Jour 4

Lagos 🇵🇹

Un très grand parking se trouve Rua Infante de Sagres. Si il y a du monde, il faudra probablement faire un peu de tout-terrain et se garer dans la partie en terre.

On avait commencé à en parler la veille, voici Lagos. Cette ville côtière, située à une petite trentaine de kilomètres de la pointe de Sagres et quatre-vingt-dix kilomètres de Faro, jouit d’un fort passé maritime, notamment grâce à son ancien port, d’où partaient les expéditions pendant l’âge des découvertes.

Mercado Municipal de Lagos

Av. dos Descobrimentos, 8600-668 Lagos

C’est certainement l’un des endroits que nous préférons lorsque nous visitons une ville : son marché ! Ici, le Mercado Municipal de Lagos nous plonge dans l’ambiance locale, entourés de stands colorés aux produits frais. Installé sur trois étages, ce marché propose une large variété de fruits, légumes, poissons et autres spécialités régionales. Le matin, l’animation y est à son comble, et il est toujours agréable de flâner parmi les étals pour découvrir les saveurs de l’Algarve. Depuis la terrasse du dernier étage, nous profitons d’une vue panoramique sur la ville et la mer.

Nous y sommes arrivés un peu tard pour profiter pleinement de son effervescence, mais cela ne gâche en rien le mélange d’odeurs, parfois iodées, parfois sucrées. L’endroit est tout à fait charmant.

Centro Ciência Viva de Lagos

Le Centro Ciência Viva de Lagos est un espace interactif où l’on peut découvrir des expositions ludiques liées aux sciences et à l’histoire maritime de la région. Situé dans un bâtiment moderne, le centre propose des activités adaptées aux visiteurs de tout âge, favorisant l’apprentissage par le jeu. Les expositions mettent en avant les découvertes scientifiques, tout en abordant l’exploration océanique, si intimement liée à l’histoire du Portugal.

Praça Gil Eanes

La Praça Gil Eanes, avec ses deux parties, est plutôt atypique. En son centre, l’œuvre de João Cutileiro rend hommage à Dom Sébastien. Inaugurée en 1973, elle perpétue la mémoire de Dom Sébastien, qui éleva Lagos au rang de ville en 1573 et d’où il partit, en 1578, pour la conquête d’Alcácer Quibir, lors de la fatale expédition militaire au Maroc. Autour de la disparition du roi s’est formé le « Mythe du Sébastianisme », qui a perduré dans la mémoire du peuple, dans la littérature et dans la philosophie portugaise jusqu’à nos jours.

Les rues de Lagos sont pleines de vie et de couleurs, c’est très agréable de s’y perdre.

Mercado de Escravos – Núcleo Museológico Rota da Escravatura

Le Musée de la Route des Esclaves a pris place dans l’ancien bâtiment du Marché aux Esclaves, un site à l’histoire lourde. C’est l’un des premiers marchés d’esclaves d’Europe, remontant au XVe siècle. Le musée présente des expositions retraçant la traite des esclaves et l’impact de cette période sur le Portugal et ses colonies. La visite offre un aperçu poignant de ce chapitre de l’histoire.

Praça Infante Dom Henrique

Juste devant le Musée de la Route des Esclaves se trouve la Place de l’Infant Dom Henrique. Ce vaste espace, bordé de palmiers et entouré de bâtiments historiques, rend hommage à l’une des figures les plus marquantes de l’histoire portugaise : le Prince Henri le Navigateur. Une statue imposante se dresse au centre, rappelant le rôle clé de Lagos dans les grandes découvertes maritimes du Portugal.

Igreja de Santa Maria de Lagos

Nous traversons la place pour arriver face à l’église de Santa Maria de Lagos. Datant du XVIe siècle, elle arbore un style architectural classique de l’époque. L’intérieur présente des éléments baroques et une chapelle ornée de magnifiques détails sculptés. On profite de sa fraîcheur quelques minutes avant d’en ressortir.

Castelo dos Governadores

Juste après l’église, et toujours sur cette grande place Infante Dom Henrique, il est impossible de manquer les fortifications du Castelo dos Governadores. Ce vestige marquant de l’époque médiévale était autrefois la résidence des gouverneurs de l’Algarve. À l’époque, une partie des murailles de la dénommée « Cerca Velha », achevée au XIVe siècle, entourait le bourg avec une « rue droite » et ses ruelles transversales, correspondant au noyau primitif de la ville de Lagos. Par la suite, furent érigées les murailles de la Renaissance, les « Cerca Nova », dont le plan global fut tracé dans la première moitié du XVIe siècle. Elles intégrèrent dans leur périmètre bastionné les deux paroisses de la ville, Santa Maria et São Sebastião. Cet ouvrage fut impulsé sous le règne de D. João III et achevé dans la première moitié du XVIIe siècle. La Porta de São Gonçalo, qui permet d’entrer dans la ville, est la plus belle et la mieux conservée.

Forte da Ponta da Bandeira

Avant d’entrer dans la ville forte, nous allons voir le Forte da Ponta da Bandeira, situé face à la Porta de São Gonçalo, cet élément de défense du XVIIe siècle servait à défendre la ville contre les invasions maritimes.

Praia da Batata

On avait dit qu’après le fort, nous irions passer la muraille ? Oui, mais avant, petit détour farniente par la Praia da Batata. Enveloppée par ses falaises dorées et protégée du vent, c’est un lieu prisé pour ses eaux calmes et son atmosphère décontractée. Facilement accessible, elle est idéale pour se détendre après une journée de visites dans la ville. Maintenant que nous avons du sable plein les orteils, retournons en centre-ville. 😅

São Gonçalo de Lagos

Nous avons passé la Porta de São Gonçalo sans croiser de soldat ! À l’intérieur, les ruelles de l’époque médiévale sont étroites et laissent peu de place aux véhicules de nos jours. On peut donc se promener comme bon nous semble et profiter de l’architecture des bâtiments, sans prêter attention au trafic.

Église de Saint Antoine

En contrebas de la Rua General Alberto da Silveira, on aperçoit le clocher de l’église de Saint Antoine. Derrière une façade extérieure plutôt sobre, on découvre des décorations baroques impressionnantes, avec des sculptures en bois doré qui couvrent les murs et l’autel. Le plafond, finement peint, ajoute à la majesté de l’ensemble. Cette église, reconstruite après le tremblement de terre de 1755, offre un exemple remarquable du patrimoine religieux de la région.

Il ne faut pas hésiter à s’aventurer dans les petites rues, car elles cachent bien souvent de belles choses, allant du petit détail sur des contremarches jusqu’à des murs entiers recouverts d’azulejos.

Albufeira 🇵🇹

Un parking gratuit à 5 minutes du centre-ville en passant par la Travessa Primeiro de Dezembro.

Albufeira la trépidante ! Nichée sur la côte sud de l’Algarve, cet ancien village de pêcheurs est réputé pour ses plages de sable doré, ses falaises sculptées et aussi pour sa vie nocturne. Son centre historique, avec ses ruelles pavées et ses maisons blanches, rappelle son passé de village de pêcheurs. Mais derrière cette façade historique bien conservée se cache un lieu de fête bien connu.

Tunnel d’Albufeira

Après avoir déambulé dans les rues, nous arrivons face à l’entrée du tunnel d’Albufeira. Sans trop comprendre où il menait, nous nous y engouffrons. Et quelle surprise quand, au bout, nous arrivons les pieds sur le sable chaud de la plage ! Ce passage traverse les falaises et relie directement le centre historique à la mer.

Alors, si comme nous, vous souhaitez rejoindre la Rua José Bernardino de Sousa, qui passe juste au-dessus du tunnel, il ne faudra pas manquer de prendre les petits escaliers situés de part et d’autre de la Rua 5 de Outubro. Ils sont assez discrets, ce qui nous a laissé penser qu’ils menaient chez des particuliers ou dans des commerces… mais non, c’est le bon chemin. D’en haut, la vue est très jolie.

Torre do Relógio

Il est considéré comme l’ex-libris de la ville, situé à l’angle de la rue José Bernardino Sousa et de la Place de la République, dans une ancienne tour musulmane intégrée au bâtiment de l’ancienne prison. Il faisait partie de la ligne défensive du château d’Albufeira, construit par les musulmans pour protéger la porte principale. Au XXe siècle, une couronne en fer forgé a été ajoutée au sommet pour soutenir la cloche de l’horloge, et sur le mur ouest de la tour se trouve l’horloge.

Praça da República

La Place de la République, qui correspond approximativement à l’intérieur du château, comportait plusieurs rues et maisons à l’époque islamique, qui s’étendaient sous les bâtiments actuels. La longue période de conquête du sud du Portugal par les troupes chrétiennes a conduit la population islamique à créer, dans leurs maisons, des structures pour le stockage des aliments et de l’eau.

Dans toutes les habitations, il y avait un ou plusieurs silos (dépôts pour stocker des céréales ou des fruits secs), creusés en forme circulaire dans le substrat rocheux et recouverts d’un couvercle en pierre. Des citernes pour l’eau ont également été construites, comme celle que nous trouvons dans ce noyau muséologique, située à l’intérieur de la cour de la maison, également creusée dans la roche, avec une voûte à l’intérieur et un orifice construit en mortier, probablement décoré de peinture.

La Batterie d’Albufeira

Dans les falaises jouxtant la Rua da Bateria se dresse, à une hauteur d’environ 41 mètres, une batterie de défense encore composée de 3 canons en bronze. Cette batterie faisait partie d’une ligne avancée de protection du château. Bien qu’en ruines, le compartiment souterrain – l’armurerie – utilisé pour stocker des munitions et de la poudre est encore visible depuis la plage. Il pourrait dater du XVIe siècle, car le roi Sébastien a visité Albufeira en 1573 pour inspecter l’équipement d’artillerie envoyé dans cette ville afin de protéger sa population et ses vastes champs de figuiers des attaques constantes de pirates maures et de corsaires français et anglais.

Porta de Sant Ana

En continuant, la Rue da Bateria se rétrécit pour mener à l’ancienne porte d’entrée du château. Son nom fait référence à l’ancienne église de Sant’Ana, qui a disparu lors du terrible tremblement de terre du 1er novembre 1755.

Ici aussi, chaque ruelle a son charme, son ambiance et ses trésors à découvrir.

Antiga Muralha do Castelo

En montant par la Rua Dom Afonso III, à l’angle de la Rua Joaquim Pedro Samora, est encore visible un des vestiges du château. Il fut conquis en 1249/50 par le roi Afonso III, assisté par le maître de l’Ordre militaire de Santiago, Paio Peres Correia, et fut ensuite donné à l’Ordre militaire d’Avis en 1260. De l’ancienne muraille du château d’Albufeira, qui protégeait l’ancienne colonie arabe des sièges chrétiens, il ne reste aujourd’hui que quelques vestiges comme ici, la Porta do Norte/da Praia, la Torre do Relógio sur la Place de la République, et la Porta de Sant’Ana dans la rue Nova.

Capela da Misericórdia

Dans la rue Henrique Calado se trouve la toute petite chapelle de la Misericórdia, également connue sous le nom de Chapelle des Maires du Château, elle est classée comme Bien d’Intérêt Municipal. Elle est devenue propriété de la Misericórdia à partir de 1499. Endommagée par le tremblement de terre de 1755, elle a ensuite été reconstruite. Du style d’origine, il ne reste que le portail gothique et, à l’intérieur, l’arc triomphal et l’abside. L’autel comporte un retable en bois doré avec une niche centrale qui inclut un autel en forme d’escalier et l’image de Notre-Dame de la Visitation (18e siècle) au sommet. Dans les niches latérales, on trouve les images de Notre-Dame de Fatima et de la reine Sainte Isabelle.

Église Sainte Anne

Nous y sommes passés tout à l’heure, un peu rapidement, sur le chemin entre le parking et le centre-ville. Elle se trouve place Jacinto d’Ayet, cette église de style baroque avec une expression locale date du XVIIIe siècle. Son dôme et la lanterne, ainsi que le frontispice de la façade décoré de volutes et flanqué de pinacles, sont remarquables. À l’intérieur, l’élément le plus notable est la chapelle principale, dont le retable en bois a été conçu par les maîtres natifs de l’Algarve João Baptista et Francisco Guedelha.

Loulé 🇵🇹

Nous quittons le bord de mer pour nous diriger vers l’intérieur des terres. La ville de Loulé, appelée al-Ûlvã (sommet de la colline) par les musulmans, était et est toujours la plus grande agglomération urbaine de l’Algarve sans contact direct avec la mer. Une dernière halte agréable pour découvrir un autre visage de l’Algarve.

Mercado Municipal de Loulé

Le Marché Municipal de Loulé, un bâtiment immanquable. Ses arches et ses façades blanches s’imposent dans un magnifique style mauresque. Il s’agit là du cœur de l’activité commerciale de la ville. On y trouve une grande variété de produits frais, des fruits, des légumes, des produits de la mer, du fromage et autres spécialités régionales, telles que l’huile d’olive et les pâtisseries traditionnelles.

Les rues longeant la halle du marché sont drapées de grands linges blancs (comme à Faro), permettant de baisser significativement la chaleur sur le sol.

Café del convento

Voici un lieu que nous avons découvert tout à fait par hasard en passant devant. Le Café del Convento s’établit dans un ancien couvent (vous vous en seriez douté), ce qui offre une atmosphère charmante et toute particulière. Avec ses murs en pierre et son cadre intime, c’est l’endroit idéal pour une pause café ou un petit goûter. Bien que la ville soit relativement calme, le silence et la tranquillité qui règnent dans cet endroit nous ont vraiment surpris.

Castelo de Loulé

À quelques pas du Café del Convento, le château de Loulé témoigne de l’histoire riche de la région. Les murs de l’ancienne médina, probablement construite sur un établissement lusitanien et datant des XIIe-XIIIe siècles, possèdent plusieurs tours et murs en pisé dissimulés entre les maisons.

À l’intérieur du périmètre fortifié, on trouve des bains publics de l’époque islamique almohade, probablement construits au XIIe siècle, avec des structures parfaitement conservées, y compris un vestibule, une salle chaude, une salle tiède, une salle froide et deux réservoirs.

Aux XIVe et XVe siècles, le vieux château, avec ses tours mauresques, a été adapté pour servir de résidence au gouverneur. Aujourd’hui, il abrite plusieurs espaces culturels, notamment le musée municipal.

Nous prenons sans trop tarder le chemin menant à la voiture, que nous devons rendre ce soir à l’aéroport avant de reprendre l’avion.

Faro 🇵🇹

Aéroport international de Faro

Retour à l’aéroport de Faro, nous avons pu rendre les clés de la voiture sans une égratignure, malgré certaines sessions de hors-piste. Nous avons passé quatre belles journées dans cette région du bout de l’Europe et nous sommes d’accord que c’était un peu court. Mais pour une première découverte, le temps d’un « long weekend », c’est super et il n’y avait pas de place pour l’ennui !

Une fois encore, nous avons pu profiter de la douceur de vie qu’offre le Portugal, et bien que cette région soit très différente de Porto et Lisbonne que nous avons eu l’occasion de voir, le retour en France ne nous en laisse pas moins nostalgiques.

A bientôt🤠

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