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Étiquette : découverte

  • Bougon

    Bougon

    Se rendre à Bougon depuis Paris

    4H00

    383 km

    Les Tumulus de Bougon

    A Bougon, une petite commune situé à moins de 40km de Niort, se trouve l’une des plus anciennes construction du monde !

    4700 ans avant J.C.

    Ce site d’exception à été aménagé afin de nous faire voyager dans une autre aire, qu’est celle des prémices de notre civilisation.

    Un Tumulus ?

    Un tumulus est un des composants d’un dispositif funéraire complexe, architecturé à l’aide de pierres et de terre intégrant une sépulture sous dolmen ou en coffre. Ils sont construit en élévation afin d’être vu de loin.

    Quant aux mégalithes, sont les plus anciens monuments de l’Humanité. Ce sont des monuments constitués de grandes dalles de pierres dépassant parfois plusieurs dizaine de tonnes, comme celle du Tumulus A.

    Lors que nous arrivons dans l’espace ou se trouvent les tumulus, ces derniers sont classés par des lettres et disposent tous d’une plaque d’information. Les informations que nous vous partageons en sont issues. Même si la visite est fléchée n’hésitez pas à observer les bâtisses sous tous les angles, leur construction est incroyable.

    Tumulus A

    A notre grande surprise, les tumulus ne sont pas protégés du publique. Il est donc possible de les approcher ainsi que d’y entrer ! Toutefois, il faut y baisser la tête pour ne pas en prendre un bout 😁.

    Datations :

    Construit à la fin du 5ème millénaire avant J.C.
    Réutilisation au cours du 4ème millénaire avant J.C

    Description et fonctionnement :

    Le tumulus circulaire (40 mètres de diamètre, hauteur moyenne de 4 mètres) est formé de trois parements successifs dont on aperçoit, dans le couloirs, les fondations qui descendent jusqu’au sol.
    Le dolmen, (long de 7,80 mètres, large de 5 mètres et haut de 2,25 mètres) est constitué de piliers parfaitement taillés et régularisés, implantés légèrement inclinés afin de supporter le poids de la dalle de couverture. Celle-ci, d’une épaisseur moyenne d’un mètre, a été évaluée à 90 tonnes. Trois périodes d’occupations successives, séparées par des dallettes de pierre, ont été identifiées. Elles ont livré de nombreux restes osseux sans qu’il soit possible de préciser le nombre probable d’inhumés. C’est dans la couche la plus récente qu’un crâne doublement trépané a été mis au jour. Le couloir, long de 8 mètres, a été utilisé pour déposer des morts et quelques objets: un autre crâne triplement trépané et quelques ossements y ont été découverts.

    Matériel archéologique :

    Ce monument a livré un abondant matériel, parfois en excellent état de conservation: céramiques, parures (perles en calcite et en coquillages, dents perforées d’animaux). épingles en os, pointes de flèche en silex, haches polies, divers outils en os (lissoirs, poinçons) et en silex (lames, couteaux…) ainsi qu’une hache-marteau de grande qualité en diorite.

    Tumulus B

    Celui-ci est un des plus discrets, il est en partie caché par la végétation. Un arbre nu y a même élu domicile.

    Datations :

    Construction au 5e millénaire avant J.C.
    Réutilisation au 4e millénaire av. J.-C.
    Des fragments de céramique, datés du début du 5 millénaire, ont été trouvés près du tumulus.

    Description et fonctionnement :

    Long de 36 mètres, orienté selon un axe est/ouest, ce tumulus renferme :

    • Deux coffres rudimentaires ouverts sur le sommet du monument. Aucun vestige ne permet d’en préciser la fonction.
    • Deux petits dolmens
      • Le dolmen B1, rectangulaire, est formé de quatre dalles monolithes. L’une d’elle porte un « crochet» (protubérance sculptée). Une cinquième dalle assure la couverture de cette chambre funéraire. Les vestiges osseux très érodés ne permettent pas de livrer des informations suffisantes quant à l’occupation et la réutilisation potentielle de la sépulture.
      • Le dolmen B2 est constitué de dalles verticales et de murets de pierres sèches. Une dalle de couverture monolithique recouvrait probablement la sépulture. La couche inférieure a livré un véritable niveau d’ossements correspondant aux restes d’au moins vingt individus (adultes et enfants). Au cours d’utilisations vraisemblablement successives, cette sépulture a du subir plusieurs réaménagements après décomposition des corps.

    Une attention particulière semble avoir été portée aux calottes crâniennes, disposées selon des critères qui nous échappent.

    Matériel archéologique :

    Ces deux dolmens recelaient de nombreux objets : – épingles en os, haches polies, outils en silex (grattoirs, éclats, lames), fragments de vases, perles en variscite et en calcaire et différents types de pointes de flèche.

    Tumulus C et C1

    Contrairement au tumulus A, l’intérieur de ceux-là n’est pas accessible, mais sont parfaitement visible. Ne pas hésiter à longer la construction pour en découvrir davantage.

    Datations :

    Cet ensemble comporte trois phases de construction :

    • Dans une première phase, un tertre circulaire contenant une chambre funéraire (C1) est construit.
    • Puis un grand massif rectangulaire (C2) de type terrasse, confirmant la monumentalité du tumulus vient recouvrir la partie orientale du C1, on lui attribue une référence funéraire liée aux sépultures retrouvées sur son pourtour. Le muret définissant ce massif est long de 36 mètres de long, large de 19 mètres pour une hauteur de 2 mètres environ.
    • Enfin une phase finale de condamnation recouvre les structures C1 et C2 d’une énorme tertre de forme conique sans parement extérieurs.

    Le tumulus (24 mètres de diamètre, hauteur : 4 mètres) est bordé d’un seul parement circulaire. Il recouvre un dolmen trapézoïdale (Longueur ; 2 mètres, largeur : 1,50 mètres et d’une hauteur de 1,10 mètres) formé de six dalles parfairement équarries et soigneusement jointes lui donnant un aspect de coffre : quatre dalles de côtés, une dalle de couverture et une dalle de sol.
    Une des dalles portait 3 crochets (protubérances sculptés. L’entrée de la chambre funéraire est matérialisée par une ouverture étroite et irrégulière.
    Il n’est pas certain qu’il y ait eu un couloir d’accès, le passage menant au dolmen est récent. D’après les fouilles récentes, au moins deux adultes et un enfant y ont été déposés.

    Matériel archéologique :

    Fragments de céramique, fragments de pendeloque en os, outils en silex (nucleus, lames, éclats, grattoirs)

    Tumulus D

    Le tumulus D, est le seul dont nous n’avons pas fait de photos. En réalité nous n’avons pas bien compris que cette construction faisait partie du complexe nécrologique. A l’inverse des autres dômes, ce tumulus est une sorte de long muret.

    Tumulus E

    Datations :

    Construction et utilisation au 5ème millénaire avant J.C.
    Réutilisation au 4ème millénaire avant J.C.

    Description et fonctionnement :

    Le tumulus E, long de 22 mètres, contient deux dolmens à couloir (E1 et E2) érigés en pierres sèches.

    • La chambre E1 est circulaire. Une rainure creusée le long du muret intérieur de la chambre recevait la base de dalles dont la plupart a aujourd’hui disparu. Le type de couverture de ce monument n’est pas connu.

    Une seule période d’occupation a été attestée.

    • La chambre E2 est rectangulaire. Elle a vraisemblablement fait l’objet d’un remaniement : à l’origine, celle-ci devait être circulaire comme semble l’indiquer la de parement conservée dans la partie sud.

    Le mobilier mis au jour confirme l’hypothèse d’une réorganisation liée à une réoccupation.

    • les vestiges osseux, très abîmés, ont néanmoins permis d’attester la présence d’au moins quinze corps (adultes et jeunes enfants) dans chaque chambre funéraire.

    Matériel archéologique :

    Le matériel archéologique retrouvé est très fragmentaire : fragments de céramiques, outils en silex (lames, éclats, grattoirs), nucléus en silex, pointes de flèche en silex, parures (dents animales perforées et perles en calcaire et en variscite), haches polies en fibrolithe.

    Tumulus F

    C’est assurément le plus connu est le plus impressionnant. Sa taille est extraordinaire ! Il mesure pas moins de 72 mètres de long sur une dizaine de mètres de large. Cette édifice mystique dégage une atmosphère particulière. Est-ce dû à sa fonction primaire, à son âge… Le mystère demeure, mais c’est un plaisir pour les yeux ! Prenez garde en y entrant, son couloir long est bas accueille quelques araignées et leurs toiles 😅

    Datations :

    Du 5e millénaire au 3e millénaire avant J.C.

    Description et fonctionnement :

    Le tumulus F est l’ensemble le plus important de la nécropole : 72 mètres de long, 12 à 16 mètres de large et une hauteur moyenne de 3 mètres. Trois inhumations individuelles (2 enfants, un adulte) ont été retrouvées dans la masse du tumulus.
    Cette structure se compose de 3 parties chronologiquement distinctes :

    • Au sud, le tumulus F0 et sa chambre à couloir, datés du début du V millénaire av. J.-C, est le plus ancien de la nécropole. A la jonction du FO et du F1 ont été retrouvés quelques ossements appartenant à un adulte.
    • Le tumulus central F1 est constitué de plusieurs massifs quadrangulaires accolés entre eux. Chacun est formé d’un muret axial consolidé par des parements parallèles disposés en degrés. Le parement le plus externe englobe l’ensemble de ces massifs ainsi que le tumulus FO, unifiant la construction. Le corps d’un adolescent et celui d’un enfant de 2 ans avaient été déposés le long des parements occidentaux de la structure.
    • le tumulus F2 et son dolmen ont été rajoutés, au IV millénaire av. J.-C., sur l’extrémité nord, alors rectiligne, de la longue structure déjà en place.

    À voir aussi sur place

    Cette partie se visite avant les tumulus. Lorsque vous accédez à la nécropole, un parcours ludique vous est proposé, afin de découvrir la vie de l’époque à travers de jolies reconstitutions.

    Le musée

    Le musée, inauguré en 1993 par la région, sert de point d’entrée sur le site. Il abrite une large collection d’ammonites, d’outils du Paléolithique, Mésolithique et Néolithique. Des salles intègrent dans un ensemble de vitrines et de documents vidéo un large panorama de l’époque Néolithique, les outils et les pratiques, ainsi que trois types de constructions Néolithiques : une maison à structure de bois, avec son mobilier propre à la région Centre-Ouest de la France, une construction aux murs peints de Çatal Höyük, une restitution partielle de la chambre à couloir de Gavrinis et des dalles gravées du Centre Ouest (dans laquelle il est possible d’entrer pour une pleine immersion).

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    Tarifs

    En moyenne, prévoyez 6€ par adultes et 2€ par jeunes de moins de 18 ans. Il est possible de compléter l’expérience par des visites guidées et ateliers.

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    Horaires

    Le site est habituellement ouvert d’avril à novembre, du mardi au dimanche. Renseignez-vous des dates et horaires d’ouvertures sur https://tumulus-de-bougon.fr/

  • Bressuire

    Bressuire

    Se rendre à Bressuire depuis Paris

    4H20

    3H00

    430 km

    Bressuire, située dans le nord des Deux-Sèvres est une ville au riche passé historique, connue pour ses vestiges de son imposant château. Au cœur du Bocage Bressuirais, elle offre un cadre verdoyant et vallonné, idéal pour les amoureux de nature et d’histoire. La ville, marquée par son héritage médiéval, a su préserver des témoignages de son importance stratégique au fil des siècles. Bressuire est une invitation à la découverte, entre patrimoine architectural, paysages bocagers et ambiance paisible d’une ville à taille humaine.

    Château de Bressuire

    Le Château de Bressuire, aujourd’hui en grande partie en ruines, fut l’une des forteresses les plus imposantes et significatives du Poitou. Sa construction, s’étendant sur plusieurs siècles, témoigne de l’évolution de l’architecture militaire et des enjeux stratégiques de la région.

    Enceinte extérieur

    En arrivant au Château de Bressuire, la première chose qui frappe est l’ampleur de son enceinte extérieure. Cette première ligne de défense, construite principalement aux XIIIe et XIVe siècles, englobait autrefois une vaste superficie, protégeant non seulement le château lui-même mais aussi une partie du bourg médiéval. L’enceinte était constituée d’une série de murailles épaisses ponctuées de tours circulaires et quadrangulaires, dont certaines sont encore bien visibles aujourd’hui. Ces tours, espacées régulièrement, permettaient une défense efficace avec des points de tir croisés.

    L’accès à cette enceinte se faisait par des portes fortifiées, dont les vestiges sont parfois encore discernables. Un profond fossé, souvent mis en eau, renforçait cette première barrière, rendant l’approche du château particulièrement difficile pour les assaillants. La présence de ponts-levis et de herses garantissait une sécurité maximale. Cette enceinte extérieure n’était pas seulement défensive ; elle structurait également l’espace urbain de l’époque, délimitant les différentes zones d’habitation et d’activités. Se promener autour de ces vestiges permet de mesurer l’ingéniosité des ingénieurs militaires médiévaux et l’échelle de cette forteresse.

    Enceinte intérieur

    Au-delà de la première ligne défensive, l’enceinte intérieure représentait le cœur même de la puissance et de la résidence seigneuriale. Plus dense et plus robuste encore que l’enceinte extérieure, elle était le dernier rempart en cas d’attaque. Cette enceinte, aux murs encore plus épais, abritait les éléments essentiels du château : le donjon, les logis seigneuriaux, la chapelle, les cuisines, les puits, et les souterrains.

    Les tours de l’enceinte intérieure étaient généralement plus massives et plus hautes, offrant des positions de tir dominantes et une résistance accrue aux projectiles. Le donjon, point culminant et souvent le plus ancien élément du château, servait de refuge ultime et de symbole de l’autorité seigneuriale. Aujourd’hui, les vestiges de ces murs intérieurs, avec leurs meurtrières et leurs chemins de ronde, permettent d’imaginer la vie quotidienne de la cour et de la garnison. La cour intérieure, autrefois animée par les activités des occupants, est désormais un espace ouvert où l’on peut contempler les ruines et ressentir l’histoire qui a imprégné ces pierres. L’état de conservation des deux enceintes, bien que fragmentaire, permet de comprendre la complexité et la sophistication de cette forteresse médiévale.

    Vie et Histoire du Château : De la Puissance Féodale aux Ruines Romantiques

    L’histoire du Château de Bressuire est intimement liée à celle des puissantes familles seigneuriales qui en furent les propriétaires et des conflits qui jalonnèrent le Moyen Âge. Ses origines remontent au XIe siècle, avec les premières fortifications en bois, rapidement remplacées par des structures en pierre. Les seigneurs de Bressuire, les Vouvant puis les Larchevêque de Parthenay, ont progressivement transformé la place forte en une véritable ville fortifiée.

    Le château a connu son apogée entre le XIIe et le XIVe siècle, période durant laquelle il fut constamment renforcé et agrandi. Il joua un rôle crucial pendant la Guerre de Cent Ans, changeant plusieurs fois de mains entre Français et Anglais. Ses murs ont été témoins de sièges, de trahisons et d’actes de bravoure. Au XVe siècle, après la Guerre de Cent Ans, le château fut partiellement modernisé, mais son rôle militaire déclina progressivement avec l’évolution des techniques de guerre et la centralisation du pouvoir royal.

    Au XVIIe siècle, lors des guerres de Religion et notamment sous les ordres de Richelieu, qui ordonna le démantèlement de nombreuses forteresses pour affaiblir la noblesse, le château subit d’importantes destructions. Il tomba alors en désuétude, servant de carrière de pierres pour les habitants de la ville. Au XIXe siècle, l’intérêt pour le patrimoine médiéval renaît, et des efforts de préservation commencent, mais il reste majoritairement à l’état de ruines pittoresques. Aujourd’hui, bien qu’il ne soit plus que l’ombre de sa grandeur passée, le Château de Bressuire reste un site archéologique et touristique majeur, invitant à l’imagination de sa vie passée et des événements qui s’y sont déroulés.

  • Cherveux

    Cherveux

    Se rendre à Cherveux depuis Paris

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    430 km

    Cherveux : Un Village de Caractère au Cœur du Poitou 🇫🇷

    Cherveux, nichée dans le département des Deux-Sèvres, en région Nouvelle-Aquitaine, est une charmante commune qui allie la tranquillité de la campagne poitevine à un riche patrimoine historique. Ce village, caractérisé par son église imposante et son château remarquable, offre une véritable immersion dans l’histoire locale. Cherveux invite à la découverte de ses pierres anciennes, de ses paysages verdoyants et de l’authenticité de la vie rurale. C’est une destination idéale pour ceux qui recherchent le calme, l’histoire et le charme des villages français.

    Église Saint-Pierre (Cherveux) : Un Témoin des Siècles 🇫🇷

    Notre visite à Cherveux commence par l’imposante Église Saint-Pierre. Cet édifice religieux, dont les origines remontent au Moyen Âge, a traversé les siècles et témoigne des différentes périodes architecturales. Sa construction initiale pourrait dater du XIIe ou XIIIe siècle, présentant alors des éléments romans, mais l’église a été significativement remaniée au fil du temps. Des ajouts gothiques et des restaurations plus récentes ont façonné son apparence actuelle, lui conférant une silhouette robuste et un charme intemporel.

    L’extérieur de l’église est caractérisé par sa pierre locale, typique de la région, et par son clocher qui s’élève au-dessus des toits du village, servant de repère. À l’intérieur, on découvre une nef et un chœur qui ont vu passer des générations de fidèles. Les vitraux, les autels et les éléments de mobilier racontent l’histoire religieuse et artistique de Cherveux. L’Église Saint-Pierre est bien plus qu’un simple lieu de culte ; c’est un véritable pilier de la communauté, un gardien de la mémoire locale et un exemple du patrimoine architectural rural des Deux-Sèvres.


    Château de Cherveux

    A côté de l’église, notre chemin nous mène vers l’emblématique Château de Cherveux, sans doute le monument le plus célèbre de la commune. Cette impressionnante forteresse médiévale est l’un des châteaux les mieux conservés et les plus représentatifs de l’architecture défensive de la région. Sa construction, telle que nous la voyons aujourd’hui, remonte principalement au XIVe siècle, dans le contexte troublé de la Guerre de Cent Ans.

    Le château de Cherveux est un bel exemple de château fort de plaine, avec ses puissantes tours rondes, ses courtines épaisses et ses créneaux. Il est caractéristique de la période où les châteaux devaient résister à l’artillerie naissante. On peut encore admirer son châtelet d’entrée fortifié, ses mâchicoulis et les traces de son ancien pont-levis. Une particularité notable est son excellente conservation, qui permet d’imaginer avec précision la vie d’une garnison médiévale. À l’intérieur, même si des aménagements résidentiels ont pu être réalisés au fil des siècles, l’esprit médiéval demeure palpable. Le château a joué un rôle stratégique important et est aujourd’hui une propriété privée qui, dans la mesure du possible, s’ouvre au public pour des visites, offrant une plongée fascinante dans l’histoire militaire et seigneuriale du Poitou. Sa présence massive domine le paysage et ancre Cherveux dans un passé glorieux.

    La Fontaine & les ruelles environnantes

    Après avoir admiré la grandeur du château, nous revenons vers le centre du village et nous attardons sur La Fontaine, située sur la Place de l’Église. Ce modeste mais charmant élément est bien plus qu’une simple structure décorative ; elle est historiquement un point vital pour la communauté.

    Autrefois, la fontaine était le lieu où les habitants venaient puiser l’eau nécessaire à leur quotidien, un véritable carrefour social où l’on échangeait les nouvelles et les commérages. Sa présence sur la place principale, à proximité de l’église, souligne son importance centrale dans la vie villageoise. Si son rôle d’approvisionnement en eau a évolué avec le temps, La Fontaine conserve son statut de lieu de rencontre et de symbole de la vie communautaire. Elle est souvent le point de départ ou d’arrivée des promenades dans le village, offrant un banc pour se reposer et observer le rythme paisible de Cherveux. C’est un rappel charmant de l’histoire rurale et des traditions qui perdurent dans cette belle commune des Deux-Sèvres.

  • Échiré – Château du Coudray-Salbart

    Échiré – Château du Coudray-Salbart

    Se rendre à Échiré depuis Paris

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    Le Château du Coudray-Salbart : Un Géant de Pierre au Cœur de l’Histoire

    Imagine un instant un colosse de pierre, majestueux et silencieux, qui a traversé les siècles, témoin de luttes acharnées, de gloire éphémère et d’un long abandon avant de renaître. C’est l’histoire fascinante du Château du Coudray-Salbart, une forteresse médiévale d’exception nichée dans les Deux-Sèvres. Cet édifice, véritable livre ouvert sur l’architecture militaire du Moyen Âge, nous livre peu à peu ses secrets grâce au travail passionné d’historiens, d’archéologues et de bénévoles. Partons ensemble à la découverte de ce joyau architectural, incarnation des enjeux de pouvoir entre Plantagenêts et Capétiens.

    Une Histoire Mouvementée au Fil des Conflits Anglo-Français

    L’histoire du Coudray-Salbart est indissociable des grandes rivalités qui ont marqué le Moyen Âge. Elle débute véritablement au XIIe siècle, lorsque les puissants seigneurs de Parthenay-Larchevêque en deviennent les maîtres. Mais le destin du Poitou et, par conséquent, de ses forteresses, bascule avec les alliances royales. En 1152, le mariage d’Aliénor d’Aquitaine avec Henri Plantagenêt, qui deviendra roi d’Angleterre en 1154, fait passer toute la région sous la domination anglaise.

    ts de l’histoire de France. Sa découverte est une véritable immersion dans le passé, où chaque pierre semble murmurer les récits des chevaliers et des sièges. Es-tu prêt à continuer ton voyage à travers ces forteresses médiévales ?

    Construit dans la première moitié du XIIIe siècle, le Coudray-Salbart se retrouve alors au cœur des tensions et des affrontements incessants entre les rois Capétiens de France et les Plantagenêt d’Angleterre. Ses bâtisseurs, les seigneurs Hugues Ier et Guillaume V de Parthenay-Larchevêque, financent cette imposante construction grâce aux subsides reçus de figures royales anglaises comme Jean sans Terre (entre 1202 et 1203) et Henri III (en 1227). Ces fonds attestent de l’importance stratégique que les Anglais accordaient à cette forteresse, pensée comme un verrou défensif.

    Le château connaît ensuite une longue période de déclin et des changements de propriétaires. En 1415, sous les tourmentes de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, Jean II de Parthenay est accusé de félonie. Déchu de ses droits, il perd ses baronnies, dont le Coudray-Salbart, qui est alors confié au Duc de Guyenne, puis au célèbre Arthur de Bretagne, Comte de Richemont (futur connétable de France). À la mort de ce dernier en 1458, la forteresse revient à l’illustre Jean Dunois, le « Bâtard d’Orléans », compagnon d’armes légendaire de Jeanne d’Arc.

    Malgré ces noms prestigieux, le château est pratiquement abandonné. Les siècles passent, et en 1776, il passe aux mains du Comte d’Artois, qui deviendra plus tard le roi Charles X. Ce dernier le vend finalement à l’abbé Du Fay de la Taillée. Plus récemment, un geste symbolique et fort marque un nouveau chapitre : le Comte Pierre du Dresnay de la Taillée, descendant de l’abbé, cède le château pour le franc symbolique en juin 2000 à la Communauté d’Agglomération de Niort. Ce don généreux a permis d’assurer la préservation et la mise en valeur de ce patrimoine exceptionnel pour les générations futures.

    Explorer les Trésors Architecturaux de la Forteresse

    Aujourd’hui, le Château fort du Coudray-Salbart, bien que partiellement en ruines, continue de fasciner et de livrer ses mystères. L’association des Amis du Coudray-Salbart, en étroite collaboration avec la Communauté d’Agglomération du Niortais (son propriétaire actuel) et une équipe de chercheurs, mène un travail patient et passionnant. Ils mettent au jour quotidiennement de nouveaux indices, permettant de mieux cerner les différentes étapes de construction de cet édifice. C’est un véritable défi archéologique, car, fait surprenant, il n’existe pas de documents précis sur sa fondation, hormis une « prisée » (sorte d’inventaire) datée de 1460, soit plus de deux siècles après le début présumé de sa construction. Le château se dévoile ainsi pierre par pierre, couche après couche.

    En vous approchant, la première chose qui vous frappera, c’est son impressionnant système défensif. Le château est entouré de quatre fossés secs, une ingéniosité militaire redoutable. Le premier ceinture l’ensemble, et sa profondeur et sa largeur varient considérablement, atteignant jusqu’à 20 mètres de large et 12 mètres de profondeur sur le côté est. Un pont-levis, malheureusement disparu aujourd’hui, permettait l’accès au « boulevard », une sorte de barbacane qui renforçait la première ligne de défense. Un deuxième fossé, également franchi par un pont-levis, sépare la basse-cour de la haute-cour. Un troisième, désormais intérieur, correspond aux vestiges du fossé du château primitif. Enfin, un quatrième fossé, situé à l’est au-delà du premier, était stratégiquement placé pour interdire toute avance de machines de guerre, telles que les trébuchets ou les béliers.

    L’entrée de la basse-cour était autrefois une véritable forteresse miniature, défendue par la barbacane et un portail d’entrée majestueux, flanqué de deux tours robustes. La basse-cour elle-même, bien que ses bâtiments soient aujourd’hui disparus, abritait des éléments essentiels à la vie du château : murs d’enceinte, écuries, forges, et même une chapelle – il n’en reste malheureusement que quelques monticules témoignant de leur emplacement. Les murailles qui encadrent le pont-levis sont percées de six fentes de tir cruciformes, offrant aux défenseurs une visée optimale. Deux poternes, ces petites portes discrètes, permettaient des sorties dérobées : l’une au nord, au fond du fossé, et l’autre, plus surprenante, au sud, perchée et nécessitant une échelle pour y accéder, preuve de l’ingéniosité des concepteurs.

    La Tour du Portal, qui tire son nom de l’ancien français « porte, portail », protégeait l’entrée principale avec son assommoir. À l’époque, l’escalier menant aux ponts était en pierre, avec des marches adaptées au pas des chevaux. Au rez-de-chaussée, vous accédez d’un côté à une remise et de l’autre à un escalier menant à une salle carrée couverte d’une voûte en berceau brisé. Cette salle, austère mais fonctionnelle, était meublée d’une cheminée, de latrines et présente une reconstitution plausible du treuil de levage du pont-levis, nous permettant d’imaginer la manœuvre.

    En accédant à la Haute Cour, vous remarquerez les vestiges émouvants du château primitif, tels que des tours et pans de murs, ainsi que le fossé désormais intérieur, rappelant l’évolution du site. Autour de cette cour, une nouvelle enceinte a été développée et renforcée de six tours circulaires dans la première moitié du XIIIe siècle. Cette muraille était particulièrement innovante pour l’époque grâce à sa « gaine », un couloir intérieur qui permettait aux soldats de circuler à l’abri des tirs ennemis, assurant une défense continue et efficace.

    Chacune des tours de cette forteresse possède son propre caractère et ses particularités architecturales :

    • La Tour du Moulin : Bien que les origines de son nom soient incertaines (peut-être liée à la présence de moulins à proximité), cette tour abrite deux salles carrées couvertes de voûtes sur croisée d’ogives, ornées de chapiteaux sculptés. Chacune comporte trois grandes niches d’archères, défendant stratégiquement la Sèvre Niortaise toute proche. Ses particularités résident dans le chapiteau de l’angle Sud-Ouest du rez-de-chaussée, où est sculpté un personnage tenant deux dagues croisées au-dessus de sa tête, ainsi que le 1er étage orné de quatre chapiteaux (culs de lampe) sculptés de visages humains expressifs. Le sommet, crénelé à l’époque, est une terrasse dallée en trois pans inclinés, conçue pour évacuer l’eau de pluie via trois goulottes de pierre, un détail fonctionnel souvent oublié.
    • La Grosse Tour : Cette tour massive, véritable archétype du donjon de l’époque, était le point culminant et le refuge ultime du château. Elle possédait des caractéristiques défensives essentielles, telles qu’une porte d’entrée surélevée (seul et unique point d’accès), et un profil en amande (« tour à bec »), partagé avec la tour Double, qui permettait de dévier les projectiles ennemis. Avec son diamètre impressionnant de 16 mètres au sol, elle s’élève à plus de 30 mètres au-dessus du fossé. Sa salle intérieure est d’une taille remarquable, couverte d’une voûte en croisée d’ogives liernées, dont la clé de voûte culmine à près de 12 mètres. Des têtes finement sculptées se distinguent au sommet des arcs formerets, celle au-dessus de la cheminée semblant représenter un dignitaire ecclésiastique. Éclairée par une baie géminée et dotée d’une grande cheminée, de deux coffres en pierre et de la seule latrine disposant d’une porte, elle était probablement prolongée au sommet par une salle recouverte de tuiles.
    • La Tour Saint-Michel : La légende voudrait qu’un autel dédié à Saint-Michel ait donné son nom à cette tour. Son rez-de-chaussée date du château primitif et est traversé par la gaine. Il possède une voûte en coupole percée d’une large ouverture circulaire (oculus) au sommet. Cet oculus était loin d’être un simple puits de lumière : il permettait aux défenseurs de la forteresse de lancer toutes sortes d’objets (pierres, eau bouillante, etc.) sur les assaillants se trouvant en dessous. La salle du 1er étage possède une voûte en arc de cloître et deux archères, dont l’une fut bouchée lors de l’extension du château vers le nord. Comme d’autres tours, elle était probablement surmontée d’une salle recouverte de tuiles.
    • La Tour Double : Cette tour doit son nom au fait qu’elle a été renforcée sur les deux tiers de sa hauteur par une maçonnerie supplémentaire, accentuant son profil en amande (« tour à bec »). Son diamètre initial a été agrandi, donnant cet aspect « double » caractéristique. Sa salle du rez-de-chaussée est spectaculaire, conservant sa surface initiale avec une voûte curieuse et quatre niches d’archère prolongées, offrant une défense optimale. Un escalier à vis mène à la salle supérieure, puis à la plateforme sommitale, offrant une vue imprenable sur les environs.
    • La Tour Bois-Berthier : Cette tour a été ainsi nommée car elle se positionne non loin et dans la direction du lieu-dit « Bois-Berthier », un petit hameau où résidait probablement un seigneur à l’époque. Le rez-de-chaussée est une salle carrée avec une voûte spécifique aux Plantagenêt, qui étaient alors les propriétaires du château. On y trouve une cheminée, une latrine et trois niches d’archères. En montant l’escalier, restauré avec soin, on arrive à une salle octogonale au premier étage, couverte d’une curieuse voûte à huit quartiers rayonnants, une merveille de raffinement étonnante pour une forteresse militaire. Ce premier étage possède également une baie géminée et quatre profondes niches dont l’usage reste encore mystérieux pour les chercheurs. Bien qu’on ait découvert au sommet les traces d’une salle carrée couverte ultérieurement, il semble que la tour était à l’origine ornée de créneaux entourant une terrasse, offrant une position de guet stratégique.

    Le Château du Coudray-Salbart est un site d’exception, un témoignage vivant et palpable de l’architecture militaire médiévale et des grands bouleversement

  • Parthenay

    Parthenay

    Se rendre à Parthenay depuis Paris

    4H20

    3H00

    430 km

    Parthenay, Au Cœur de la Gâtine, une Cité Médiévale Remarquable 🇫🇷

    Parthenay, nichée dans les Deux-Sèvres en région Nouvelle-Aquitaine, est une ville d’Art et d’Histoire au charme médiéval incontestable. Perchée sur un éperon rocheux, elle est célèbre pour son patrimoine architectural exceptionnel, ses ruelles tortueuses et ses fortifications impressionnantes qui témoignent de son rôle stratégique au fil des siècles. Traversée par le Thouet, Parthenay invite à un véritable voyage dans le temps, offrant un cadre pittoresque où l’histoire se lit à chaque coin de rue. C’est une escale parfaite pour les passionnés de patrimoine, les randonneurs et ceux qui cherchent la quiétude d’une ville à taille humaine.

    Notre exploration de Parthenay nous mène d’abord vers ses édifices religieux, avant de plonger au cœur de ses défenses médiévales, pour finir par une vue enchanteresse de la ville illuminée.

    Église Saint Laurent & Paroisse Saint-Jacques-en-Gâtine

    Nous voici aux pieds de l’Église Saint-Laurent, faisant partie de la Paroisse Saint-Jacques-en-Gâtine. Cet édifice, qui a traversé les âges, est un bel exemple d’architecture religieuse locale, marquant la transition entre le roman et le gothique. En entrant, on y découvre une atmosphère de recueillement, des vitraux racontant des histoires séculaires et une structure qui témoigne de l’évolution des styles architecturaux. L’église, avec son clocher qui s’élève au-dessus des toits, nous offre une première immersion dans le passé riche de Parthenay.

    Chapelle des Cordeliers

    À quelques pas de l’Église Saint-Laurent, nous nous dirigeons vers la Chapelle des Cordeliers. Vestige d’un ancien couvent franciscain fondé au XIIIe siècle, cette chapelle se distingue par son élégance et sa simplicité architecturale. Souvent restaurée, elle a conservé son caractère ancien avec des murs en pierre et des ouvertures discrètes. L’intérieur, baigné d’une lumière douce, invite à la contemplation et au calme. Aujourd’hui, elle accueille parfois des expositions ou des événements culturels, faisant le lien entre son passé spirituel et sa vocation contemporaine. C’est un lieu qui respire la sérénité au cœur de la ville.

    Château de Parthenay

    En quittant la Chapelle des Cordeliers, nous suivons les chemins qui nous mènent inévitablement au Château de Parthenay, véritable emblème de la ville. Posté sur son éperon rocheux, dominant la vallée du Thouet, cet ancien château fort médiéval impressionne par l’étendue de ses vestiges. On peut imaginer la vie des seigneurs et des garnisons entre ses murs, les sièges qu’il a endurés, et son rôle crucial dans la défense de la région. On déambule parmi les ruines des tours, des courtines et des logis, ressentant le poids de l’histoire. Le panorama offert depuis le château est à couper le souffle, embrassant la ville basse et le paysage environnant.

    Porte de la Citadelle ou à l’horloge

    En redescendant du château, nous atteignons la majestueuse Porte de la Citadelle, également connue sous le nom de Porte à l’Horloge. C’est l’une des portes fortifiées les plus remarquables de Parthenay, marquant l’entrée historique vers la ville haute ou la citadelle. Flanquée de deux tours imposantes et surmontée de son horloge, cette porte était un point de contrôle vital et un symbole de la puissance de la cité. Passer sous son arche, c’est comme franchir une frontière temporelle, se transportant directement au cœur du Moyen Âge. On peut encore y observer les fentes de l’ancien pont-levis et les dispositifs de défense.

    La ville de nuit

    À la tombée du jour, après avoir exploré les vestiges diurnes, Parthenay se transforme. Les éclairages publics mettent en valeur l’architecture des bâtiments historiques, des fortifications et des ruelles. Observer la ville de nuit, que ce soit depuis les hauteurs ou en se promenant dans ses quartiers illuminés, offre une perspective différente, presque magique. Les pierres prennent des teintes chaudes, les ombres s’allongent, et le Thouet reflète les lumières, créant une ambiance paisible et intemporelle. C’est le moment idéal pour apprécier le charme discret de Parthenay.

    Porte Saint-Jacques

    Notre balade à travers le temps s’achève à la Porte Saint-Jacques, l’autre porte emblématique de Parthenay, située plus bas dans la ville. Vue l’heure, vous comprendrez qu’il est l’heure de rentrer. Connue pour être l’une des plus belles portes médiévales de France, elle est magnifiquement préservée avec ses deux tours jumelles et son pont enjambant le Thouet. C’était le point de passage des pèlerins se rendant à Saint-Jacques-de-Compostelle, d’où son nom.

  • Saint-Loup-Lamairé

    Saint-Loup-Lamairé

    Se rendre à Saint-Loup-Lamairé depuis Paris

    4H20

    3H00

    430 km

    Saint-Loup-sur-Thouet : Un Joyau Médiéval au Cœur du Poitou 🇫🇷

    Saint-Loup-sur-Thouet, située dans les Deux-Sèvres, est une charmante commune labellisée « Petite Cité de Caractère », nichée dans la vallée verdoyante du Thouet. Cette petite ville offre un cadre pittoresque où l’histoire se mêle harmonieusement à la nature. Son riche patrimoine architectural, ses rues anciennes et l’omniprésence de la rivière en font une destination privilégiée pour ceux qui cherchent à découvrir l’authenticité du Poitou. Saint-Loup-sur-Thouet est une invitation à la flânerie, à la découverte de son passé glorieux et à la contemplation de ses paysages bucoliques. C’est une escale idéale pour les amateurs de vieilles pierres, de légendes et de tranquillité.

    Une Balade Enchantée à Travers Saint-Loup-sur-Thouet

    Notre exploration de Saint-Loup-sur-Thouet nous mènera de son imposant château à son église emblématique, pour finir par une place pleine de vie, en nous laissant porter par le fil de l’histoire locale.

    Château de Saint-Loup-sur-Thouet

    Notre découverte de Saint-Loup-sur-Thouet débute naturellement par son majestueux Château de Saint-Loup-sur-Thouet. Ce château, tel qu’il se présente aujourd’hui, est principalement une œuvre de la Renaissance, bien que ses origines remontent à une forteresse médiévale du XIIe siècle. Les seigneurs de Saint-Loup ont progressivement transformé cette place forte en une demeure d’agrément, reflétant les évolutions architecturales et les aspirations de l’époque.

    Le château est reconnaissable à sa silhouette élégante, flanquée de quatre tours rondes massives couronnées de toits en poivrière, qui rappellent son passé défensif tout en apportant une touche de raffinement. Ses façades sont percées de grandes fenêtres, témoignage de son passage d’une fonction purement militaire à celle de résidence. L’une de ses caractéristiques les plus remarquables est sa galerie Renaissance, qui relie deux des corps de logis et offre une vue imprenable sur les jardins et la rivière. À l’intérieur, des éléments d’époque subsistent, comme des cheminées monumentales et des plafonds à la française. Le château est entouré de fossés en eau et d’un vaste parc arboré, contribuant à son aspect majestueux et romantique. Il est aujourd’hui une propriété privée, mais il est parfois possible de visiter ses extérieurs ou ses jardins lors d’événements spéciaux. C’est un point de départ visuel impressionnant pour apprécier l’héritage de Saint-Loup.

    Église Notre-Dame de l’Assomption (St Loup sur Thouet) – Paroisse Saint-Théophane Vénard en Thouarsais

    En quittant l’imposant château, nous nous dirigeons vers l’Église Notre-Dame de l’Assomption, qui relève de la Paroisse Saint-Théophane Vénard en Thouarsais. Cette église paroissiale, située au cœur du bourg, est un édifice roman remanié au cours des siècles, notamment au XVIe siècle après les destructions des guerres de Religion, et au XIXe siècle.

    Sa façade sobre abrite un intérieur qui dévoile des éléments architecturaux intéressants, mélangeant les périodes. On peut y observer des vestiges de l’époque romane, notamment dans certaines parties de la nef, ainsi que des ajouts gothiques et des rénovations plus tardives. Le clocher, souvent un repère visuel dans le paysage local, est caractéristique de l’architecture religieuse de la région. L’église est un lieu de culte actif, mais aussi un témoin de la foi et de la vie quotidienne des habitants de Saint-Loup-sur-Thouet à travers les âges. Ses murs racontent les histoires de la communauté, les joies et les peines qui ont marqué ce village. C’est un lieu de sérénité qui complète harmonieusement la grandeur du château.

    Place des Poulies

    Notre balade s’achève sur la Place des Poulies, un endroit plein de fraîcheur. Cette place, autrefois animée par les marchés et les rassemblements, tire son nom des activités liées au Thouet qui traverse le village. Historiquement, des mécanismes à poulies (levages) pouvaient être utilisés pour les activités liées à l’eau ou au commerce fluvial.

    Aujourd’hui, la Place des Poulies conserve son rôle de lieu de rencontre. Elle est entourée de maisons anciennes, certaines avec des éléments architecturaux traditionnels du Poitou. C’est l’endroit idéal pour s’arrêter, observer la vie locale, et ressentir l’âme du village. La présence de bancs invite à la pause, permettant d’apprécier la tranquillité et le charme de Saint-Loup-sur-Thouet, tout en se remémorant l’histoire que ses pierres ont à raconter. La Place des Poulies est le point d’orgue de notre découverte, offrant une vision de la vie locale dans ce cadre historique enchanteur.

  • Thouars

    Thouars

    Se rendre à Anvers depuis Paris

    4H20

    3H00

    430 km

    Bienvenue à Thouars, une cité majestueuse des Deux-Sèvres, labellisée Ville d’Art et d’Histoire ! Nichée sur un promontoire rocheux, dans un méandre du Thouet, cette ville offre un cadre naturel exceptionnel et un patrimoine architectural d’une richesse incroyable. Avec plus de 20 monuments classés ou inscrits aux Monuments Historiques, Thouars est un véritable livre d’histoire à ciel ouvert. Son passé médiéval est palpable à travers ses rues et ruelles, ses fortifications, comme la Tour du Prévôt qui fut le théâtre de la libération de la ville par Bertrand du Guesclin en 1372. Thouars a également connu des moments clés lors des guerres de Vendée et un renouveau économique au XIXe siècle avec l’arrivée du chemin de fer. C’est une ville où chaque coin de rue raconte une histoire, et où le patrimoine est valorisé avec passion. Partons à la découverte de ses joyaux !

    Château des Ducs de la Trémoille

    Nous voici devant l’imposant Château des Ducs de la Trémoille, un édifice qui témoigne de la grandeur passée de cette famille influente ! Construit à partir de 1628 sur les fondations d’un ancien château fort, ce chef-d’œuvre de l’architecture classique est l’œuvre de Jacques Lemercier, architecte de Louis XIII, également connu pour ses travaux au Louvre. Imaginez une façade de plus de 110 mètres de long, précédée d’une vaste cour d’honneur ! C’était le théâtre de fêtes somptueuses et abritait un mobilier fastueux.

    L’histoire du château est aussi mouvementée que fascinante. Après avoir été délaissé par les La Trémoille sous Louis XIV, il fut pillé à la Révolution et servit de caserne. La Ville de Thouars l’acquiert en 1833, et il connaît diverses affectations : collège privé, puis prison d’État de 1872 à 1925. En 1931, la ville y installe un collège public, qui est aujourd’hui le seul collège public de France à être classé et installé dans un château ! Après d’importants travaux de restauration dans les années 1990, le château est désormais ouvert à la visite, offrant un aperçu de son riche passé.

    Chapelle Notre-Dame

    Juste à côté du château, nous découvrons la magnifique Chapelle Notre-Dame, également appelée Collégiale Sainte-Chapelle Notre-Dame. Cet édifice, commandé par Louis II de La Trémoille et Gabrielle de Bourbon, est un exemple splendide de la transition entre le gothique flamboyant et la première Renaissance, sa construction ayant débuté en 1499. On remarquera cette alliance unique de styles, avec notamment une magnifique loggia de style Renaissance italienne.

    Érigée en collégiale en 1515, elle a eu la chance d’être épargnée durant les guerres de religion. Son mobilier fut vendu après la Révolution, mais l’édifice fut sauvé de la destruction et classé Monument Historique en 1840, notamment grâce à Prosper Mérimée. La chapelle abrite un caveau familial où reposent plusieurs membres de la famille de La Trémoille. Aujourd’hui, elle est toujours un lieu de culte et peut être visitée lors des visites guidées, permettant d’admirer ses façades et son intérieur qui témoignent de l’engagement artistique et religieux de ses bâtisseurs.

  • Bourcefranc le Chapus

    Bourcefranc le Chapus

    Se rendre à Bourcefranc le Chapus depuis Paris

    4H20

    3H00

    430 km

    L’histoire de Bourcefranc-Le Chapus

    Bourcefranc-Le Chapus est un petit village de pêcheurs et d’ostréiculteurs, dont l’histoire remonte au XVe siècle avec deux villages distincts : « Bourse-Franc » et « Le Chapus ». Le nom « Bourse-Franc » signifie « le bourg libre », et « Le Chapus » vient du latin « Caput », signifiant « la pointe ». Fondé au fond de la baie du Chapus, probablement par le prieuré de Marennes, le village a bénéficié d’une position stratégique qui a attiré l’attention du pouvoir royal au XVIIe siècle. Cette période a vu la construction de trois monuments restaurés : le Fort Louvois, le Moulin de la Plataine et l’Église. Vers 1687, sous Louis XIV, une église a été édifiée à Bourcefranc, ouverte aux fidèles en 1694. Le noyau du vieux village, composé des rues actuelles, date vraisemblablement du XVe siècle.

    La naissance officielle de la commune date d’une loi du 23 mars 1908, sous les signatures d’Armand Fallières, Président de la République, et de Georges Clemenceau, Président du Conseil et Ministre de l’Intérieur. Bourcefranc s’est détaché de Marennes le 28 mars 1908 pour devenir une commune autonome, regroupant plusieurs villages et hameaux. La commune est jumelée depuis 1965 à la ville allemande de Rheinbrohl, étant la première ville de Poitou-Charentes à être jumelée. En 1970, la commune a officiellement pris le nom de « Bourcefranc-Le Chapus ».

    Le Fort Louvois

    Le Fort Louvois est un bastion historique situé sur la côte charentaise, en France. Il s’agit du dernier fort construit à l’initiative de Louis XIV pour la défense du littoral charentais. Le fort est relié au port du Chapus par une chaussée pavée de 400 mètres, qui est accessible à pied à marée basse. Sa construction, décidée par Louvois, ministre de la Guerre sous Louis XIV, fut menée de 1691 à 1694 selon les plans de Vauban, célèbre ingénieur militaire français connu pour ses fortifications.

    Classé Monument Historique, le Fort Louvois offre une visite insolite et surprenante. Les visiteurs peuvent explorer le fort en visite libre ou guidée. Parmi les points d’intérêt, on trouve des expositions, des maquettes détaillées, un musée de l’huître qui met en lumière l’importance de l’ostréiculture dans la région, ainsi qu’une vue panoramique sur les environs, offrant un spectacle unique sur le bassin de Marennes-Oléron.

    Le fort est un exemple remarquable de l’architecture militaire du XVIIe siècle et témoigne des efforts de Louis XIV pour sécuriser les côtes françaises contre les invasions. Aujourd’hui, il attire de nombreux visiteurs grâce à son histoire riche et son emplacement pittoresque, offrant une expérience immersive dans l’histoire maritime et militaire de la France.

    Son passé économique

    L’activité économique de Bourcefranc-Le Chapus a toujours été tournée vers la mer. Autrefois, les habitants étaient des sauniers et des pêcheurs, aujourd’hui, ils sont marins et ostréiculteurs. La pointe du Chapus possède un port utilisé par les ostréiculteurs et une petite flotte de chalutiers. L’ancienne gare SNCF, restaurée en 2004, témoigne de l’importance du trafic ostréicole et touristique qu’elle a connu jusqu’en 1970. Aujourd’hui, les camions remplacent le train via la plateforme de transit des produits de la mer inaugurée en 2003. Bourcefranc-Le Chapus est le premier port ostréicole du bassin Marennes-Oléron, par le nombre d’ostréiculteurs inscrits maritime. La commune est dotée d’un établissement réputé, le Lycée Aquacole de la Mer et du Littoral, où les élèves peuvent préparer des baccalauréats traditionnels mais surtout des brevets de techniciens liés aux activités maritimes.

    Bourcefranc-Le Chapus est un lieu de séjour idéal avec ses marais de claires, ses alignements de cabanes sur pilotis, et son Fort dressé au milieu des parcs à huîtres. La plage de Bourcefranc-Le Chapus est située au calme, sur la mer des pertuis, face à la pointe sud de l’île d’Oléron et la Presqu’île d’Arvert. À marée basse, on peut y pratiquer la pêche à pied. La commune compte aujourd’hui 3 544 habitants et est située au pied du pont de l’Île d’Oléron, faisant face à l’Île lumineuse. Le Fort Louvois, édifié par Vauban, est un site de visite incontournable. Avec ses cabanes sur pilotis, ses marais de claires et sa plage dotée d’une école de voile, Bourcefranc-Le Chapus est un lieu de séjour agréable, en plein cœur du pays Marennes-Oléron.

    Le Conseil Général de la Charente-Maritime a récompensé la commune de Bourcefranc-Le Chapus pour la qualité de son fleurissement, lui attribuant en 2010 le premier prix du concours des villages fleuris départementaux dans la catégorie des villes de 2500 à 5000 habitants. Cette distinction reconnaît les efforts de la municipalité et des agents communaux pour l’embellissement de Bourcefranc-Le Chapus. La collectivité a poursuivi son programme d’amélioration du fleurissement et a obtenu en 2011 sa première fleur. La municipalité ambitionne ainsi d’offrir à ses habitants et ses visiteurs l’image d’une ville accueillante.

  • Saint-Georges-de-Rex

    Saint-Georges-de-Rex

    Se rendre à Saint-Georges-de-Rex depuis Paris

    5H35

    ≈ 4H00

    595 km

    Nous n’avons pas trouvé ce village par hasard, c’est grâce à la présence d’un parcours Terra Aventura que nous vous faisons, à notre tour, découvrir ce village. Située à 4 km de la Vendée et 5 de la Charente-Maritime, elle est un carrefour géographique à elle seule. Mais c’est également un point d’entrée pour de belles balades dans les Marais Poitevins. À pied ou à vélo, les petits sentiers verdoyants sont très agréables à arpenter.

    Le Marais de Saint Georges de Rex est un endroit idéal pour s’immerger dans une nature préservée. Ce marais mouillé, est l’habitat, d’environ 350 espèces de mammifères et oiseaux, dont les Maraîchines, une espèce bovine de couleur fauve, et du cuivré des marais, un papillon en voie de disparition. Mais la flore n’est pas en reste avec 750 espèces.

  • La Sauve

    La Sauve

    Se rendre à La Sauve depuis Paris

    5H35

    ≈ 4H00

    595 km

    Nous profitons d’un week-end à Sauveterre de Guyenne pour faire un tour à La Sauve ! Avant même de plonger dans ses monuments, il est bon de se rappeler que cette petite commune de Gironde, nichée au cœur de l’Entre-deux-Mers, tire son nom du latin « silva », signifiant forêt. C’est dire si son histoire est intrinsèquement liée à la nature environnante. Depuis des siècles, La Sauve a été un carrefour important, bénéficiant de sa position stratégique sur d’anciennes voies de communication. Sa fondation remonte à des temps immémoriaux, bien avant l’arrivée des moines qui allaient la rendre célèbre. Les premières traces d’occupation humaine remontent à l’Antiquité, et des vestiges gallo-romains ont d’ailleurs été découverts dans les environs, attestant d’une présence ancienne et continue. Au fil des siècles, La Sauve a connu les soubresauts de l’histoire, des invasions aux périodes de prospérité, mais c’est véritablement à partir du XIe siècle que son destin bascule avec la fondation d’un monastère majeur. Nous commençons notre balade par les petites ruelles forts mignonnes, pleines de charme.

    Église Saint-Pierre

    Nous arrivons ensuite sur l’église Saint-Pierre, qui, comme l’abbaye qu’on découvriras juste après, sont inscrites au patrimoine de l’UNESCO au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle depuis 1998. Il y avait à l’époque à La Sauve, deux paroisses, Saint-Jean et Saint-Pierre avec chacune une église. L’église Saint-Jean occupait la place de la halle actuelle, au pied de l’abbaye mais fut détruite vers 1690.

    Nous arrivons aux pieds de l’église Saint-Pierre qui, tout comme l’abbaye que nous allons découvrir juste après, est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1998, au titre des chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle. C’est dire son importance historique ! A l’époque, La Sauve comptait en réalité deux paroisses, Saint-Jean et Saint-Pierre, chacune avec sa propre église. L’église Saint-Jean occupait la place de la halle actuelle, juste au pied de l’abbaye, mais elle fut malheureusement détruite vers 1690. L’église Saint-Pierre, elle, a eu plus de chance et trône toujours au même endroit, sur la colline à environ 500 mètres de l’abbaye, et a d’ailleurs été rénovée récemment. Fondée dès 1083, elle a été reconstruite entre le XIIe et le XIIIe siècle dans un style gothique, ce qui lui confère une élégance particulière. Une anecdote intéressante : pour s’adapter aux nombreux visiteurs et pèlerins du chemin de Compostelle, c’est la façade Est, celle que l’on voyait en arrivant, qui a été richement décorée, tandis que la façade Ouest, hors du champ de vision des voyageurs, est restée sans décors. Sur cette façade Est, on peut d’ailleurs admirer les sculptures de Saint Pierre, une Vierge, Saint Jacques le Majeur et l’archange Michel. Ses deux cloches, datant de 1878 et pesant 300 et 700 kg, sonnent encore aujourd’hui les Angélus, matin, midi et soir, rythmant la vie du village. À l’intérieur, les peintures murales datant de la fin du XVIe siècle, ajoutant une touche de mystère et de couleur. Et depuis 2020, l’église abrite un trésor musical : l’orgue de salon de Charles Gounod, le célèbre compositeur français né en 1818. C’est une pièce magnifique qui enrichit davantage le patrimoine de ce lieu. Mais maintenant, poursuivons notre chemin vers le joyau de La Sauve, à quelques pas de là.

    Nous continuons notre balade à pied par la route pour contourner l’Abbaye.

    Abbaye Notre Dame de La Sauve

    Nous voici devant la majestueuse Abbaye de La Sauve-Majeure, un véritable chef-d’œuvre de l’art roman et un site classé au patrimoine mondial de l’UNESCO ! Fondée en 1079 par Gérard de Corbie, un personnage fascinant et visionnaire, cette abbaye bénédictine a connu un rayonnement considérable, devenant l’une des plus puissantes d’Aquitaine. Fut un temps, elle a contrôlée jusqu’à une centaine de prieurés et d’églises ! Sa position stratégique sur l’une des routes de Saint-Jacques-de-Compostelle a également contribué à sa renommée, accueillant pèlerins et marchands. Les ruines que nous voyons aujourd’hui, même si elles ne sont qu’une fraction de sa splendeur passée, sont d’une beauté saisissante. Ses chapiteaux sculptés racontent des histoires bibliques, des scènes de la vie quotidienne, et même des figures fantastiques, un véritable livre de pierre. Les moines de La Sauve étaient réputés pour leur savoir, et la bibliothèque de l’abbaye était l’une des plus riches de la région.

    Malheureusement, l’histoire de l’abbaye est aussi marquée par des épreuves. En 1759, un tremblement de terre ébranle sérieusement l’église. Puis, la Révolution française porte un coup fatal : les richesses de l’abbaye sont dispersées, et les bâtiments sont même utilisés comme prison dès 1793. Le déclin se poursuit, et les voûtes de l’église finissent par s’effondrer en 1809. Pendant près de 40 ans, le site est alors exploité comme carrière, ses pierres servant à la construction de nombreux bâtiments de La Sauve. C’est une période sombre ! L’abbaye connaît ensuite une brève renaissance en 1837, transformée en collège de jésuites, mais un incendie dévastateur en 1910 détruit l’école, et le site est de nouveau abandonné.

    Entre 1914 et 1918, pendant la Première Guerre mondiale, le bâtiment sert même d’hôpital militaire de campagne. C’est finalement en 1960 que l’État récupère les lieux, et le ministre des Affaires culturelles de l’époque entreprend d’importants travaux de consolidation pour redonner vie à ce patrimoine exceptionnel et l’ouvrir enfin au public. C’est vraiment un lieu chargé d’histoire, où l’on ressent encore la présence des moines et des pèlerins. Mais après cette immersion dans le sacré, peut-être est-il temps de nous intéresser à un autre aspect majeur de la région : le vin !

    Abbaye de la Sauve Majeure

    Visite : https://www.abbaye-la-sauve-majeure.fr

    Tarif : 7 € ou gratuit le premier dimanche du mois et pour les moins de 26 ans.

    Maison des vins de l’Entre Deux Mers

    Et c’est tout naturellement, après avoir contemplé l’Abbaye, que nous nous dirigeons vers la Maison des Vins de l’Entre-Deux-Mers, installée juste à côté, dans les bâtiments de l’ancienne « Halle aux Blés » de l’Abbaye. C’est une transition parfaite, car l’histoire de la vigne et du vin est intimement liée à celle de l’Entre-deux-Mers et même des moines qui, jadis, cultivaient la vigne pour leurs propres besoins et pour les offrandes. C’est l’endroit tout à fait idéal pour découvrir toute la richesse de cette appellation, la plus grande en superficie de tout le Bordelais pour les vins blancs secs. La Maison des Vins, c’est bien plus qu’un simple lieu de dégustation ; c’est un véritable centre d’interprétation où l’on apprend l’histoire du vignoble, les spécificités des cépages, et les secrets de l’élaboration de ces vins typiques. Sais-tu que l’Entre-deux-Mers doit son nom à sa position géographique, entre la Garonne et la Dordogne, qui ressemblent à deux marées intérieures ? Une petite anecdote : on raconte que les moines de l’Abbaye étaient parmi les premiers à cultiver la vigne avec méthode dans la région, contribuant ainsi à la renommée future des vins de Bordeaux. Après avoir exploré le passé monastique et viticole, je te propose maintenant de faire un petit détour par un lieu un peu moins joyeux, mais tout aussi révélateur de l’histoire locale.

    Prison communale

    La prison de La Sauve, construite en 1859 a une histoire particulière car elle a accueillie qu’un seul prisonnier au cours de son histoire. C’est en plus, la plus petite prison de France car elle contient que deux cellule.

    Continuons notre chemin et arrêtons-nous un instant devant ce qui fut autrefois la prison communale. Cette petite bâtisse possède une histoire assez… unique ! Elle fut construite en 1859, et est connue pour être la plus petite prison de France, avec seulement deux cellules ! Et ce n’est pas tout : l’anecdote la plus surprenante, c’est qu’elle n’aurait accueilli qu’un seul prisonnier au cours de toute son histoire ! Quelle activité palpitante.

    Halle de la place Saint Jean

    Sur la place centrale, en bas de l’abbaye se trouve la halle de la place Saint Jean, qui abritait auparavant la paroisse Saint Jean. Son parking est un emplacement idéal pour se garer et découvrir La Sauve à pied.

    Nous voici maintenant au cœur battant de La Sauve, sur la Place Saint-Jean, où trône fièrement la Halle. Ce type de bâtiment est emblématique de nombreuses villes et villages du Sud-Ouest, et celle de La Sauve ne fait pas exception. Elle était, et est toujours, un lieu de rencontre, d’échanges et de commerce. Ces halles étaient des centres névralgiques de la vie économique et sociale, des lieux où l’on apprenait les nouvelles du jour, où l’on traitait des affaires, et où l’on célébrait parfois les événements importants.

    La structure de la halle, avec sa charpente imposante, est une prouesse architecturale de l’époque où elle a été construite. Elle est conçue pour être ouverte aux quatre vents, protégeant du soleil et de la pluie, tout en permettant la circulation de l’air. Les foires et marchés de La Sauve sous la Halle ont une longue histoire, remontant souvent au Moyen Âge. Elles étaient un privilège accordé par les seigneurs ou les rois, et attiraient des marchands des environs et même d’au-delà. Après cette immersion dans l’effervescence du marché, nous nous dirigeons vers un autre point important pour la ville et qui a grandement contribué à son développement au XIXe siècle.

    Gare de La Sauve

    Nous terminons notre balade dans La Sauve par sa gare SNCF. Autrefois point stratégique de la ligne Bordeaux-Sauveterre-de-Guyenne (inaugurée en 1873), a grandement contribué au développement économique local en facilitant le transport des personnes et des marchandises, notamment le vin. Aujourd’hui désaffectée pour le trafic ferroviaire, la gare a été aménagée en musée « Le train de La Sauve », inauguré le 11 mai 2023.

    L’ancienne voie ferrée entre Sauveterre-de-Guyenne et Bordeaux est désormais une piste cyclable de 47 kilomètres, plus connue sous le nom de Roger Labépie. Cette voie traverse plusieurs charmants villages, dont Sauveterre-de-Guyenne, offrant un parcours idéal pour les amateurs de vélo. Le parking de la gare sert d’ailleurs de point de départ.

    C’est dans une atmosphère pluvieuse avec vue sur l’abbaye que nous rentrons au chaud.

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