre, construit en 1834 par l’architecte Pierre Bruno Bourla, est le plus ancien théâtre d’opéra de Belgique. Avec une capacité de 1006 places, il a accueilli (et accueille toujours) de nombreuses productions.

    Lange Gasthuisstraat

    Jardin Botanique d’Anvers

    Plantentuin (Den Botaniek)

    Nous sommes mi-avril, il manque encore quelques feuilles aux arbres, mais les branches sont bourgeonnantes. Au Jardin Botanique d’Anvers, on retrouve une collection de plus de 10 000 espèces de plantes, dont des variétés tropicales, ou médicinales ainsi que des plantes menacées d’extinction. Et on peut facilement les identifier grâce à la présence de panonceaux à proximité. Cet écrin de verdure a été fondé en 1825 par la Société Royale d’Horticulture d’Anvers faisant de lui l’un des plus anciens jardins botaniques de Belgique.

    Place Leopoldplaats

    Dans le prolongement de la rue Leopoldstraat, dans laquelle se trouve le Jardin Botanique, nous retrouvons la place éponyme. Ici aussi se dressent de superbes bâtiments historiques dont l’architecture vaut le coup d’œil, dont le palais de la Banque Nationale. La place est également connue pour sa statue de Léopold Ier, le premier roi des Belges.

    Parc de la Ville
    Stadspark

    On traverse le boulevard Britselei, qui est l’axe sur lequel se trouve l’Opéra Flamand que nous avons vu plus tôt, pour faire un petit crochet par le Parc de la Ville.
    La saison n’est pas idéale pour apprécier ce vaste parc à sa juste valeur, mais cela ne nous empêche pas pour autant de découvrir ce qui s’y cache. 😊

    En chemin pour rejoindre notre prochain point, une demeure de style Art nouveau, nous empruntons la rue Justitiestraat, une parallèle beaucoup plus calme de Britselei. Dans cette petite il est impossible de passer à côté du Tribunal de Justice sans le remarquer, son architecture forte tranche avec les maisons de ville l’entourant.

    Het Bootje (le petit bateau)

    On traverse de nouveau le grand boulevard, qui se nomme maintenant Amerikalei pour rejoindre Schildersstraat, rue dans laquelle se trouve la magnifique maison Het Bootje. Bâtie par l’architecte Frans Smet-Verhas pour le constructeur naval Petrus Franciscus Roeis en 1901 dans un style typiquement Art nouveau, elle n’est pas sans rappeler les belles villas de Nancy. Puis Roeis dévoile « Les cinq continents » un ensemble de quatre bâtiments connexes, aussi commandés à Frans Smet-Verhas et demande également la modification des plans originaux afin d’incorporer une proue de bateau dans l’angle de l’immeuble, une allusion pas trop subtile à son commerce. Cet ensemble est riche en symbolisme, sa loggia possède cinq fenêtres, chacune représentant un des cinq continents, tandis qu’une petite terrasse entourée d’un balcon en fer pourvu des coups de foudre évoquant les tempêtes en mer.

    Peu de temps après sa construction, le bâtiment a été nommé officieusement « Hiet Bootje » (« Le petit bateau ») par les habitants d’Anvers.

    Musée Royal des Beaux-Arts d’Anvers

    Koninklijk Museum voor Schone Kunsten Antwerpen

    Nous n’avons pas loin à aller pour trouver le Musée royal des beaux-arts d’Anvers puisqu’il se situe aussi sur Schildersstraat. Fondé en 1810 , il est connu pour abriter une importante collection de peintures, sculptures, dessins, estampes, photographies et objets d’art décoratif. Parmi ses 20 000 œuvres d’art, on retrouve notamment des Rubens, Van Dyck, Bruegel l’Ancien, Bruegel le Jeune, Jordaens, Memling, Van Eyck et bien d’autres !

    Monument et statue de Lambermont
    Monument en Standbeeld Lambermont

    On emprunte la rue Leopold de Wael qui passe devant le Musée des Beaux-Arts jusqu’à la place Lambermont. La fontaine se trouvant en son centre est un monument de 1912 honorant la mémoire du baron Léopold de Lambermont, un diplomate belge qui a joué un rôle important dans la création du traité de Londres de 1864 et qui a libéré le cours inférieur de l’Escaut des droits de péage, participant ainsi au développement économique de la ville.

    Waterpoort

    Anvers est une ville portuaire et cela se ressent particulièrement dans son patrimoine. À 150 mètres de Lambermontplaats, nous arrivons au pied de la Porte d’Eau. Plus connu sous le nom de Waterpoort, ce bel arc a été façonné par Hubert Van den Eynde et Hans Van Mildert sur ordre du roi Philippe IV d’Espagne en 1624. La porte est constituée de deux tours reliées par un pont. Elle est décorée de sculptures représentant les armoiries de la ville d’Anvers et du roi Philippe IV. Elle était autrefois utilisée pour contrôler le trafic fluvial sur l’Escaut, elle fonctionnait comme un passage vers la rivière depuis l’enceinte fortifiée qui protégeait la ville d’Anvers. Les bateaux pouvaient accéder au Vlasmarkt par ce passage.

    De Gerlachekaai

    Un peu plus bas la vue sur l’Escaut offre un grand bol d’air frais et légèrement iodé, surprenant puisque nous sommes à presque 100 kilomètres de la Mer du Nord.

    Statue de Peter De Grote

    Nous voici rendus sur Kloosterstraat, où se trouve une belle statue de Peter De Grote sur une petite place arborée. Pierre Ier, plus connu sous le nom de Pierre le Grand (ou Peter De Grote en néerlandais), né le 30 mai 1672 à Moscou et mort le 28 janvier 1725 à Saint-Pétersbourg, devient tsar de Russie en 1682 et reçoit le titre d’empereur de toutes les Russies en 1721. En politique extérieure, Pierre se lance dans la longue Grande Guerre du Nord durant laquelle il est opposé à l’Empire suédois de Charles XII. Pierre se fait alors proclamer « grand », « père de la patrie » et « imperator ». Pierre joua ainsi un important rôle dans la construction d’un État russe moderne en déplaçant sa capitale de Moscou à Saint-Pétersbourg, ville qu’il fonda en 1703.

    Sur Oude Koornmarkt, plus précisément au numéro 58, nous découvrons par hasard cet antre d’artiste, la galerie Tentacoli, un univers fourni et original à explorer.

    Groenplaats

    En coupant par Zwaluwstraat, nous arrivons sur la « Place Verte » même si à vrai dire, en cette saison la place n’est pas très verte. Avant d’être le chaleureux lieu de vie que nous apprécions aujourd’hui, elle servit de cimetière du moyen-âge jusqu’au début du 19e ou elle fut transformée et inaugurée en 1805 en tant que Place Bonaparte (Bonaparteplein). Une dénomination qu’elle ne garda que 10 ans avant de prendre le nom que l’on connaît maintenant. Au centre se dresse une grande statue du célèbre peintre baroque Pierre Paul Rubens. Cette statue est idéalement située pour admirer les bâtiments nous entourant. Parmi eux se trouvent la cathédrale Notre-Dame et le Tribunal de Première Instance. Tant qu’à contempler cette place, nous en profitons pour le faire autour d’un verre. 😊

    Fritkot Max

    On est bien d’accord sur le fait qu’il commence à faire faim. Et ça tombe bien, le Fritkot Maxcse trouve à quelque pas de là ? C’est une des plus anciennes friteries de la ville qui sert et réchauffe l’estomac des badauds depuis 1842 ! Par chance il restait une table en extérieur (il n’y en a pas à l’intérieur) qui nous a permis de grignoter avec une vue sur la place et ce qui l’entoure.

    Anvers by night

    De nuit la ville se pare d’une belle lumière dorée, mettant davantage en perspective son remarquable patrimoine architectural. C’est un bonheur de s’y perdre, passant d’une petite rue cachée à une grande place, en croisant des fresques ou des bâtiments emblématiques, un moment très agréable. C’est en profitant de ce décor soyeux que nous rejoignons l’hôtel afin d’être en forme pour demain ! 😴

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