Jour 2
Hello !
Oui, la journée commence comme ça ! Après quelques minutes de bus, nous nous retrouvons à marcher sur le bord de l’autoroute, seul chemin piéton prévu pour rejoindre l’agence de location de voiture. Pas très rassurant, mais ça se fait.
Surprise ! Pour ce court séjour en Algarve, nous n’avons pas envie de nous embêter avec une voiture trop imposante. Les distances à parcourir entre les villes ne sont pas très importantes, donc nous avons privilégié une catégorie de petites voitures. La surprise, c’est d’avoir obtenu une Fiat 500 décapotable ! Imaginez les deux gamins que nous sommes à son bord. 😅
La voiture est récupérée, on se marre déjà pas mal avec le toit ouvrant (c’était prévisible, n’est-ce pas ?). Avant de nous élancer en direction de la première étape, nous partons faire quelques courses au supermarché le plus proche, pour avoir de quoi pique-niquer là où bon nous semblera.
Santa Luzia 🇵🇹
Santa Luzia, un petit village de pêcheurs situé en bordure du parc naturel de la Ria Formosa. Ce village est réputé pour sa spécialité, le poulpe, que l’on retrouve dans les restaurants bordant la lagune mais aussi sous forme de sculptures dans les rues. En face de nous, un petit port à l’eau cristalline où mouillent des petits bateaux de pêche traditionnels. C’est vraiment très mignon et très calme.
Ne serait-ce pas le meilleur moment pour déjeuner ?
Tavira 🇵🇹
Tavira se situe à environ 50 minutes de voiture de Faro en prenant les petites routes. Une autoroute, payante, dessert confortablement les villes de la côte sud, mais nous préférons ne pas l’emprunter, déjà parce que nous préférons profiter du paysage, mais aussi parce qu’elle ne fait pas gagner beaucoup de temps… Puis honnêtement, 90 km/h, c’est déjà presque trop pour notre petit pot de yaourt à quatre roues !
Arrivés en ville, nous trouvons une place avec un peu moins de facilité qu’à Santa Luzia, la ville est plus grande et plus touristique et ça se voit. Cette charmante ville aux rues pavées et aux maisons blanchies à la chaux offre une grande diversité de points d’intérêt.
Castelo de Tavira
Le Castelo de Tavira se dresse sur les hauteurs de la ville, offrant une vue imprenable sur les toits. L’entrée s’y fait librement et permet d’y arpenter son jardin ombragé et ses anciens remparts.
Les bases du système défensif de cette forteresse ont été construites à l’époque musulmane, entre le VIIIe et le XIIIe siècle. Après la Reconquête Chrétienne, l’ensemble subit des travaux d’amélioration, ordonnés par le roi Dinis (1261-1325), et intégra ainsi Tavira dans sa politique de renforcement des lignes de défense du territoire. En 1640, des travaux de conservation ont été entrepris.
Ermida de São Sebastião
Cette chapelle est dédiée au culte de saint Sébastien, réputé protecteur contre les épidémies (ça tombe bien, nous sortons de celle du COVID !). D’origine médiévale, sa date de construction n’est pas clairement connue mais devrait être aux alentours du XVe siècle. Elle était gérée par la confrérie de saint Sébastien, composée d’officiers de la Mairie de Tavira, laquelle a été à l’origine de sa reconstruction en 1745, d’après un projet attribué à Diogo Tavares e Ataide. Une fois reconstruite, des travaux de peinture, à fort effet scénographique, ont été exécutés à l’intérieur, et notamment les dix panneaux retraçant la vie de saint Sébastien (1759), peints par Diogo de Mangino, un peintre local reconnu, considéré comme la reconstitution picturale sur la vie du saint la plus complète de l’art portugais.
Rives du fleuve Gilão
Nous arrivons enfin sur les rives du fleuve Gilão, l’air frais qu’il charrie nous permet de respirer un peu. Après une petite pause, nous empruntons le Ponte das Forças Armadas pour rejoindre l’autre rive.
C’est étonnant, de ce côté-ci, les rues semblent plus étroites et végétalisées que sur l’autre rive. Surtout dans les environs de la Rua Dr. Augusto da Silva Carvalho, où les arbres poussent sur les murs des maisons !
Jardim da Alagoa
Ce charmant petit espace vert dispose d’une fontaine à eau, idéal pour recharger les gourdes.
Archives Municipales de Tavira
Juste avant de franchir le Pont Romain, les Archives Municipales attirent notre œil. Elles se trouvent dans un élégant bâtiment d’angle, coloré et tout en rondeur.
Pont Romain de Tavira
Le pont romain de Tavira, qui traverse le fleuve Gilão, fait partie des éléments les plus emblématiques de la ville. Les premières références au vieux pont apparaissent dans la Crônica da Conquista do Algarve, un texte médiéval retraçant la conquête de la localité aux Maures au XIIIe siècle. À cette époque, le monument faisait partie du système défensif de la ville et englobait jadis deux tours qui protégeaient le passage du fleuve Gilão. L’effondrement de la structure originale, en 1655, a été à l’origine de la reconstruction du pont d’après le projet de Mateus do Couto, architecte des ordres militaires, et de l’ingénieur militaire français Pedro de Santa Colomba. Ses dernières péripéties datent de 1989, où une violente inondation a détruit deux des arcs du pont, nécessitant sa restauration jusqu’en 1992.
Memoria dos Valorosos Moradores de Tavira et Praça da República
À la sortie du pont, sur notre gauche se trouve ce discret mémorial, « Memória dos Valorosos Moradores de Tavira », qui rend un hommage poignant aux habitants courageux de la ville.
La place de la République, cœur vibrant de Tavira, est bordée de cafés, d’une scène de spectacle et d’un amphithéâtre, accueillant certainement de nombreux événements culturels.
Jardim do Coreto
Dans la continuité de la place de la République, le Jardim do Coreto s’étend jusqu’au Ponte das Forças Armadas. L’endroit est très agréable, agrémenté d’un kiosque à musique charmant, autour duquel les bancs et les allées invitent à s’y poser et à prendre le temps d’écouter le chant des oiseaux. L’atmosphère paisible contraste nettement avec l’animation des rues voisines.
Mercado da Ribeira
Droit devant ! Là aussi, dans l’alignement du jardin, il est impossible de manquer l’éblouissante façade du Mercado da Ribeira. Sous cette vaste halle remarquablement conservée, se côtoient des produits alimentaires locaux ainsi que des stands d’artisanat.
Nous profitons des jolies ruelles tout en reprenant le chemin de la voiture.
Olhao 🇵🇹
Avenida 5 de Outubro
C’est après une petite vingtaine de kilomètres que nous arrivons à Olhão, une ville côtière qui se distingue par son architecture unique aux influences mauresques et sa longue promenade longeant le port. C’est en partie grâce à son port que cette ville a su prospérer et se construire une solide réputation autour de son marché aux poissons et de ses spécialités à base de fruits de mer.
L’architecture des maisons du centre-ville diffère de celle des autres villes de la côte. On y retrouve des azulejos un peu partout sur les façades, mais aussi un certain nombre de détails de l’architecture mauresque, un riche héritage de l’époque musulmane.
Rua da Fábrica Velha
C’est assurément le quartier le plus onirique d’Olhão. D’immenses fresques, toutes faites du même coup de pinceau, recouvrent les murs des Rua Manuel Tomé Viegas Vaz, Rua da Fábrica Velha et certainement d’autres. Elles font écho à l’histoire de la fabrique de conserve de poisson, une des fiertés industrielles de la ville.
Cais de Embarque de Olhão
Retour à Faro. Il nous reste bien un endroit à visiter, mais cette fois, c’est un peu en dehors du centre-ville.
Praia de Faro
Sal’Mare
Av. Nascente 6, 8005-520 Faro
Ce soir, nous avons envie d’aller au plus proche pour dîner, sans trop réfléchir. Et ça tombe bien, car peu de temps après avoir sorti les pieds du sable, nous passons devant ce chic restaurant au design moderne et racoleur. Après un bref coup d’œil sur la carte, plusieurs plats nous font déjà saliver et les avis sur Internet sont favorables. La cuisine est fraîche et les produits locaux sont servis dans des portions encore très généreuses, tout cela dans le cadre très agréable du bord de mer. Bonne (pêche) pioche !
Après cette délicieuse soirée, nous partons tranquillement en direction de la maison à Faro. Une grosse journée nous attend demain. 😴